mardi 28 décembre 2010

Nouvelle formule, vieux voeux

Avec 2010 s'achève la première année post Scop.
Tous ceux qui ont décrié en son temps le statut coopératif peuvent mesurer aujourd'hui combien il était protecteur et facteur de progrès social. Même si depuis 2001 et l'arrivée à la présidence d'"ericbesson" avec dans ses bagages un "marcdallégeance" venu détruire l'entreprise, le CP n'était plus tout à fait ce qu'il avait été.
En un an, les "gentils ch'tis" ont montré qu'on pouvait faire pire en détruisant tout ce qui rappelle de près ou de loin la coopérative.
Ils ont commencé l'année en dénonçant les accords d'entreprise. Nous avions une grille de salaires calquée sur la grille parisienne. Ils nous imposent la grille de la PQR, nettement moins disante. Mais comme ils ont un vieux fonds social, ils nous font remarquer qu'ils ont maintenu le niveau de rémunération de tous les embauchés avant le 1er août 2010. De quoi nous plaignons nous ?
Nous disposions de 22 jours RTT. Ils nous en accordent généreusement 18, voire 19 les années bissextiles. Mais pas question de nous payer les 4 jours travaillés supplémentaires. Ni même de recruter deux journalistes en compensation des 435 jours de travail qu'ils vont récupérer, comme la CFDT l'a proposé en réunion de négociation le mardi 28 décembre 2010.
Nous avons un accord sur la mobilité (toujours en vigueur jusqu'en mai). Il offre une prime d'un mois de salaire à tout journaliste qui bouge. Cet élément valorisant (c'est ainsi qu'il est qualifié dans l'accord) avait été obtenu, il y a plus de vingt ans, par la CFDT. En 2010, la DRH ne veut plus l'appliquer qu'à ceux dont la mutation s'accompagne d'un déménagement. Quand on lui demande où elle lit cette interprétation dans le texte, elle affiche un sourire béat mais demeure incapable de s'expliquer.
Le non respect de la signature est une spécialité chez les "gentils ch'tis". Souvenons-nous comment ils ont mis la main par effraction sur le journal en bafouant un accord où ils s'engageaient de façon "irrévocable" à ne jamais prendre part au vote des administrateurs A en assemblée générale de la coopérative !
Pour compléter le tableau, la VdN parachute au 1er janvier 2011 à la présidence du journal un de ses affidés. Il s'était fait remarquer lors d'un comité d'entreprise en juin 2009. Ce jour-là, il avait menacé de toute sa haine anti coopérative, les vilains sociétaires qui refuseraient de vendre leurs parts sociales. Quatre courageux ont bravé son interdit, dont trois adhérents CFDT. Malheur à eux !

Que nous réservent les "gentils ch'tis" en 2011 ?
Rien de bien réjouissant si on s'en tient à la longue bafouille que le "grand chef ch'ti" vient d'adresser à chaque salarié.
2011 sera l'année du "défi du numérique" avec un investissement dans un nouveau système éditorial. "Ce projet va surtout nécessiter une évolution profonde de nos organisations éditoriales", précise-t-il. En clair, il s'agit de mettre en place des journalistes shiva avec un bras presse écrite, un autre Internet, un troisième radio, un quatrième photo, un cinquième télévision, etc. Tout cela bien entendu sans rémunération supplémentaire mais "à effectif constant". Ouf ! Dans sa grande bonté le "grand chef ch'ti" ne nous vire pas. Il n'embauche pas non plus. Faire plus et gagner moins.

Le 12 janvier 2011, les lecteurs du CP découvriront une nouvelle formule. Un ravalement de façade ! Une maquette plus dynamique réalisée par un grand cabinet parisien mais un produit conçu par l'équipe d'"albertlondres"après un semblant de concertation.
Ce même "albertlondres" qui a échoué dans le redressement du journal et dans sa politique rédactionnelle.
Il devait relancer les ventes. Elles n'ont jamais autant chuté que depuis son arrivée.
Il devait redynamiser la rédaction. Son dynamisme s'est traduit par trente-trois clauses de cession en 2010 dont bon nombre de jeunes journalistes écoeurés par sa gestion de la rédaction. Complètement discrédité auprès de ceux qui sont restés, il aura bien du mal à relever le défi.

Dans ce contexte, la tâche de la CFDT s'annonce ardue en 2011.
Plusieurs gros dossiers nous attendent.
Le premier est l'embauche des 17 CDD de la rédaction. Ils occupent pour la plupart des postes de CDI et cette situation ne saurait perdurer.
Le deuxième est la bataille des salaires. L'accord signé par deux syndicats à la veille du 14 juillet est indigne. Les journalistes du CP appartiennent au groupe VdN et doivent toucher les mêmes salaires que leurs confrères nordistes.
Le troisième est le combat pour l'attribution d'une prime liée au journal du 7e jour. Des dirigeants qui n'ont que le mot "mérite" à la bouche, ne peuvent constamment refuser de récompenser les efforts fournis par ceux qui ont permis de sauver l'entreprise en lançant le journal du dimanche.
Le quatrième sera la lutte de tous les instants face à une direction et une rédaction en chef dont les objectifs cadrent mal avec les nôtres : faire du CP un journal qui gagne des lecteurs.

Dans ce contexte, souhaitons-nous tous une bonne année 2011.
C'est pas gagné !

mardi 14 décembre 2010

Un CE sans surprise

Le Comité d'entreprise, élu pour deux ans le 1er décembre dernier, a tenu sa première réunion ce lundi 13 décembre 2010 avec à l'ordre du jour l'élection de son secrétaire et des membres du bureau. Un scrutin sans surprise.
Réduit à cinq membres, le CE du CP a renouvelé dans sa fonction le secrétaire SNJ-CGT sortant, par trois voix contre deux au candidat CFDT.
En 2006, le même secrétaire de CE n'avait élu qu'au bénéfice de l'âge, le représentant des cadres CGC s'étant abstenu. Cette année, deux voix étant assurée à la CFDT et deux autres à la CGT, c'est lui qui faisait pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Son choix s'est porté en faveur de la CGT. En cas d'abstention, c'est le candidat CFDT qui aurait été élu au bénéfice de l'âge.
Le poste de secrétaire adjointe est revenu à l'élue Filpac CGT ; celui de trésorière à la sortante CFDT (collège employés) et celui de trésorier adjoint au nouvel élu CFDT (collège journalistes).

Dans la foulée les 5 élus au Comité d'entreprise et les 7 élus délégués du personnel ont désigné les quatre membres du CHSCT (un par collège). Une élue CFDT représentera les employés, un élu Filpac CGT les ouvriers et un élu CGC les cadres. Quant aux journalistes, ils seront représentés par le SNJ-CGT, le candidat CFDT ayant été battu au bénéfice de l'âge (chaque candidat a recueilli 5 voix et il y avait un bulletin blanc).
Une élection qui a fortement réjoui la direction, notre ami "albertlondres" félicitant même l'heureux élu, un de ses protégés.

lundi 13 décembre 2010

L'histoire du plombier ch'ti

Si vous avez aimé l'histoire du plombier polonais, vous allez adorer celle du plombier ch'ti.

Elle a beau être courte, elle résume toute la volonté des nouveaux maîtres du CP de gommer le passé du journal en imposant leurs hommes à tous les niveaux de l'entreprise.
Depuis un an, les prestataires de service, les sous-traitants qui travaillaient régulièrement avec la scop ont été écartés. Parfois de manière brutale, toujours avec morgue et arrogance.

Il était une fois une agence du CP (celle de Beauvais) bien en peine avec un problème de robinet. Il fuyait, fuyait, fuyait... et personne pour le réparer. Le fait fut signalé en haut lieu. Les victimes du dégât des eaux proposèrent ingénument l'intervention d'un homme de l'art du cru.
Holà, manants ! Ne savez-vous pas que vous appartenez désormais à un grand groupe. Ce genre d'initiative n'est point de votre ressort, leur fit-on comprendre. Nous prenons les choses en main.
"Fort bien, Maîtres !", répondirent révérencieusement nos confrères.
Quelques jours plus tard, un homme toquait à la porte de l'agence.
"Qui c'est ?"
"C'est l'plombier ?" (sketch connu)
En deux temps trois mouvements, le professionnel réglait le problème. Un simple joint à changer et au revoir !
Jusqu'ici, l'histoire n'est même pas drôle. Elle le devient quand on apprend que cette délicate intervention a nécessité le déplacement d'un plombier venu spécialement... de LILLE.

En plein sommet écolo de Cancun, les "gentils ch'tis" détiennent désormais le record du joint de robinet le plus chargé en CO2.

Creil, agence sans journaliste

Ces largesses pour un plombier ch'ti, nos nouveaux maîtres ne les ont pas pour la rédaction. Ils ont officialisé le lundi 6 décembre 2010 le retrait du journaliste en poste au bureau de Creil. Ce sera effectif le 17 décembre 2010.
A compter de ce jour-là, il n'y aura plus de journaliste permanent à Creil. Il sera affecté à l'agence de Compiègne d'où il sera sensé couvrir l'actualité du bassin creillois.

La CFDT dénonce ce recul dans la couverture rédactionnelle du département de l'Oise et craint que l'avenir des deux éditions Oise soit compromis à moyen terme.
Les"gentils ch'tis" se sont engagés à maintenir le périmètre de diffusion du journal jusqu'en 2012. Le départ de Creil constitue, à nos yeux, les prémices d'un retrait général dans l'Oise programmé pour 2013.


Pan sur le blog

Le rédacteur en chef délégué du CP dément tout lien avec le grand chef ch'ti (lire "Mensonges et contre-vérités" du 15 novembre 2010). Nous avions affirmé qu'il lui devait sa place au CP en raison de leur passé commun à Lille. Or, nous fait-il remarquer, ils ne se sont jamais croisés dans le Nord. L'un avait déjà quitté la région avant que l'autre n'y arrive. Dont acte.
L'auteur de la bévue est condamné à une tournée générale à la baraque à frites.

mercredi 8 décembre 2010

Un photographe du CP agressé

La section des journalistes CFDT du Courrier picard apporte son soutien à son confrère photographe Fred Haslin, victime de la brutalité et des insultes d'un vigile le mardi 7 décembre 2010 aux abords de l'aéroport d'Albert. L'intervention musclée de cet homme posté à l'une des portes d'accès est une nouvelle atteinte inadmissible à la liberté de la presse que nous dénonçons avec vigueur.
Les faits se sont produits vers 16 heures. Notre confrère avait, à la vue de tous, pris quelques photos depuis le domaine public du tournage d'une scène du film "De force" du réalisateur Frank Henry avec à l'affiche Isabelle Adjani et Eric Cantona. Très loin de l'action, il cherche à se rapprocher en se dirigeant vers l'une des entrées mais en restant en deçà du panneau "Limite d'accès au public".
C'est alors qu'un employé - petit, musclé et crane rasé - d'une société de gardiennage posté quelques mètres plus loin l'interpelle en ces termes choisis : "Qu'est ce que tu fais là petite ordure ?"
L'intervention d'un responsable de la production du film permet de calmer le jeu après que notre confrère lui eut montré ses photos. Il se voit toutefois contraint d'en détruire plusieurs.
Raccompagné à sa voiture par le vigile zélé, le photographe du CP est copieusement insulté. "Je passe mon temps à courir après des ordures comme toi", lui dit-il avant de l'empoigner et de le plaquer contre son véhicule.
La rédaction en chef dans l'édition du mercredi 8 décembre 2010 "condamne" cet incident et affirme "se réserver le droit de donner les suites qui conviennent".
La CFDT attend d'elle qu'elle ne se contente pas de déclarations de bonnes intentions (comme dans l'affaire Xavier Bertrand où elle avait soutenu notre confrère du bout des lèvres) mais qu'elle passe à l'acte. Il en va de sa crédibilité et du soutien légitime qu'elle est en devoir d'apporter à l'ensemble de la rédaction.

mardi 7 décembre 2010

Deux pour le prix d'un

Les élections du personnel nous ont éloignés ces dernières semaines de l'actualité. Le mardi 23 novembre 2010, un événement de première importance est pourtant survenu au CP.

Les "gentils ch'tis" à l'occasion du dernier conseil d'administration de l'année de la SA CP sont venus confirmer aux délégués syndicaux leur totale reprise en main du journal.

"Changement de direction au Courrier Picard" a sobrement titré l'AFP dans une dépêche ainsi libellée :

"Le PDG du Courrier picard, Daniel Hutier, a annoncé mardi sa démission et sera remplacé comme président par Marien Bonieux et comme directeur général par Gabriel d'Harcourt, deux responsables du groupe Voix du Nord dont le Courrier picard est devenu une filiale l'été dernier, selon un communiqué.
"Le quotidien régional, qui a son siège à Amiens, a une diffusion de 62 000 exemplaires, selon l'OJD de 2009.
"Jacques Hardoin, directeur général du groupe Voix du Nord, a remercié Daniel Hutier, 57 ans, pour son "remarquable travail accompli au cours des deux dernières années dans une période particulièrement délicate qui a vu le Courrier picard passer du statut de coopérative ouvrière à celui de société anonyme, filiale du groupe Voix du Nord", selon le communiqué.
"Nous aurions souhaité qu'il reste encore un peu et les raisons de son départ sont totalement personnelles", a souligné M. Hardouin à l'AFP.
"Le journal, qui est maintenant imprimé dans l'imprimerie de la Voix du Nord, dans la banlieue lilloise, a pour objectif le passage à une nouvelle formule le 11 janvier et va connaître une "évolution numérique dans la lignée de celle de la Voix du Nord", a encore précisé M. Hardoin.
"Le nouveau directeur général au 1er janvier, Gabriel d'Harcourt, 44 ans, ancien directeur des ventes de la Voix du Nord et auparavant du Parisien, secondait déjà M. Hutier depuis quelques mois au Courrier picard.
"Le nouveau président Marien Bonieux, 50 ans, est actuellement directeur général adjoint du groupe Voix du Nord chargé des filiales."

Deux nouveaux patrons pour le prix d'un, les "gentis ch'tis" nous font trop d'honneur. Quand on dit pour le prix d'un, ce n'est pas exact. Les biloutes font d'énormes économies dans ce changement de gouvernance.

Comme nous avons déjà eu l'occasion de l'écrire, "laVoixdesonmaître" bénéficiait d'un salaire à faire rougir un dirigeant du CAC 40. C'était le tarif exigé pour une pige de deux ans dont la mission consistait à liquider la scoop, livrer le bébé au moindre coût aux "gentils Ch'tis", liquider l'imprimerie (25 licenciements) et le service informatique (6 licenciements), et mettre au pas la rédaction (33 clauses de cession). Ce que le chef Ch'ti traduit dans son compliment en "remarquable travail accompli".

Le nouveau directeur général coûtera beaucoup moins cher que son prédécesseur. Quant au président qui exercera ses fonctions depuis Lille, il n'est théoriquement pas rémunéré. Reste à savoir s'il touchera des jetons de présence.
Son titre, en fait, il le doit à son patron. Un patron tellement cumulard qu'il est arrivé à saturation. Il ne peut plus prétendre à une présidence supplémentaire. Il a donc dû déléguer. C'est notre nouveau "gentil président", par excès de zèle sans doute, qui a lâché le morceau devant les délégués syndicaux.

L'annonce du départ de "laVoixdesonmaître" a donné l'occasion au chef ch'ti d'asséner sa petite leçon de morale aux représentants des salariés. "Il n'est pas positif d'être dans le dénigrement systématique comme je le vois de temps en temps", a-t-il dit.
Une phrase qui ne pouvait pas viser la CFDT. Ne sommes nous pas le syndicat qui lutte contre "le dénigrement systématique" des valeurs du CP et de la déontologie journalistique battus en brèche depuis un an ?

mercredi 1 décembre 2010

Un scrutin (presque) parfait

La CFDT redoutait les élections du personnel tenues le mercredi 1er décembre 2010.
Après le départ de 33 journalistes en clause de cession, l'arrivée ces derniers mois d'une vingtaine de nouveaux confrères et la présence, pour la première fois depuis des années, de trois listes (CFDT-FO, SNJ, CGT), nous affrontions un scrutin plein d'inconnues.
Le résultat a dépassé nos espérances. Grâce à la mobilisation de tous ceux et toutes celles qui nous soutiennent au quotidien, la CFDT, alliée à FO, arrive largement en tête en délégués du personnel et fait jeu égal avec la CGT au comité d'entreprise.
Soixante quatorze des 90 inscrits ont participé au vote. Une forte participation (82%) qui, comme d'habitude, traduit l'intérêt des journalistes du CP pour leurs instances.

DELEGUES DU PERSONNEL
Titulaires (69 suffrages exprimés)
Liste CFDT-FO : 29 voix (un élu CFDT)
Liste SNJ : 18 voix (un élu)
Liste CGT : 22 voix (un élu)

Suppléants (70 suffrages exprimés)
Liste CFDT-FO : 29 voix (une élue CFDT)
Liste SNJ : 23 voix (un élu)
Liste CGT : 18 voix (un élu)

Compte-tenu du mode de scrutin et avec trois sièges à pourvoir, chaque liste était quasiment assurée d'obtenir un élu. C'est l'ampleur de la victoire CFDT qui est à relever. Nos représentants réalisent le meilleur score de la journée avec 41 % des suffrages.

COMITE D'ENTREPRISE
Titulaires ( 71 suffrages exprimés)
Liste CFDT-FO : 26 voix (un élu CFDT)
Liste SNJ : 18 voix
Liste CGT : 27 voix (un élu)

Suppléants (70 suffrages exprimés)
Liste CFDT-FO : 25 voix (un élu FO)
Liste SNJ : 20 voix
Liste CGT : 25 voix (un élu)

C'est le seul couac (tout relatif) de cette élection. Une petite voix nous manque en titulaires pour faire jeu égal avec la CGT. C'est d'autant plus dommage que parmi les bulletins nuls, deux allaient à la liste CFDT-FO. Mais sur l'un figurait une mention manuscrite et l'autre était une malencontreuse inversion (un bulletin suppléants dans l'enveloppe titulaires).
Ces élections au comité d'entreprise s'annonçaient cruelles pour l'une des trois listes. La direction ayant décidé de réduire à deux (au lieu de 3 dans le mandat précédent) le nombre de sièges accordés aux journalistes, la liste arrivant en troisième position resterait sur la touche.

La CFDT adresse un grand merci à toutes celles et tous ceux qui lui ont apporté leurs suffrages. Grâce à eux nous allons pouvoir poursuivre notre action en compagnie de nos collègues CFDT du collège "employés" .
Au comité d'entreprise, seules en lice, elles décrochent les sièges de titulaire (28 voix sur 33 inscrits) et de suppléante (27 voix). Idem en déléguées du personnel avec 27 voix en titulaire et 24 en suppléante.

Prochaine étape : l'élection du secrétaire du comité d'entreprise, le 13 décembre 2010. Avec deux élus CFDT (un journaliste, une employée) et 2 élus CGT (un journaliste, une "ouvriers") c'est la voix de l'élu CGC du collège "cadres administratifs et techniques" qui sera déterminante.

jeudi 18 novembre 2010

Faites le buzz, votez CFDT le 1er décembre

La page de la scop est définitivement tournée.
Le mandat que vous allez confier à vos nouveaux élus du personnel pour deux ans (2010-2012) s’inscrit désormais dans le contexte Voix du Nord.
En 2009, les repreneurs du Courrier picard se sont engagés sur un plan à trois ans. Le Comité d’entreprise qui sera élu le mercredi 1er décembre 2010 aura pour mission première de veiller à son respect mais aussi à sa pérennité.
En votant CFDT, vous vous doterez de représentants vigilants et combatifs.

Trois actions prioritaires

Les candidats CFDT se fixent trois actions prioritaires.

1. L’embauche immédiate de tous les journalistes recrutés en CDD sur des postes de CDI (ils sont à ce jour plus de vingt)

2. La renégociation de l’accord salarial sur la même base indiciaire que celui de la Voix du Nord. A savoir un salaire d’embauche à l’indice 140 PQR (et non 120).

3. Une prime journal du 7e jour. Toutes les rédactions de France en ont obtenu une lorsqu’elles ont lancé un journal du dimanche, sauf celle du Courrier picard.

Cette année, nos amis du SNJ, avec qui nous faisions alliance jusqu’alors, ont souhaité partir seuls. Nos confrères de FO ont accepté de se joindre à nous. C’est donc une nouvelle fois une liste d’union que nous vous proposons.

La CFDT a montré ces dernières années qu’elle savait se battre face à des directions et une rédaction en chef qui la stigmatisent.
Notre franc-parler et notre absence de démagogie ont certes coûté cher à nos militants mais sans la CFDT quelles informations auriez-vous eues sur les soubresauts du journal ?
Seule la CFDT a su établir un lien entre tous les journalistes.

C’est pourquoi dès réception du matériel électoral (pour ceux qui votent par correspondance) et le mercredi 1er décembre 2010 entre 15 heures et 19 heures salle Catelas à Amiens, vous voterez pour les candidats de notre liste.

lundi 15 novembre 2010

Mensonges et contre-vérités

Des menteurs, des affabulateurs !
Voilà ce que nous serions à la lecture d'un article publié par LePost.fr (http://www.lepost.fr/article/2010/11/11/2301221_un-article-ecrit-d-avance-le-courrier-picard-dement.html) qui a repris le jeudi 11 novembre 2010 un de nos articles "remarqué par Arrêt sur Images " (http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9607).

Cet article concernait "les Nostradamus de l'info". Nous racontions comment la hiérarchie du CP avait anticipé une manifestation de commerçants lors d'un conseil municipal de la ville d'Amiens au point de pré-écrire le début de l'article plusieurs heures avant l'événement.
"Donnez nous des faits qui confirment votre thèse", nous met en demeure un "anonyme" dans un des commentaires à cet article. Vos désirs sont des ordres, chef !
Puisque vous nous le demandez si gentillement, nous reproduisons ci-dessous l'original de la fameuse page qui, selon la hiérarchie, n'a jamais existé.



Comme cette reproduction risque de ne pas suffire, la CFDT dispose du témoignage d'une demi-douzaine de journalistes présents le soir de cette manipulation.
Mais eux aussi ont probablement tout inventé !

Du talent et de l'imagination, nous n'en manquons certes pas à la CFDT et c'est aimable, de la part de nos détracteurs, de nous reconnaître ces qualités. Elles ne vont, fort heureusement, pas jusqu'à broder un tel scénario.

"Est-ce que vous imaginez qu'on puisse écrire qu'il y avait 1 000 manifestants, sans le savoir ?" affirme, droit dans ses bottes, notre nouveau rédacteur en chef délégué dans une réponse qu'il a fait au Post pour démentir nos révélations. Non, à la CFDT, nous ne l'imaginons pas et pour cause. Aucune personne sensée ne peut croire qu'une section syndicale prendrait le risque d'une affabulation de la sorte.

Malheureusement, nous n'avons rien inventé et le texte que nous avons reproduit est bien celui que la hiérarchie du CP voulait imposer.
Une hiérarchie qui cherche à rejeter la faute sur ceux qui l'ont dénoncée. C'est d'ailleurs le rédacteur en chef délégué, ce passionné des médias (il anime un blog intitulé "La passion des médias"), qui a téléphoné au Post pour démentir.
Un démenti en forme de demi aveu puisqu''il reconnaît que "le chef d'édition a écrit trois mots pour donner la tonalité".

Cerise sur le gâteau, il prétend que ces dérives n'ont aucun lien avec l'arrivée des "gentils ch'tis" au CP, lui qui est passé par Nord Eclair. Voilà deux ans, le patron de la VdN a usé de son influence pour qu'il y revienne. Mais de directeur du journal de Roubaix n'en a pas voulu.
De là à imaginer que le grand chef "ch'ti" l'ait recommandé au PDG du CP, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas de crainte d'être accusés de "mensonges et contre-vérités".

mardi 2 novembre 2010

Nostra s'amuse

Nostradamus reviendrait-il à la mode grâce à la section CFDT du CP ?
Ces dernières semaines, il a fait "péter" l'audimat de notre "gentil" blog. Plusieurs centaines de pages vues en quelques jours. A la mairie d'Amiens et au conseil général de la Somme, on se serait jeté dessus.
"A ce rythme-là, vous allez bientôt avoir plus de connections que le site officiel du journal", s'est amusé un persifleur.

Restons modestes ! Ce succès, nous le devons en premier lieu à "albertlondres" qui a découvert le contenu de notre article (lire "Les Nostradamus de l'info") dans le bureau du maire d'Amiens avec qui il avait rendez-vous ce matin là. Le papier avait été mis en ligne (pur hasard, mais il fait parfois bien les choses) quelques heures avant qu'il ne soit lu par le premier magistrat de la capitale picarde.
Selon nos informations, l'entrevue n'a pas été triste. Gilles Demailly s'est livré à un essai comparatif : l'info municipale traitée dans le CP sous Gilles de Robien et la même sous son successeur. Mortel !
Toujours confraternel, "albertlondres" a demandé au maire de lui donner les noms des mauvais éléments. L'élu s'y est refusé, lui assénant au passage une petite leçon de management du style : "A la mairie, c'est moi le patron. Quand une erreur est commise, je l'assume et je règle ensuite le problème avec mon personnel." Traduction : "Vous êtes le patron de votre rédaction et vous n'assumez pas."
Il ne faudrait pas que le contenu de cette entretrevue parviennent aux oreilles des "gentils ch'tis". Non seulement ils ont renouvelé leur confiance au "meilleur rédacteur en chef de France", recruté par le duo "ericbesson"-"marcdallegeance", mais en plus ils comptent sur l'argent des collectivités locales pour remplir les caisses du journal. C'est plutôt mal parti parce que le président du conseil régional de Picardie et celui du conseil général de la Somme seraient sur la même longueur d'ondes que le maire d'Amiens.
La CFDT a voulu savoir ce que "laVoixdesonmaître" pensait de toute cette affaire et a posé une question écrite en délégués du personnel du mois d'octobre. L'ami des "gentils ch'tis" a refusé de répondre.
Une attitude que la CDFT a immédiatement interprétée comme une approbation des pratiques dénoncées dans cette affaire Nostradamus.
Une attitude qui confirme que le CP a perdu son indépendance rédactionnelle et que c'est désormais à Lille que se décide le contenu du journal.

On vote le 1er décembre

Les élections du comité d'entreprise et des délégués du personnel auront lieu au CP le mercredi 1er décembre 2010.
Grâce au "gentil" Xavier Bertrand, les élections professionnelles dans les entreprises, organisées auparavant tous les deux ans, le sont désormais tous les quatre ans. Effet pervers de cette loi : en fin de mandat, un certain nombre de comités d'entreprises sont exsangues. C'est le cas au journal où après différents plans de licenciements (PSE ou autres) au technique et une clause de cession à la rédaction, les suppléants suffisent à peine à pourvoir tous les postes de titulaires.
Les "gentils ch'tis" ayant considérablement réduits les effectifs avec près de 70 licenciements (PSE, clause de cession), la composition du comité d'entreprise risque d'être revue à la baisse. Elle pourrait passer de 7 élus à cinq. Le collège technique, autrefois largement majoritaire, a tout à craindre en étant ramené à la portion congrue (1 élu au lieu de deux).
Autres victimes de la prise de pouvoir des biloutes, les journalistes. La rédaction qui avait trois élus, pourrait n'en conserver que deux.
Les délégués syndicaux sont conviés ce mercredi 3 novembre 2010 pour "élaborer et signer le protocole d'accord électoral".
La CFDT militera pour le maintien des trois postes de titulaires dévolus à la rédaction.

vendredi 29 octobre 2010

L'exploitation du CDD par les "gentils ch'tis"

Trente-trois journalistes partis en clause de cession au 31 juillet 2010 et seulement une dizaine d'embauches en CDI depuis. Pour faire tourner la rédaction, "laVoixdesonmaître" a recours aux contrats à durée déterminée (CDD).
La CFDT a voulu savoir combien ils étaient et a posé la question en délégués du personnel d'octobre. La réponse fait froid dans le dos : VINGT-TROIS.

De ce chiffre, il convient toutefois d'en retirer deux : un étant sur un congé de longue maladie et un autre sur le remplacement d'un photographe en vacances.
Reste que depuis le 1er août, vingt et un jeunes confrères vivent dans la précarité.

Pourquoi ne les embauche-t-on pas ? Leurs contrats stipulent pourtant qu'ils remplacent des titulaires qui ont quitté l'entreprise et dont les postes n'ont pas été supprimés. Le code du travail est clair sur ce point : un poste de CDI ne peut pas être remplacé par un CDD. Mais les "gentils ch'tis" n'ont que faire des lois. Ils sont au-dessus. Seul, le respect de celles qui les avantagent leur importe.

Ainsi sur les éditions Haute Picardie et Saint-Quentin, 50% de l'effectif est précarisé (4 sur 8 pour l'une, 3 sur 6 pour l'autre). Ce n'est guère mieux en Picardie maritime (3 sur 8) ou au Desk (3 sur 9). Sans parler du Web (1 sur 2). En fait tout le monde est touché sauf... la hiérarchie. "albertlondres" ne peut pas se passer de ses petites mains.
En chef d'orchestre de cette précarité instaurée en mode de gestion de la rédaction, l'adjoint au rédacteur en chef, secrétaire général de la rédaction. Il fait merveille en la matière. Un vrai derviche tourneur !
Grâce à lui, nos jeunes confrères deviennent vite experts en géographie. Un mois à Abbeville, un autre à Creil, un troisième à Saint-Quentin, etc. "J'ai besoin de te tester, coco !" s'entendent-ils dire pour justifier ce turn-over démobilisateur et complètement improductif.
Improductif journalistiquement parlant parce que, en matière de management, on est dans le top du top. Que seraient ces cadres sans ces pratiques ? Rien ! Ils n'existeraient pas. Tandis que là, tous ces jeunes obligés contraints de courber l'échine pour conserver un CDD à l'indice 120 PQR quand ce n'est pas moins, c'est le pied !
Autre motif moins avouable de ces pratiques : grâce à cette précarité, finie l'indépendance de la rédaction ! Quel CDD peut contester les ordres des affidés d'"albertlondres" pour qui "déontologie" est un gros mot ?
Un qui s'y retrouve aussi c'est "laVoixdesonmaître". Loin d'aligner les rémunérations sur la sienne, il dispose là d'une masse salariale minimum qu'il se charge de maintenir au plus bas. Quand ces CDD vont acquérir un peu d'ancienneté, il les virera pour les remplacer par d'autres. L'essentiel, c'est que l'actionnaire s'y retrouve.
Et le lecteur dans tout ça ? Lui, il a déjà compris. Il fuit le journal de mois en mois. Nous voilà en-dessous des 60 000 exemplaires. Un record !
Quand on pense que la précédente direction avait recruté "le meilleur rédacteur en chef de France" pour relancer les ventes, c'est réussi !
Le Courrier de ce vendredi 29 octobre 2010 ne risque pas de booster l'OJD. Au lendemain d'une journée de grèves marquée, dans la région, par la multiplication d'opérations sporadiques, "albertlondres" et son équipe ont décidé de minimiser l'événement. Il se résume à quelques lignes en bas de page, sans photo. Par contre, ils ont encouragé les papiers en pages locales. Ce qui permet de dire : "Mais si, on en a parlé. Mais vous ne l'avez pas lu parce que vous n'aviez pas la bonne édition".
Par contre, tout le monde a eu droit à Geneviève de Fontenay et à ses candidates au titre de miss Picardie. En voilà du bon journalisme ! D'autant que lorsque toutes ces belles jeunes filles nous feront de beaux enfants, elles auront encore droit à leur photo dans le journal. "albertlondres" a créé pour elles la page "bébés". On dit merci qui ?

jeudi 21 octobre 2010

Papier recyclé

Les temps sont durs.
Trente-trois journalistes quittent le CP en faisant jouer leur clause de cession.
La direction réduit les effectifs de 92 à 87.
Les CDD se ramassent à la pelle avec des salaires de misère (indice 120 PQR), occupant, en toute illégalité, des postes de CDI libérés depuis des mois.
Et il faut malgré tout sortir un quotidien.
Heureusement, "laVoixdesonmaître" a doté la rédaction d'une nouvelle armée mexicaine. Triée sur le volet parmi les meilleurs collaborateurs d'"albertlondres", elle est chargée de tirer le journal vers le haut.
Jusqu'à présent, elle brille surtout par son goût du caporalisme. Ainsi sur l'air de "Je suis le chef/j'ai dit/tu exécutes", l'un de ces brillants sujets a imposé une dernière page, le jeudi 14 octobre 2010, qui restera dans les annales.
N'ayant à y mettre qu'une maigre dépêche AFP d'une cinquantaine de lignes journal, il a ordonné de la compléter en puisant dans la documentation un papier paru le... 30 septembre 2008. Comme ce brillant collaborateur ne fait pas dans la demi-mesure, il a repris l'article d'un confrère parti depuis la mi-août en clause de cession et qui - cerise sur le gâteau - a toujours refusé de signer l'accord sur les droits d'auteur. Pourquoi se gêner ?
La page en question était consacrée à "Séraphine", le film aux sept César, dont le producteur et le scénariste répondaient le jour même devant la justice d'une accusation de plagiat. Un sujet capital d'autant que la dame, peintre autodidacte de l'entre-deux-guerres, était originaire de Senlis.
Un sujet si important qu'une semaine après, les lecteurs du CP ne savent toujours pas ce qui s'est dit à l'audience et si les plagiaires ont été condamnés ou relaxés.
De (très) mauvaises langues prétendent que le galonné a imposé le sujet par excès de zèle. L'artiste née en 1864 à Senlis et morte à Clermont en 1942, avait pour nom de famille "Louis". Mais personne ne les croit.

lundi 11 octobre 2010

Les Nostradamus de l'info

Créer l'événement avant l'événement. "C'est nouveau, ça vient de sortir", aurait dit Coluche, et c'est l'oeuvre du grand "albertlondres".

Jamais dans l'histoire du CP, personne n'avait osé manipuler l'information de la sorte. Avec l'arrivée des "gentils ch'tis", l'indépendance de la rédaction en a pris un sacré coup. Heureusement, il reste encore quelques journalistes pour qui éthique et déontologie ont un sens. Grâce à eux, les lecteurs ont eu droit le vendredi 8 octobre 2010 à un compte-rendu du conseil municipal d'Amiens
conforme aux faits.
Mais il l'ont échappé belle parce que la nouvelle hiérarchie mise en place depuis septembre ne s'encombre pas de ces principes. Elle savait plusieurs heures avant la réunion des élus comment allait se dérouler le conseil municipal, comment il fallait rédiger le compte-rendu, quel angle le scribouillard devait donner à son papier. Ce jeudi 7 octobre 2010, elle avait tout anticipé.

Une association de commerçants du centre-ville avait décidé d'exprimer son mécontentement face au nouveau plan de circulation instauré le 4 janvier dernier, en allant chahuter un conseil municipal prévu à 18 heures à l'Hôtel de Ville. La réunion s'annonçait animée et nos Nostradamus de l'info avaient décidé d'écrire le début du papier en milieu d'après-midi. On n'est jamais trop prudent d'autant que, depuis le 20 septembre 2010, les "gentils ch'tis" nous obligent à boucler le journal à 22h10.

"Vent de révolte hier sur la ville" avaient-ils titré avec un sous-titre tout aussi mesuré : "Hier en fin d'après-midi, les commerçants du centre ville et des professions libérales ont manifesté contre le plan de circulation, avant de s'inviter au conseil municipal. Un conseil de rentrée qui s'est ouvert dans une ambiance tendue."
Comme si cela ne suffisait pas, nos éminents chefs recommandaient aux "journaleux" de "commencer ce papier par le paragraphe d'intro suivant :

"Hôtel de ville d'Amiens, hier 18 heures. Un imposant cortège de près de 1000 manifestants arrive devant la mairie. Pour la deuxième fois en moins d'un an, des commerçants, rejoints par des professions libérales ainsi que des anonymes, ont défilé dans le centre ville d'Amiens pour dire non au plan de circulation. Ils ne terminent pas leur marche de fronde devant la mairie par hasard. D'une part, ils interpellent le maire. Mais d'autre part, ils veulent se faire voir et entendre alors que débute le conseil municipal de rentrée (lire ci-dessous)."
Là, le porte-plume invite son sous-fifre à rédiger un "INTERTITRE" avant d'enchaîner sur le début du compte-rendu qui doit s'ouvrir (il en a décidé ainsi) par : "La manifestation a débuté une demi-heure plus tôt, place René Goblet." A partir de là, notre "envoyé spécial" pouvait se lâcher.

Heureusement, il existe encore au CP des journalistes qui ont une conscience professionnelle. Ils ont refusé de se plier à ces méthodes et ont exigé de publier leur papier rédigé en direct de la salle du conseil municipal.
Une révolte salutaire car les manifestants n'étaient pas "près de 1000" (selon la police journalistique) mais "une centaine" (selon les journalistes présents). Les Madame Soleil de l'info n'avaient pas prévu non plus que le maire Gilles Demailly allait annuler la séance.

La CFDT dénonce cette grave dérive. Elle défend un droit à une information de qualité et apporte son soutien à tous ceux qui refusent une rédaction formatée.

vendredi 8 octobre 2010

Dites 33 !

On a longtemps cru que "seulement" 32 journalistes (sur 92) avaient fait valoir leurs droits à la clause de cession ouverte de mars à juillet 2010. Eh bien non ! Ils sont en fait trente-trois.
Et qui est le 33e ? "éricbesson", notre dernier président de la scop, celui qui a vendu le journal aux "gentils ch'tis".
Pourquoi avoir caché ce départ pendant plus d'un mois ?
En août, la direction niait tout licenciement. Des consignes ont même été données pour l'inscrire au tableau de service du Desk en septembre avant de signifier une prolongation de son congé de maladie. Le pauvre garçon déprimait après sa mise au placard à Saint-Quentin pendant six mois.
Il a fallu attendre la mi-septembre pour qu'officiellement, "laVoixdesonmaître" annonce que son ex-président ne faisait plus partie des effectifs. Un mystère demeure toutefois sur les modalités de sa clause de cession : est-il parti sur les bases de son salaire de journaliste ou sur celles de son salaire de président ?
Quoi qu'il en soit, il apparaît aujourd'hui comme le dindon d'une farce qui ne fait rire que dans le Nord. Les "gentils ch'tis" l'ont visiblement bien mal récompensé.
La CFDT ne pleure pas sur son sort. "Il nous a fait trop de mal pour qu'on en dise bien", pour reprendre une phrase de Corneille.
Le cas "éricbesson" est révélateur des pratiques d'une direction qui a institué le mensonge en mode de management. Quelle confiance, dans ce contexte, les salariés peuvent-ils accorder à leurs dirigeants dont la crédibilité tend plus vers le zéro que vers l'infini ?

L'hémorragie de la rédaction du CP après la reprise par les "gentils ch'tis" n'est malheureusement pas un cas isolé. A la République du Centre (Orléans), l'arrivée du groupe La Montagne en mars s'est traduite par 34 départs en clause de cession sur un effectif de 72 journalistes.

mercredi 6 octobre 2010

Des avenants toujours illégaux

Suite aux protestations syndicales en Comité d'entreprise et en réunion de délégués du personnel de septembre, les délégués syndicaux de la rédaction étaient conviés le jeudi 30 septembre 2010 à une "étude sur les projets d'avenants au contrat de travail".
La CFDT n'a pu participer à cette réunion et s'est fait excuser. Elle a néanmoins pris connaissance du nouveau texte.
Sur le fond, rien n'a vraiment changé.

Certes le scandaleux chapitre sur le "permis de conduire en cours de validité" a été supprimé (second alinéa du chapitre 5 "Déplacements"). Il faut dire que les "gentils ch'tis" n'y allaient pas avec le dos de la cuillère.
"Toute sanction provoquant la suspension ou l'annulation du permis de conduire devra faire l'objet d'une déclaration auprès de la Direction dans les 48 heures", écrivaient-ils ajoutant :
"Il est expressément convenu que :
- si la suspension est d'une durée inférieure ou égale à trois mois, ce contrat sera
suspendu pour la même durée
- si la suspension est d'une durée supérieure à trois mois ou s'il y a annulation,
le présent contrat sera rompu de son fait."
Dans ces conditions, nous nous préparions à demander des voitures de direction avec chauffeur pour garder notre boulot !

Malgré ce petit toilettage, l'article 7 sur la clause de mobilité demeure tout à fait illicite. Une direction ne peut pas imposer un changement de lieu d'habitation. Nous l'avions écrit dans un précédent article ("Des avenants au forceps", 26 septembre 2010) : c'est contraire à toute jurisprudence de la Cour de Cassation.
La direction nous donne d'ailleurs implicitement raison. Dans la version 2 de son avenant, la phrase stipulant que "le refus d'accepter un tel changement (ndlr : de lieu d'habitation) serait susceptible d'entraîner son licenciement pour cause réelle et sérieuse" a disparu.
Et puis, compte tenu de la paupérisation de la rédaction et des salaires de misères imposés par les "gentils ch'tis", on ne voit pas comment un journaliste aura les moyens de s'installer en ville. A moins que "laVoixdesonmaître", dont le salaire ferait rougir les patrons du CAC 40, ne mette la main à la poche.

Autre abus de la direction : exiger du salarié qu'il prenne une assurance illimitée pour son véhicule personnel et que ce surcoût soit à sa charge. Si coût supplémentaire il y a, et dans la mesure où l'entreprise exige une assurance spéciale, il appartient à cette dernière d'en assurer la charge.
De plus, renoncer par avance à tout recours contre la société qui envoie son salarié avec son propre véhicule couvrir un événement, n'est pas correct. Rien ne prouve que l'intervention du salarié se fait dans le respect des règles légales. La responsabilité civile et pénale de l'employeur ne doit pas être écartée par principe.

Cet avenant, dans sa nouvelle mouture, constitue toujours une modification d'éléments essentiels du contrat de travail. La direction doit donc passer par la procédure collective prévue à l'article L 1222-6 du Code du travail qui oblige l'employeur a en faire " la proposition au salarié par lettre recommandée avec avis de réception. La lettre de notification informe le salarié qu'il dispose d'un mois à compter de sa réception pour faire connaître son refus. A défaut de réponse dans le délai d'un mois, le salarié est réputé avoir accepté la modification proposée".

La CFDT invite les salariés à
ignorer ce document
et à
ne pas le signer.
Une attitude qui ne choquera pas la direction puisque elle-même l'adresse non signé.
Une tradition chez les "gentils ch'tis".
N'avaient-ils pas usé du stratagème quand les sociétaires de la scop ont vendu leurs parts sociales ?

mardi 28 septembre 2010

Anastasie, miss Ch'ti

Le lundi 27 septembre 2010, le CP, emboîtant le pas d'un Voici au meilleur de sa forme, titrait plein pot à sa Une : "Anastasia, miss Picardie".
La veille, il aurait pu titrer :"Anastasie miss Ch'ti". Anastasie, nom donné à la censure de la presse pendant la Grande Guerre, avait en effet frappé. Normal sur les terres de la bataille de la Somme !

Un photographe ayant assisté à la dernière nuit des rotatives le dimanche 19 septembre 2010, il avait été décidé, sur l'insistance de la rédaction (la rédaction en chef n'aurait jamais pris une telle initiative), que la page "Portfolio" du dimanche suivant serait consacrée à l'événement.
Si les lecteurs ont pu apprécier les clichés de notre confrère, ils n'ont, par contre, pas eu droit au texte original qui les accompagnait. Trop subversif pour une direction qui s'emploie au quotidien à faire disparaître tout ce qui pourrait rappeler le statut coopératif.

La CFDT s'empresse de réparer cet acte manqué en publiant les deux textes, celui auquel les lecteurs ont échappé et celui auquel ils ont eu droit.
Le texte censuré était titré "L'arrêt du coeur" (on était déjà dans le persiflage). En voici l'intégralité :

"L'arrêt du coeur"
"Un confrère journaliste disait récemment que c'était "le coeur du journal qui s'arrête". Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, la rotative du Courrier picard a fonctionné une dernière fois. Notre journal est dorénavant fabriqué dans l'imprimerie de La Voix du Nord, à Marcq-en-Baroeul.
Après 20 016 numéros depuis 1944, sous l'égide, en grande partie de notre chère coopérative ouvrière, notre rotative s'est tue. Les "nuiteux", tristes mais dignes, ont fait leur travail jusqu'à la fin. En cela, ils ont perpétué les gestes et le souvenir de leurs aînés, rotativistes et ouvriers du Livre qui, à la Libération, avaient contribué à fonder la coopérative ouvrière dont est issu notre journal.

En ce moment douloureux pour l'histoire de notre titre, nous aurons une pensée pour ceux qui, au sortir de la guerre, résistants et humanistes, se sont battus pour fonder un journal éclairé et fraternel."
Le texte n'émanait pas d'un courageux anonyme puisque son auteur l'avait signé.


"Une page s'est tournée"
Celui qui l'a remplacé, titré "Une page s'est tournée" est l'oeuvre d'un collaborateur de la rédaction en chef qui a préféré ne pas compléter les lignes qui suivent de son nom.


"Une page de l'histoire du Courrier picard s'est tournée au début de la semaine. Votre journal était imprimé pour la dernière fois sur les rotatives du siège du quotidien régional, à Amiens. Depuis l'édition du mardi 21 septembre, le Courrier picard est désormais imprimé à Marcq-en-Baroeul (Nord).

Votre quotidien présente désormais l'avantage de proposer à ses lecteurs des contenus en couleurs à toutes les pages. Imprimé sur les rotatives du groupe Voix du Nord, dont il est l'un des fleurons, le Courrier picard poursuit avec le même souci de proximité sa relation particulière avec les habitants de Picardie. Nos abonnés continueront de bénéficier de notre portage à domicile et nos équipes sont déterminées à renforcer encore le lien qui les unit aux Picards depuis plus de 65 ans.

Fier de son ancrage dans les départements de la Somme, de l'Oise et de l'Aisne, le Courrier picard reste plus que jamais le journal de ses lecteurs."
On ne saurait dire mieux.

dimanche 26 septembre 2010

Des avenants au forceps

Depuis le début du mois, les journalistes en CDI se voient remettre, de la main à la main, un avenant à leur contrat de travail. Sa lecture en a choqué plus d'un. Et pour cause : il s'agit pour la direction de modifier subrepticement - et en toute illégalité - plusieurs éléments du contrat des salariés en poste avant le 1er août 2010.
Objectif : aligner les anciens sur le statut VdN réservé aux nouveaux avec l'entrée en vigueur de l'accord sur les qualifications et les grilles de salaires PQR.
En clair : détricoter les avantages que nous avons encore de notre ancien statut scop.

La CFDT conseille de

ne pas signer ce document

et de le laisser croupir au fond d'un tiroir.


Si la direction exerce des pressions sur vous pour obtenir votre paraphe, n'hésitez à contacter les élus CFDT qui sauront vous conseiller sur la marche à suivre.

Pourquoi cet "avenant" au contrat de travail est-il illégal ?

1 - Quand une direction entend modifier le contrat de travail de ses salariés, elle est tenue de respecter une procédure prévue à l'article L.1222-6 du Nouveau Code du Travail. Cette procédure passe en premier lieu par l'envoi d'un courrier par lettre recommandée avec avis de réception.
La lettre doit préciser quelles sont les modifications essentielles apportées au contrat de travail.
Elle doit indiquer que le salarié dispose d'un délai d'un mois à compter de la réception du recommandé pour faire connaître son refus.
S'il ne répond pas dans le délai prescrit, il est réputé accepter la modification de son contrat.

2 - Quelles seraient les conséquences d'un refus ? La direction doit le préciser.
Si moins de dix salariés refusent cette modification, elle pourra engager un "petit" licenciement collectif en respectant les règles légales d'information du Comité d'entreprise.
Si plus de dix salariés disent "niet", la procédure économique sera différente. Elle devra mettre en place un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) - comme pour nos amis du technique - avec différentes mesures d'accompagnement. Une procédure lourde qui ne permet pas d'embaucher derrière pour combler les vides.

3- Dans les projets d'avenants que nous avons pu consulter, la direction ne fait nulle mention d'une modification "d'un élément essentiel" du contrat de travail. Elle fait volontairement l'impasse sur les modifications susceptibles d'être refusées par les journalistes.
Par contre, sur le changement de grille de classification, elle est dans son droit : le changement de convention collective induit automatiquement un changement des barèmes de salaire pour un salaire brut total égal.

4 - La clause de "mobilité" ne peut être imposée. Aucune clause de mobilité ne peut imposer contractuellement à un salarié d'accepter un déménagement personnel. C'est contraire à toute jurisprudence de la Cour de Cassation.

En résumé, ces avenants constituent autant de modifications essentielles d'un ou plusieurs éléments du contrat de travail. La direction, si elle veut les imposer, doit réunir le Comité d'entreprise, l'informer et le consulter sur les raisons qu'il l'amènent à proposer ces modifications. Elle pourra ensuite envoyer ses lettres recommandées avec AR aux intéressés.

La CFDT a protesté contre ces envois d'avenants le lundi 20 septembre 2010 en Comité d'entreprise et le mardi 21 septembre 2010 en réunion de délégués du personnel. "laVoixdesonmaître" semble prêt à revenir sur le chapitre du permis de conduire. Il voulait que toute suspension du permis s'accompagne d'une durée équivalente de suspension du contrat de travail. Face au tolé des syndicats, il a promis de revoir sa copie. Pas certain qu'il modifie en profondeur son projet.

Par contre, il convoque les délégués syndicaux le jeudi 30 septembre. A l'ordre du jour : étude sur les projets d'avenants au contrat de travail.

Affaire à suivre, comme on dit dans les journaux !

mardi 21 septembre 2010

Journée - de destruction - du patrimoine

Nos amis Ch'tis ont bien des défauts mais il faut leur reconnaître une qualité : ils sont très forts dans l'art de manier les symboles. Jusqu'à en devenir cyniques ce qui, avouons-le, n'est guère dans leurs habitudes.
Ainsi ont-ils choisi la date du dimanche 19 septembre 2010, Journée nationale du Patrimoine, pour fermer l'imprimerie du CP. La nuit de dimanche à lundi fut la dernière depuis 1944 à voir les rotatives tourner à Amiens. Dorénavant, le journal est imprimé à La Pilaterie, près de Lille.

En décembre 2009, quand les "gentils ch'tis" ont fait main basse sur l'entreprise, ils lui avaient confisqué son âme. Avec la fin de l'imprimerie, c'est son coeur qui cesse de battre. Depuis le 20 septembre 2010, le CP est physiquement mort.
La dernière nuit fut d'ailleurs assez difficile à vivre pour les 25 rotativistes et personnels du service expédition même si les conditions de départ sont honorables avec une indemnité équivalente à 4 années de salaire brut.
Pour cet ultime service, les "nuiteux" n'ont voulu voir personne. Ils ont souhaité vivre ces instants entre eux. Pas question d'accepter la présence d'autres salariés, eux aussi ex-sociétaires de la scop, souhaitant leur témoigner sympathie et réconfort !
Ils ont effectué leur 20 916e tirage dignement, sans éclats, éteignant les lumières au petit matin pour ne plus jamais les rallumer.
Cette dignité, la direction ne l'a guère eue à leur égard. Vingt-trois petites lignes en page 2 ont immortalisé l'événement sous un titre "incolore, inodore et sans saveur" : "Une nouvelle impression".
Un titre à l'image du texte qui suivait, sans un mot de reconnaissance pour ceux qui ont fait tourner la bécane chaque nuit. Il faut dire que c'est le très chaleureux "albertlondres" qui a rédigé le papier. Et que la communication n'est pas le fort de cet homme de presse.
Il a malgré tout réalisé l'exploit d'informer le lecteur que le journal version VdN serait moins bon que la version CP ("Nos pages de sports seront privées des résultats les plus tardifs") sans craindre d'affirmer le contraire dans la phrase suivante : "Le Courrier picard poursuit sa mission et son développement en Picardie". Aujourd'hui, c'est un ersatz de la VdN qui est proposé aux lecteurs. C'est Lille qui impose les heures de bouclage. A 22 h 15, tout doit être terminé. Tant pis pour les sportifs ! Les résultats des rencontres de la veille, ils iront les chercher sur Internet. Inutile d'acheter le journal. Pourquoi dépenser plus quand à longueur de colonnes on vous encourage à naviguer sur un site qui, lui, ne rapporte pas un centime ?
Dans un premier temps, l'effet "tout couleur" devrait néanmoins relancer les ventes. Un phénomène qui ne durera guère quand les lecteurs s'apercevront que la rédaction aussi a perdu son indépendance.
Le nouvel organigramme mis en place au 1er octobre 2010 fait la part belle à une hiérarchie aux ordres de "laVoixdesonmaître", lui même exécutant des "gentils ch'tis".
Les journalistes un peu trop remuants ont été placardisés. "albertlondres" a pris soin de ne s'entourer que de gentils collaborateurs qui ont cette faculté de le brosser dans le sens du poil.
Il ne manquerait plus qu'ils aient l'esprit critique. "On n'est plus en scop", comme aime à le répéter "laVoixdesonmaître".



lundi 13 septembre 2010

Le grand bazar

"Afin d'assurer le succès de la nouvelle formule du CP, la Direction et la Rédaction en chef ont décidé de reporter à début janvier 2011 la date de son lancement."
La langue de bois n'est pas réservée qu'aux politiques. Nos amis les "gentils ch'tis" sous la plume de leur représentant amiénois, "laVoixdesonmaître", la manient aussi avec maestria.
Vu le grand bazar qui règne au journal depuis l'arrivée de la VdN, et qui s'est amplifié à la rentrée, la CFDT voyait mal comment on allait sortir une nouvelle formule sans dégâts.
Le responsable du projet, choisi par le rédacteur en chef, sans consultation de la Commission permanente de rédaction (CPR), ayant décidé de faire jouer sa clause de cession en plein mois de juillet, nos grands chefs se retrouvent aujourd'hui le bec dans l'eau.
Pourtant, "albertlondres" l'avait assuré : il y aura continuité. Tout est planifié. Dormez tranquille braves gens !
Un communiqué daté du 7 septembre 2010, signé de "laVoixdesonmaître" et adressé à l'ensemble du personnel, vient le contredire. Notre Président Directeur Général laisse croire qu'il a associé le rédacteur en chef à sa décision. On en doute dans la mesure où ce dernier est actuellement en vacances à 2 000 kilomètres des flèches de la cathédrale.
La raison officielle de ce report est liée "à l'obligation de séparer techniquement deux projets distincts et majeurs pour l'entreprise : le transfert d'impression fixé au 21 septembre 2010 d'une part et le lancement de la nouvelle formule d'autre part".
Le transfert d'impression peut inquiéter. A ce jour, rien n'est réglé. Aucune information n'a été faite. Aucune consultation n'a été engagée auprès des journalistes de base.
En tout cas, si tout est réglé à une semaine de sa mise en place, personne n'en est informé. L'inquiétude est donc grande à la rédaction.
La réalité est en fait toute simple : les "gentils ch'tis" sont en pleine panade. Ils naviguent à vue. Notre ami Biloute qui tenait conférence de presse la semaine dernière pour vanter les résultats de sa télé locale, Weo, a refusé de répondre aux questions sur le CP.
Il a des soucis avec sa nouvelle imprimerie. Wifag, l'industriel suisse, fournisseur des rotatives que le CP va contribuer à amortir, en a arrêté la production. Une décision qui intervient alors que le personnel VdN n'est pas encore entièrement formé.
Les rotativistes lillois ne maîtriseraient pas les techniques de changement automatique de plaques d'une édition à l'autre. Ennuyeux à la veille de l'arrivée du CP et de ses 7 éditions !
Nos lecteurs devront donc se contenter du noir au moins trois mois de plus avec un problème supplémentaire pour "laVoixdesonmaître". Il comptait baser sa campagne de communication sur un journal tout couleurs sans augmentation de prix... cette année. Oubliant de préciser au lecteur qu'il avait prévu une augmentation début 2011.
Grâce à sa bonne gestion, ils auront droit à la couleur et à une augmentation de 5 centimes en même temps. Les veinards !

mardi 7 septembre 2010

Vive la rentrée !

Il n'a pas fallu attendre longtemps pour connaître la première (mauvaise) surprise de la rentrée.
Chacun l'a découverte en lisant sa fiche de paie du mois d'août.
Conséquence de l'accord sur la nouvelle grille de salaires signée en juillet, elle a valu quelques descentes de mine à la rédaction.
"J'ai l'impression d'avoir rajeuni de vingt ans", confiait avec humour un confrère. Passé du statut de secrétaire de rédaction à celui de simple rédacteur, il ne cachait pas son amertume. C'est la promotion version "gentils Ch'ti", ça coco !
Finie la "CCN de travail des journalistes de la presse parisienne". La version nordiste nous impose désormais la "CCN de travail des journalistes". Par voie de conséquence les coefficients basculent de la PP à la PQR. Un ex-149 a désormais droit à un généreux 120.
La ligne "appointements" est remplacée par une ligne "base PQR" (celle du nouveau coefficient ou indice) suivie d'une ligne "complément base" qui réajuste le salaire au niveau de celui versé au temps béni de la scop version Presse parisienne (PP).
L'ancienneté professionnelle et l'ancienneté maison subissent le même sort.
Nul doute que toutes ces modifications vont motiver une rédaction qui passe de 92 à 87 journalistes et où 33 confrères ont fait jouer la clause de cession.
Que ceux qui restent et ont été recrutés en CDI avant le 1er août 2010 s'estiment heureux, les nouveaux arrivants seront au pain sec et à l'eau avec une grille PQR au ras des pâquerettes.
Rappelons que la CFDT demandait que soit appliquée la même grille qu'à la VdN où personne n'est payé en-dessous de l'indice 140 (PQR).
Les "gentils Ch'tis" qui ne ratent jamais une occasion de nous rappeler qu'ils ont des valeurs, oublient de préciser que leur seule valeur, c'est celle de l'argent !

mardi 10 août 2010

Devoir de vacances

Avant de boucler les valises, un petit devoir de vacances !

Afin que chacun puisse mesurer la différence entre l'accord sur la nouvelle grille présenté par la direction et signé par deux syndicats (lire "L'accord sur la nouvelle grille de qualifications" à la date du 28 juillet 2010) et les propositions faites par la CFDT, vous trouverez ci-dessous le texte que nous avons élaboré pendant les négociations.

http://docs.google.com/document/edit?id=11pd3hDhsxE7p0SdW6bRluf_ju6WeWs6JD-ty0E9XO7M&hl=fr&authkey=CKrU6asJ

Ce texte, "laVoixdesonmaître" a à peine pris le temps de lire. A la réunion de négociation du 17 juin 2010, il a procédé à un classement vertical. Pas de débat, pas même l'examen de la moindre proposition. Expédié directement à la poubelle.
Un exemple du mépris avec lequel les syndicats qui ne sont pas dans les petits papiers des "gentils ch"tis" sont traités.

lundi 9 août 2010

Le retour du bouche-trou

Les nostalgiques du plomb se sentent revivre. Depuis le début du mois, la rédaction en chef a remis au goût du jour un de ces petits pavés que l'on gardait bien au chaud au bout du marbre pour compléter une page au moment du bouclage : le bouche-trou.

Il avait disparu au CP à la fin du XXe siècle avec l'arrivée du système Hermes. Devenu obsolète, tout le monde l'avait oublié. Tout le monde, non ! Les roseaux pensants qui dirigent cette rédaction l'ont ressuscité. C'est tellement pratique ce petit machin quand on a des pages creuses. Ainsi il ne sera pas dit qu'au XXIe siècle, on aura laissé périr un élément essentiel du patrimoine typographique.

Avec l'été, le CP va encore plus loin. Le bouche-trou, c'est bien mais la page bouche-trou, c'est encore mieux. Le lecteur a ainsi le plaisir de payer au minimum 0,95 euros un journal de 40 pages avec jusqu'à 3 pages pudiquement appelées "autopromotion". Cette qualité rédactionnelle est la conséquence d'une décision des "gentils ch'tis".

Le 20 septembre 2010, le journal ne sera plus imprimé à Amiens mais à Lille. Pour s'adapter aux exigences nordistes, il faut absolument sortir des journaux avec une pagination multiple de huit (40, 48, 56 pages, etc). D'où en cette période de vaches maigres (que la double édition de l'Oise ne fait qu'accentuer), la difficulté à atteindre l'objectif et le recours programmé par la hiérarchie des pages bouche-trou. L'essentiel est que le cochon de payant s'y retrouve et continue à cracher au bassinet. Ce qui ne semble pas être le cas.
L'informatique tique
D'ailleurs, "laVoixdesonmaître" n'est pas parti en vacances l'esprit tranquille. Il est, paraît-il, inquiet de la situation du journal. Il n'a pourtant aucune raison de s'en faire puisque les "gentils ch'tis" qui dirigent tout, maîtrisent le planning et le tiroir-caisse. Ne lui offrent-ils pas un adjoint dès le 1er septembre pour le décharger de tous ses tracas ?

Il est vrai qu'avec sa cheftaine du personnel, il a plutôt mal géré le PMS notamment au service informatique. Trois des six informaticiens devaient être remerciés. Seulement, "laVoixdesonmaître" et son excellente DRH n'ont jamais voulu donner les noms des trois bannis. Résultat : les six ont envoyé leur démission pour le 30 septembre 2010. Le 1er octobre, les locaux devaient être vides.

Mais gouverner, c'est prévoir. "laVoixdesonmaître" a contraint deux d'entre eux à faire du rab quelques mois, le temps de pourvoir un service réduit à néant du jour au lendemain.

Le néant, les "bloggeurs en boucle" (dixit "albertlondres") de la CFDT le rejoignent quelques semaines, le temps de prendre un peu de vacances. Ne pleurez pas, on reviendra en septembre. Pendant notre absence, les coups bas ne vont pas manquer (on a déjà eu en main quelques nouveaux contrats de travail pas piqués des hannetons).
Août a toujours été le mois préféré de la direction pour cela.
Le premier été sous l'ère des "gentils ch'tis" ne peut pas déroger à la règle.

vendredi 6 août 2010

Garde à vous !

Depuis le 1er août 2010, la société de gardiennage imposée par les "gentils ch'tis" (la précédente a été virée comme bon nombre de sous-traitants fidèles au journal depuis des années) exige que ses salariés portent l'uniforme.
Depuis le 1er août 2010, l'accueil au CP, rue de la République, a des allures de caserne.
Du temps béni de la Scop, une tentative de ce genre avait rapidement avorté face au tollé soulevé dans l'entreprise. Mais les biloutes n'ont pas ce genre de pudeur. Ils sont venus pour remettre de l'ordre, caramba !
Et ils dévoilent à travers cette mesure, leur vrai visage.
Mettre des uniformes dans un journal issu de la Résistance (le chef biloute n'a pas manqué de nous rappeler cette valeur ce jour funeste de décembre 2009 où il a pris le pouvoir), symbole de la démocratie et de la liberté d'expression, est pour le moins une provocation. D'ordinaire, l'armée n'envahit les rues qu'après un coup d'Etat.
Peut mieux faire
Les "gentils ch"tis" ne doivent pas s'arrêter en si bon chemin. Il faut généraliser l'uniforme à tout le personnel. Demander à "laVoixdesonmaître" et "albertlondres" de montrer l'exemple avec costume à épaulettes où s'affichent leurs beaux galons. Sans oublier le casque assorti.
Il faut que tous les salariés soient aux couleurs "ch'tis". Couleurs lilloises ou couleurs lensoises ? Le "Sang et or" est peut-être un peu brutal à cause du "sang". Celui des sacrifiés de la Scop (les 30 qui vont pointer à Pôle emploi fin septembre) est encore frais.
Mais surtout, il faut revoir le règlement intérieur. Rectifier en premier lieu la bourde de la cheftaine du personnel qui nous a laissé en scop, l'étourdie. Ensuite exiger le garde à vous et le petit doigt sur la couture du pantalon quand on croise un "gentil ch'ti" dans un couloir ou l'un de ses représentants amiénois.
Bien entendu, tout le contenu du journal doit passer par la censure. Des hommes sûrs doivent être mis en place pour veiller à ce que les derniers "sociétaires" (en d'autres temps on aurait dit "résistants") restent muselés.
Ne pas oublier non plus de changer la référence à l'article 11 de la déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen qui figure dans l'ours. Elle ferait mauvais genre au-dessus du nom du nouvel actionnaire.
Et maintenant, rompez !
Vous pouvez fumer... Ah non, ça aussi c'est interdit !

mardi 3 août 2010

L'armée mexicaine

"Je ne fais rien mais, ça me prend tout mon temps", avait l'habitude de dire Georges-Louis Collet, rédacteur en chef historique du CP, qui ne manquait ni d'humour, ni de références culturelles, quand on lui demandait en quoi consistait sa fonction.
Son successeur des années 2000 a repris le slogan à son compte mais au premier degré, l'humour en moins. Pour mener à bien une mission grassement rémunérée (indice 447 de la grille parisienne au lieu de 333, soit 1 793 euros en plus), il a besoin d'être entouré. Les fameux cinq doigts de la main (avec lui dans le rôle du majeur) dont il nous avait vanté, à l'occasion, la cohésion, l'unité et la solidarité. Une véritable petite armée toute dévouée à son grand chef.
L'arrivée des "gentis ch'tis" devait changer ce bel ordonnancement. Le secrétaire général de la rédaction n'allait pas être remplacé. Les chefs d'édition Somme et Oise seraient supprimés. Des promesses d'arracheurs de dents !
"laVoixdesonmaître", après avoir fait appel à une consultante de presse pour confectionner un nouvel organigramme, n'a rien changé sur le fond. L'armée mexicaine en sort même renforcée.

Exit le secrétaire général de la rédaction mais apparition d'un "rédacteur en chef délégué". Une subtilité qui évite de parler de "rédacteur en chef adjoint" et permet de le payer à l'indice 270 de la PQR (au lieu de 250). A 250, il aurait touché moins qu'un de ses adjoints.
Ce poste de numéro 2 de la rédaction échoit à un ancien de Nord Eclair. Une connaissance des "gentils ch'tis" qui ont pu apprécier tout son talent entre 1995 et 2001. Un fana d'"ortografe" qui ne laisse passer aucune faute. Il le dit dans son blog modestement intitulé "La passion des médias" - http://davidguevart.wordpress.com/ - mais aussi dans une vidéo qui circule sur la toile - http://www.dailymotion.com/video/xdgkwl_david-guevart_news.
A Nord Eclair, ceux qui ont connu ce fruit de la passion (des médias, bien entendu) ont - paraît-il - accueilli la nouvelle d'un grand éclat de rire. Des jaloux sans aucun doute !

Exit les responsables départementaux Somme et Oise ! Apparition de deux "adjoints au rédacteur en chef". Depuis le départ de JFM, le poste de rédacteur en chef adjoint n'avait été occupé que de façon éphémère. Pourvu que notre retraité des Charentes ne nous fasse pas un malaise quand il apprendra qu'ils sont deux à le remplacer !
Rassurons-le toute de suite : si "albertlondres" a doublé le poste, c'est tout bêtement parce qu'il ne savait pas où caser ses deux fidèles serviteurs.

Création d'un poste de "chef de desk" nouvelle formule ! Là aussi, ce n'est pas le talent qui est récompensé mais la fidélité au chef.

Cette talentueuse équipe qui a montré tout son savoir faire avec des ititiatives telles que les pages "bébés", "mariages", la double édition dans l'Oise et... la chute des ventes va présider à la destinée du journal de demain. Demain étant le 1er septembre 2010.

La rédaction n'est pas seule à bénéficier d'un nouvel organigramme. La direction s'en confectionne un aussi à sa mesure. "laVoixdesonmaître", dont le salaire ferait rougir un patron du CAC 40, a besoin d'un adjoint chargé plus spécialement des "dossiers de développement du journal".
Les biloutes lui ont casé un des leurs. Le directeur des ventes de la VdN vient s'installer rue de la République, le 1er septembre. Cet ancien étudiant à Assas, âgé de 43 ans, va occuper un poste créé de toutes pièces. Espérons qu'il ne grèvera pas trop la masse salariale d'une entreprise qui a du mal à bien payer ses journalistes.
Il est en tout cas trop tôt pour dire si le but de cette nomination est de préparer la succession de "laVoixdesonmaître", 57 ans cette année.

Une qui risque de ne pas finir l'année au CP, c'est la DRH. Son PDG, qu'elle devait mettre au pas à son arrivée dans l'ex-Scop, lui aurait signifié son départ avant le 31 décembre. Depuis son retour en novembre 2008, "laVoixdesonmaître" continue à faire le ménage. Tous les cadres recrutés par "marcdallégeance" auront été écartés en deux ans. Sauf un : "albertlondres" !
Avec un nom pareil, il ne risque pas grand chose.

vendredi 30 juillet 2010

Paupérisation, précarité et flexibilité

"La générosité de la Scop va continuer d'exister même si le statut n'existe pas. " De qui cette jolie sentence ? De "laVoixdesonmaître" lui même ! Il l'a prononcée en comité d'entreprise le 21 mai 2010 (le compte-rendu officiel en fait foi).
A l'image des "gentils ch'tis" - qui le rémunèrent grassement pour cela-, il pratique la politique de façade.
Le texte de l'accord sur la grille de classifications des journalistes confirme le décalage entre le discours et les actes. Il suffit de le lire pour comprendre pourquoi la CFDT ne l'a pas signé.

Fidèle à la ligne de conduite adoptée dès les premières réunions de négociations par tous les syndicats de journalistes du journal, la CFDT exigeait d'entrée une grille de salaires identiques à celle de nos confrères lillois. Pour reprendre une expression de "laVoixdesonmaître" : ce n'était pas négociable.

La CFDT a fait la démonstration (lire "Une mesquinerie à 6 000 euros") qu'une grille qui démarrait à l'indice 140 de la PQR n'avait guère d'incidence sur la masse salariale à condition, entre autres, d'encadrer les hauts salaires. Sur cette base, la CFDT était prête à des concessions sur les autres dispositions de la grille. Encore eut-il fallu que nous en discutions. Mais visiblement la direction nous avait écarté du dialogue.
Dans le contexte économique actuel, la CFDT n'accepte pas une paupérisation de la rédaction. Si on écoute le chant des sirènes, on peut s'estimer heureux d'avoir obtenu beaucoup plus que ce qui nous était proposé au départ. C'est une vieille technique de négociation qu'affectionne "laVoixdesonmaître" : il vous fait des propositions ridiculement basses qu'il amende à chaque nouvelle rencontre. Au final, ce faux généreux reste en-dessous du minimum acceptable.
Les journalistes du CP ne travaillent pas moins que ceux de la VdN. D'ailleurs pour augmenter notre temps de travail, "laVoixdesonmaître" nous a aligné sur celui de nos confrères lillois. Cela ne lui a posé aucun problème. Nous étions même dans une logique de groupe. Une logique qui a disparu dès qu'il s'est agi de parler rémunérations.
L'accord ayant été signé par deux syndicats, il va s'appliquer à compter du 1er août 2010. La CFDT va désormais se battre pour que le travail pour le journal du 7e jour soit payé double.

Cet accord est mauvais parce qu'il ne fixe pas un effectif minimum de la rédaction. Dans le contexte Scop, nous étions 92. Combien serons-nous demain ?
Impossible de répondre. L'effectif évoluera selon le bon vouloir de la direction qui maintiendra un volant de CDD corvéables à merci. En plus de la paupérisation, l'accord introduit la précarité et la flexibilité. La promesse de 87 journalistes ne signifie en rien 87 CDI.

L'accord définit une organisation de la rédaction basée sur des intérêts particuliers et non sur une ambition collective. La CFDT a fait des propositions afin de rectifier le tir. Elles ont, bien entendu, été rejetées.
Le contenu du journal importe peu à "laVoixdesonmaître". Il constate chaque jour une érosion des ventes mais encourage le moins disant rédactionnel. Une dégradation qui va s'accentuer avec la suppression des secrétaires de rédaction. Les futurs "pilotes" (encore un truc qui nous vient des Ch'tis) n'auront pas tous l'expérience et la compétence pour accomplir les tâches de mise en page.
Les dégâts ne tarderont pas à se faire sentir.

Pour la CFDT, la relance des ventes ne passe pas uniquement par une nouvelle formule (qui entre parenthèses s'accompagnera début 2011 d'une augmentation de prix), mais par un journal plus ambitieux au plan rédactionnel. Et ce n'est pas avec des salaires au ras des pâquerettes qu'on motivera les nouveaux confrères.

Si cet accord maintient un certain nombre d'acquis pour les journalistes recrutés du temps béni de la Scop, il est par contre très inquiétant pour les 25 journalistes qui devraient renforcer une rédaction exsangue après 32 départs en clause de cession.

mercredi 28 juillet 2010

L'accord sur la grille de classifications

Deux syndicats de journalistes ont signé à ce jour l'accord sur la grille de classifications des journalistes du CP : la CGT (qui en a finalement informé la rédaction le jour même où nous nous étonnions de son silence) et FO.
Avant d'entamer la lecture du polar de l'été sur la plage, la CFDT vous propose de vous plonger dans les six pages qui vont conditionner votre avenir au journal.
A l'inverse du polar, il n'y a pas de suspense et les coupables sont connus dès les premières lignes.

https://docs.google.com/fileview?id=0B0lyteEeduQjZjRjMTc0YmQtZGNkZi00NzIyLThmN2EtYzJkZWFmODhjNDdl&hl=fr&authkey=CL3Uk44B

Une mesquinerie de 6 000 euros

L'accord sur "la grille de classifications des journalistes" du CP a été signé le jeudi 22 juillet 2010 par la CGT qui, faute de temps sans doute, n'en a pas encore avisé la rédaction.
Cette signature vient briser une unité syndicale jusqu'alors soudée autour d'une revendication commune : nul journaliste ne peut être embauché en deçà de l'indice 140 (grille PQR), soit 2 313 euros.
Cette revendication n'a rien de scandaleux dans la mesure où il s'agit d'appliquer la même grille de salaires au CP qu'à la VdN. Après tout, n'appartenons-nous pas tous à cette même grande maison ch'ti ? D'autant que notre demande restait raisonnable.

Additions et... soustractions
La CFDT a sorti sa calculette et fait les additions. A leur lecture, on comprend pourquoi la direction a refusé d'entrer dans les détails lors des négociations et pourquoi elle était pressée d'en finir avant le 1er août 2010.
Compte-tenu des 32 départs en clause de cession et des 25 embauches minimum - nécessaires en contrepartie -, l'application d'une grille salariale débutant à l'indice 140 ne représente que 360 points d'indice supplémentaires, soit moins de 6 000 euros par mois en masse salariale.
Une misère pour une direction qui rémunère un rédacteur en chef à l'indice 447 de la presse parisienne (au lieu de 333 sur la grille), soit 1 793 euros de plus, et qui, dans l'accord qu'elle a rédigé, n'a guère de scrupule à placer à l'indice 270 PQR (4 460 euros) son "rédacteur en chef délégué". Non seulement ce titre n'existe pas mais le poste officiel de "rédacteur en chef adjoint" cumule à l'indice 250 (4 131 euros).
Pourquoi ce cadeau ? Tout simplement parce que le RECD (désolé pour ce sigle sorti de l'imagination des "gentils ch'tis) ne pouvait pas émarger à un indice inférieur à celui d'au moins un des 2 "adjoints au rédacteur en chef".
Afin de satisfaire cette belle hiérarchie, les rédacteurs de base sont priés de se serrer la ceinture. Travaillez plus (moins de RTT, des dimanches payés comme des lundis), gagnez beaucoup moins et silence dans les rangs !
Leçon de calcul
Afin de bien mesurer la réalité de la masse salariale de la rédaction, la CFDT s'est livrée à quelques opérations comptables.
En mars 2010, sur la base de 93 journalistes, le coût de la rédaction était de 16 728 points d'indice Presse parisienne (15,73 euros le point). Soit 263 131 euros.
Les 32 départs enregistrés à ce jour représentent 5 894 points d'indice, soit 92 715,62 euros.
Au 1er août 2010, ceux qui sont restés, et qui seront toujours payés au tarif parisien, représenteront 10 834 points (soit 170 418 euros).
Les recrutements, eux, vont se faire sur la base de la PQR. Nous les estimons à hauteur de 3 060 points (soit 50 551 euros).
Un calcul rapide permet de constater que la rédaction "ch'ti" coûtera 42 161 euros de moins que la rédaction scop. Une estimation basse ! Elle ne tient pas compte de l'ancienneté des partants et de différents autres critères qu'une direction se garde bien de communiquer aux représentants syndicaux.

lundi 19 juillet 2010

Ultimatum

L'ultimatum est fixé au lundi 26 juillet 2010. Les syndicats de journalistes ont encore une semaine pour signer l'accord sur la grille de classification salariale, présenté par la direction.
Une direction guère inquiète pour l'avenir de son texte puisqu'un syndicat (la CGT) devrait donner son aval.
La CFDT, quant à elle, ne le paraphera pas en l'état actuel.
Deux raisons principales justifient notre position.
1 - En février 2010 quand s'est ouverte la première réunion de négociation, tous les syndicats de journalistes revendiquaient l'instauration d'une grille de salaire identique à celle de nos confrères de la VdN. A savoir pas de rémunération inférieure à l'indice 140 (2 329 euros). Nous n'avons pas changé d'avis.
La CFDT est ouverte à toute discussion sur l'évolution de la grille à condition qu'elle démarre sur un indice décent et non à l'indice 120 (1996 euros) comme l'exigent les "gentils ch'tis".
Les dernières réunions de négociation début juillet n'ont pas permis d'avancer sur le fond. "laVoixdesonmaître" n'a accepté que quelques petites évolutions.
2 - La CFDT conteste la dénonciation par la direction de la grille de salaires en vigueur du temps béni de la scop (grille parisienne) parmi les usages. Pour nous, il est évident que la grille de salaires de la presse parisienne figure bien parmi les accords dénoncés (et non les usages).
"laVoixdesonmaître" a subtilement mélangé "accords" et "usages" dans sa lettre recommandée du 21 janvier 2010 adressée à chaque salarié. La manoeuvre lui permet d'embrouiller tout le monde.
La CFDT a saisi l'inspection du Travail, fin juin. Mais en cette période estivale, les salariés de la Direction départementale du Travail ont aussi droit à des vacances.
En invoquant les "usages", les "gentils ch'tis" entendent mettre en place une nouvelle grille salariale le 1er août 2010 (six mois après la dénonciation). L'été est toujours propice aux coups fourrés.
Par contre, les accords dénoncés le 1er février 2010 restent en vigueur 15 mois soit jusqu'au 30 avril 2011. Ce qui ne fait pas les affaires de "laVoixdesonmaître". Le succès de la clause de cession (32 départs) l'oblige à recruter. Et il voudrait bien le faire au tarif le plus bas. Celui qu'il a fixé dans son nouvel accord.
La CFDT risque de contrarier ses projets.

mercredi 23 juin 2010

"Digressions obsessionnelles"

Il paraît qu'à la direction du CP personne ne lit nos élucubrations. C'est si vrai que notre ami "albertlondres" - qui cultive le sens de la litote - ne commente jamais nos "digressions obsessionnelles (le) concernant".
Il les commente si peu qu'il a cru bon d'adresser à toute la rédaction une longue mise au point après nos révélations sur sa gestion calamiteuse de la mise à l'écart du commissariat d'Amiens d'un de nos confrères (lire "le pipi des pioupious").
Dès qu'ils ont découvert sa note, les journalistes du CP se sont précipités sur notre blog. Quel succès ! On a explosé l'audimat.
Ne sachant pas comment le remercier pour cette publicité inespérée, on a décidé de publier ci-dessous son message afin que tous ceux qui n'en ont pas eu l'exclusivité en profitent.
"Vérifier ses informations"
"Ce n'est pas maintenant que je vais commencer à commenter les digressions obsessionnelles me concernant. A chacun de se forger son opinion.
" Autre chose est de travestir la réalité sur un point concernant le fonctionnement de la rédaction. Les choses sont simples. Ce qui suit a fait l'objet d'échanges avec la rédaction d'Amiens, dans les locaux de la rédaction d'Amiens, et il eut été plus simple de vérifier ses informations plutôt que de se livrer à des interprétations erronées et malveillantes :
" 1- Oui, l'un de nos confrères, qui assure l'intérim du Grand Amiens, s'est vu interdire l'accès du commissariat. Ce n'est pas acceptable, nous l'avons dit ; nous avons agi.
" 2- Non, ce n'est pas un papier mais une photo qui est à l'origine de cette décision. Une photo, il faut le savoir, qui était susceptible d'entraîner une mise en cause de notre confrère, donc du journal, parce qu'elle aurait été " mise en scène". Des suites pénales n'étaient donc pas exclues : chacun conviendra, dans ces conditions, qu'il convenait de trouver une issue positive pour tous. Je dis bien pour tous.
3- Non, notre confrère n'a pas appris sa " disgrâce" après ses vacances. Je lui ai dit avant ses vacances qu'il y avait un risque de "disgrâce" ; c'est à son retour de vacances, en se rendant au commissariat, qu'il a constaté l'application de cette décision.
"4- Non, je n'ai pas feint d'ignorer la mesure. D'abord en provoquant une réunion avec la rédaction d'Amiens. Ensuite en faisant le nécessaire pour obtenir la levée de cette décision, selon un principe d'évidence.
"5- Le meilleur soutien qui vaille, dans un tel cas, ce n'est pas de bloguer en boucle mais de résoudre le cas. C'est chose faite. Notre confrère a repris ce lundi sa tournée au commissariat. Il vous confirmera la réalité de la chronologie."
Commentaire du commentaire
"Les choses sont simples" écrit "albertlondres". Elles le sont tellement qu'il estime nécessaire de se justifier en CINQ points... pour énoncer des contrevérités sans oublier d'asséner sa leçon de morale favorite : "Il eut été plus simple (c'est un mot qu'il aime bien : ndlr) de vérifier ses informations".
Eh bien, après vérification, on persiste et signe. On a même l'outrecuidance de commenter le commentaire.
1 - Merci de confirmer la véracité de notre information. Mais pour le "nous avons agi", il faut relativiser. L'affaire remonte à la fin avril. Elle n'a été résolue que... début juin.
2 - Quel art de la sémantique ! Distinguer le papier de la photo pour en faire un argument spécieux, bravo ! On n'y avait pas pensé. Le mot "papier" recouvrait bien entendu l'ensemble.
Quant aux "suites pénales (qui) n'étaient donc pas exclues", il faudra, dans un prochain mail, nous donner les articles législatifs qui les permettraient.
3 - On maintient que le confrère a appris sa disgrâce à son retour de vacances. "Je lui ai dit avant ses vacances qu'il y avait un risque de disgrâce", reconnaît d'ailleurs "albertlondres" qui parle de "risque" et non pas de sanction prononcée.
4 - La réunion provoquée avec la rédaction d'Amiens a été efficace : les confrères ont tous refusé de faire la tournée des faits divers en solidarité avec le puni. Ce qui ne l'a guère ému. "albertlondres" devait "faire le nécessaire" en une semaine. Il l'a fait en presque 6 semaines. Une période pendant laquelle il ne s'est plus rien passé en ville. A part ça, il n'a "pas feint d'ignorer la mesure".
5 - On n'a pas fini "de bloguer en boucle". "albertlondres" a ce talent propre à tout bon journaliste qu'il nous alimente, presque chaque jour, en sujets.

On allait oublier : l'affaire du commissariat s'est réglée au moment où nous la mettions en ligne. Ce qui permet à notre spécialiste du mail de parader en disant que la tournée a repris.

lundi 21 juin 2010

Le pipi des pioupious

Les guides touristiques amiénois vont pouvoir ajouter une curiosité pour étrangers en mal de pittoresque. Une attraction qui pourrait être libellée ainsi :

"Ne ratez pas le journal régional, rue de la République, à proximité de la préfecture, réputé pour ses vespasiennes ouvertes aux forces de l'ordre."

Eh oui ! Dans la France de Sarkozy, les manifs sont légion et les préfets, retranchés dans leur palais, ont peur de ce bon peuple qui revendique pour un oui ou un non. Alors à l'annonce du moindre rassemblement, ils n'hésitent pas : la préfecture se transforme en camp retranché et la rue de la République est barrée par un cordon de CRS, voire de gendarmes mobiles.

Ces braves défenseurs de nos libertés font ainsi le pied de grue pendant des heures devant l'entrée du journal, pour bien souvent quatre pelés et deux tondus.
Pendant tout ce temps, leurs vessies travaillent mais, pour les soulager, Monsieur le Préfet ne leur ouvre pas son cabinet. Ils se replient donc au CP où la rédaction assiste, goguenarde, à un défilé de casques et de bottes vers les "lieux".

Toujours persifleurs, plusieurs journalistes ont suggéré d'aller un de ces jours faire un petit pipi au commissariat d'Amiens, histoire de voir si l'accueil est aussi chaleureux. Une démarche qui serait d'autant plus drôle que, depuis un mois, le responsable de la locale amiénoise y est interdit de séjour.
Son crime ? Avoir fait son travail et avoir relaté l'arrestation un peu musclée de jeunes qui s'amusaient avec une arme factice. Le papier n'a pas plu, mais alors pas du tout, au commissaire qui aussitôt a décrété persona non grata le confrère, parti entre temps en vacances.
Il n'apprendra sa disgrâce, par les policiers, qu'à son retour.

Quand il s'en ouvre à son rédacteur en chef, "albertlondres" feint d'ignorer la mesure. Pas de chance, le commissaire a cafté."Demandez à votre rédacteur en chef pourquoi on ne veut plus vous voir. Il est au courant, nous nous sommes rencontrés", explique-t-il en substance au confrère. "C'était une rencontre informelle qui n'avait rien à voir", balbutie alors cet ancien envoyé spécial en Irak (version première guerre, sur les lignes arrières).
Ce soldat de l'information n'a depuis pas bougé et n'a, bien entendu, pas soutenu son journaliste.
Plus courageux, les confrères de la locale d'Amiens ont décidé de ne pas remplacer leur chef et de ne plus couvrir la tournée de faits divers le temps qu'il resterait tricard au commissariat.

La CFDT - qui a fait l'école de guerre - suggère une contre-attaque à la hauteur de la sanction du chef de la police amiénoise: interdire d'urinoirs les militaires en faction devant le journal.
La témérité d'"albertlondres" ne va pas jusque là !

vendredi 18 juin 2010

Bienvenue chez les pingres !

La réunion de négociation direction-syndicats de la rédaction sur les effectifs et la grille de salaires, tenue ce mercredi 16 juin 2010, a permis d'enregistrer de timides avancées qui restent toutefois bien insuffisantes.

Effectifs : encore un effort

Ainsi pour les effectifs, la direction les fixe à 87 journalistes, au lieu de 86. Il y a deux mois, elle campait sur le chiffre de 80. Encore un effort et le compte sera bon !

Le poste supplémentaire revient aux Sports. Ils seraient dix (au lieu de 9 dans la version du 3 juin). Mais (parce qu'il y a un "mais"), le service n'aura plus le droit de recruter des pigistes.

Pour le reste, on assiste à un nouveau jeu de chaises musicales. Compiègne-Noyon qui avait été réduit à 7, retrouverait ses huit postes mais récupérerait Creil. Ce qui, au final, ne change rien.

D'autant que Beauvais-Clermont, de 9 serait réduit à 8 (en perdant Creil). Une manoeuvre qui semble plus correspondre à la satisfaction de souhaits particuliers qu'à l'intérêt du journal.

Pour la CFDT, l'effectif minimal ne peut pas être inférieur à 86. Le minimum est donc atteint mais on ne peut pas s'en satisfaire compte-tenu des ambitions de la nouvelle formule prévue pour octobre 2010.

Les "gentils ch'tis" ont décidé de supprimer 4 postes (rédacteur en chef technique, chef départemental Oise et Somme, sténo de presse). De 92, la rédaction serait ainsi réduite à 88.

Or "laVoixdesonmaître" a aussi pour mission de nous faire travailler plus et gagner moins. Il va ainsi récupérer (de son propre aveu) 400 jours, soit au moins 2 postes de journalistes.

Ajoutez-les aux 88 et vous obtenez une rédaction de 90 journalistes. CQFD.

Un chiffre qui reste encore inférieur aux promesses faites par le patron de la VdN aux représentants de la CFDT et du SNJ, lors d'une rencontre à Assevillers en avril 2009. Ce jour-là, il s'était voulu rassurant sur les effectifs, considérant même que la rédaction du CP n'était pas pléthorique.

Salaires de misère
Aucune avancée par contre sur les salaires. "laVoixdesonmaître" campe sur ses positions à savoir une grille PQR qui s'ouvre à l'indice 120 (1982 euros).
La position de la CFDT qui a remis un projet de grille de qualifications et d'évolution de carrières à la direction, est claire : on ne négocie rien en dessous de l'indice 140 (2313 euros). Une exigence qui n'a rien de mirobolant puisqu'il s'agit de l'application pure et simple de la grille salariale de nos amis de la VdN.
Et quand on appartient à un grand groupe de presse comme ne cesse de nous le répéter notre PDG - qui, pour la petite histoire, n'est pas rémunéré par le CP mais par la VdN (laquelle se fait rembourser auprès du comptable amiénois) -, les mêmes règles s'appliquent pour tous.


vendredi 11 juin 2010

Première recrue

Elle se prénomme Anne, elle a 40 ans et est pressentie au poste de chef d'édition Haute Picardie à Péronne.
Grâce à la CFDT, nos confrères de l'Est du département savent déjà qui va succéder à leur responsable actuel qui, officiellement, n'est pas au courant de son avenir. Petit cachottier, va !

Notre nouvelle consoeur arrive de l'Avenir de l'Artois, un hebdomadaire dont elle était la rédactrice en chef
http://www.rossel.be/corpodata/Amarques.php?nom=L
C'est elle qui a annoncé son départ. Un départ, selon nos informations, mal vécu dans l'hebdomadaire où on parle "d'une perte notable".
Les journalistes CFDT du CP lui souhaitent la bienvenue dans l'ancienne scop où elle va découvrir un autre monde. Passer de rédactrice en chef à chef d'édition sous les ordres d'une hiérarchie autocrate qui ne veut voir qu'une seule tête - et surtout pas de fortes têtes - ne va pas être facile tous les jours. A moins de bien se couler dans le moule !
Pour tous conseils, nous contacter. Discrétion assurée !
Humanisme et népotisme
Quand "laVoixdesonmaître" affirme en comité d'entreprise que le CP ne prend pas ses ordres à Lille, que la société est indépendante, etc, il se moque allègrement du monde.
Après plus de 30 ans de bons et loyaux services, l'entreprise familiale qui assurait le ramassage des plis dans la Somme et dans l'Oise vient d'être remerciée comme une malpropre.
Remerciée par qui ? Par le responsable des achats de la VdN qui a effectué spécialement le déplacement de Lille pour virer l'intéressé.
Un responsable qui ne doit sa place qu'au népotisme rossélien. Son frère n'est autre que le représentant de Rossel en France, et accessoirement administrateur du CP.
Cet humaniste ne semble pas avoir retenu les leçons du petit et du grand Biloute. Nos deux Dalton de la VdN n'avaient-ils pas vanté les valeurs de la Résistance et autres grands principes sur le respect des hommes au sein de leur groupe ? C'était, il est vrai, un funeste jour de décembre 2009. Ils venaient de mettre la main sur la scop.
Monsieur Frère qui a l'arrogance de son gros 4x4, a traité notre "ramasseur de plis" comme un chien, affichant tout son mépris à l'égard d'un homme dont le CP n'a eu qu'à se louer.
Son comportement n'est que naturel. C'est celui des maîtres devant les esclaves, des représentants de la VdN devant les ploucs du CP.
Le reflet du vrai visage des "gentils ch'tis".

mercredi 9 juin 2010

L'avenir, c'est l'Artois !

La reprise du CP par les "gentils ch'tis" est un indéniable succès. On en veut pour preuve la réussite (le mot est faible) de la clause de cession.
Alors que "laVoixdesonmaître" estimait en janvier dernier que si elle touchait plus d'une quinzaine de personnes, ce serait un échec, il peut d'ores et déjà tirer les conclusions de son éclatante politique et de l'excellent climat qu'avec la "DRI" et "albertlondres", il a su instaurer dans l'ex-scop.
A ce jour, TRENTE JOURNALISTES (sur un effectif de 92) quittent l'entreprise (*).

Parmi les départs ne figurent pas que les vieux de la vieille pressés de saisir l'occasion. Voilà que les jeunes s'y mettent. Et non des moindres. Des "élus" d'"albertlondres". Des confrères qu'il a promus à des postes, sans aucune concertation.
Sans consulter, comme les accords d'entreprise lui font obligation, la Commission permanente de rédaction (CPR), cette instance paritaire (rédaction en chef et élus syndicaux de la rédaction) qui se prononçait sur les embauches, les mutations, les promotions, les sanctions.
Ainsi après le chef de la locale Amiens, c'est le responsable du projet "nouvelle formule" qui tire sa révérence en plein travaux sur le CP version VdN qui sera imprimé à Lille dès le 1er octobre, infligeant un nouveau camouflet à notre guide suprême.

L'avenir du journal va, selon nos informations, passer par l'Artois. Plus précisement par "L'Avenir de l'Artois". Cet hebdomadaire du Pas-de-Calais (quatre éditions), appartenant au groupe VdN, va perdre sa rédactrice en chef plus rapidement que prévu. Dès la fin de ce mois, elle devrait franchir la Canche pour s'installer le 1er juillet sur les berges de la Somme.
Certaines sources lui font miroiter le poste de chef d'édition à Péronne, d'autres l'affectent à la locale Amiens. Nous poursuivons nos investigations.

Reste la fonction de rédacteur en chef délégué. Là aussi, la solution (comme nous l'avons déjà écrit) nous viendrait des "gentils ch'tis". Le chef de l'édition de Dunkerque serait pressenti. Là-bas, ils se réjouissent déjà de nous l'envoyer. C'est dire l'estime qu'ils lui portent.

(*) MISE EN GARDE. La CFDT met en garde tous les journalistes qui font jouer la clause de cession et qui perçoivent la prime photo. Celle-ci est conventionnelle. Or la direction refuse (en toute illégalité) de l'inclure dans les indemnités de départ. Vous êtes en droit de l'exiger et, en cas de refus, de la réclamer devant la Commission arbitrale.