jeudi 26 novembre 2009

Clause de cession : réunion lundi

Dans quelques semaines, la Voix du Nord va ouvrir la clause de cession au Courrier picard. Qui peut y prétendre ? Quelle est la procédure à suivre ? Comment monter son dossier ?
Pour répondre à ces questions et à toutes celles que vous vous posez, la CFDT organise une réunion d’information

le lundi 30 novembre 2009
à 14 h 30
salle Catelas à Amiens
en présence de

Nicolas THIERY
secrétaire général de l’USJ-CFDT
Christiane GROLLIER
membre CFDT de la Commission d’arbitrage

La réunion est ouverte à toutes et à tous.
Elle s'inscrit dans le cadre de l'heure mensuelle d'information à laquelle tous les salariés ont droit.

mercredi 25 novembre 2009

Priorité aux seniors

C'est une idée de Xavier Bertrand, le chouchou de Sarkozy et du CP. Elle remonte à l'époque où il était ministre du Travail : à compter du 1er janvier 2010, les entreprises ont obligation de conclure un accord OU d'établir un plan d'action relatif à l'emploi des seniors.
Au CP, Xavier c'est comme un frère, on ne lui refuse rien. Son plan, on va l'appliquer fidèlement. "Nous ne pouvons pas nous permettre de payer une pénalité égale à 1% de la masse salariale", déclare sans rire la "DRI" ("I" pour ressources "inhumaines" : ndlr) qui s'est allègrement moquée des élus lors du CE de novembre en présentant un projet concocté avec le DG.
Si effectivement elle sait bien remplir des imprimés, le journal risque d'échapper à l'amende.
L'Etat oblige l'employeur à respecter trois des six pistes d'actions qu'il a définies. Attention, c'est du hard !
Le CP s'est ainsi engagé à :
1- anticiper l'évolution des carrières professionnelles (entretien annuel avec les vieux de plus de 50 ans, point sur les compétences, définition des attentes professionnelles, plan de formation).
2- développer les compétences et les qualifications, accès à la formation (informer et organiser les parcours de formation individuelle tels DIF, CIF, VAE).
3- transmission des savoirs et des compétences, développement du tutorat.
Trois mesures qui ne coûtent rien et n'engagent en définitive à pas grand chose.
Bizarrement, la direction a écarté la piste "recrutement des salariés âgés dans l'entreprise". Exit aussi celle sur "l'amélioration des conditions de travail" et celle sur "l'aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite".
Bien entendu, pas question de négocier le plan seniors avec les partenaires sociaux.
Trente-et-une personnes sont touchées (au 1er octobre 2009) par ces mesures. A la rédaction, 13 ont entre 50 et 59 ans et 6 plus de 60 ans.
Avec un tel plan, la VdN peut se flatter d'avoir fait le bon choix en renouvelant sa confiance à une "DRI" qui avait déjà fait ses preuves sous l'ère précédente. Quant aux "seniors", ils se consolent en observant qu'à 56 ans, DG et rédacteur en chef vont en bénéficier !

mardi 24 novembre 2009

Où est passé le dépôt de bilan ?

Avez-vous vu le dépôt de bilan ? On le cherche partout. Depuis le 12 juillet 2009, il a disparu.
Souvenez-vous des discours catastrophes d'avant 11 juillet ! Il fallait voter la liquidation de la scop sinon on y allait tout droit.
L'opération d'intimidation a été un triomphe. La VdN a remporté la mise à un prix inférieur à au moins six fois la valeur de l'entreprise et l'année 2009 va certainement s'achever sur un exercice positif.
Rassurez-vous tout n'est pas encore parfait. Le comité d'entreprise de ce lundi 23 novembre a certes pris connaissance de chiffres comptables encourageants mais ceux des ventes demeurent négatifs. Moins 2,35% en octobre. "C'est négatif mais meilleur que les mois précédents", s'est réjoui notre "ericbesson". Le JDD plonge aussi : -2,54%. Et ce n'est pas la double édition de l'Oise qui va nous relancer. Compiègne atteint les 5 405 exemplaires (3 428 le dimanche) et Beauvais les 4 425 (2 780 le dimanche). Soit un total semaine de 9 830, bien en-dessous des 10 000. Sachant que nous avons bénéficié d'une non-parution du Parisien.
La VdN a fait marche arrière sur le service informatique. Ou plutôt est revenue à ses promesses initiales. Trois informaticiens seraient conservés, les trois autres pointeront à Pôle Emploi dans l'espoir d'un ou deux reclassements dans le groupe nordiste.
Notre directeur, dit "laVoixdesonmaître", a démenti l'arrivée d'un rédacteur en chef adjoint de la VdN pour seconder notre grand "albertlondres". Dont acte !

mercredi 18 novembre 2009

Y'a pas photo

Trois reporters photographes pour couvrir l'actualité des trois départements picards ! C'est indiscutable, le CP se donne les moyens de ses ambitions.
Derrière un discours officiel où on vous parle qualité, se cache cette dure réalité : un poste supprimé, un pigiste régulier que l'on ne veut plus voir, des jeunes confrères qu'on recrute à la journée. Telle est la politique de nos dirigeants. Et ce n'est pas la VdN, en réduisant les effectifs de 12 postes, qui va redresser la situation.
Le mois dernier, notre "albertlondres" national organisait une réunion sur la une du journal. Un des participants évoqua tout naturellement la médiocrité des photos qui l'illustrent, exemples à l'appui. Sentant le vent du boulet, le Phénix de la rédaction a immédiatement dévié la conversation sur un autre point. Courageux mais pas téméraire, surtout quand il faut s'expliquer sur ses propres faillites.
Albert Londres, le vrai, se retournerait dans sa tombe s'il apprenait comment son clone se joue de la déontologie. Ne disposant plus de l'effectif nécessaire pour illustrer les reportages, il n'hésite pas à demander aux attachés de presse et autres organisateurs d'envoyer leurs propres photos. Il pourrait aussi leur demander de rédiger les textes.
Non content d'avoir détruit au fil des ans, le service "reportage", "albertlondres" (le nôtre) réduit aujourd'hui à néant le service "photo". Surtout n'allez pas dire que sa politique est responsable de la chute des ventes. Vous en faites quoi de la crise ?

mardi 17 novembre 2009

Les nouveaux négriers

Le contrat de travail à la journée ! Voilà ce que l'encore scop Courrier picard propose à ses salariés. Ou plus précisément aux nouveaux esclaves que sont ces journalistes photographes qu'on appelle un jour, qu'on rejette le lendemain et qu'on rappelle plus tard quand le besoin s'en fait sentir.
C'est ce que pratique un service dit "des ressources humaines" dans une entreprise qui, depuis 2001, s'assoit allègrement sur les vertus sociales du mouvement coopératif.
Il ne fait, en effet, pas bon être photographe au CP. Ils n'étaient que quatre, ils doivent désormais fonctionner à trois. Ce qui avec les repos hebdomadaires et les congés donne à peine un reporter photo présent par jour.
Comme cet effectif pléthorique laisse des vides dans le tableau de service, la direction a eu l'idée du contrat à la journée. "Coco, tu bosses le 3, le 17, le 18, les 21-22 et peut-être le 30. T'es content, six jours dans le mois. Pas mal !"
Pas du tout choquées par ces méthodes, les ressources "humaines" vont plus loin. Le photographe recruté un mois a peu de chances de revenir le mois suivant. Non pas qu'il a démérité, mais plus on précarise le salarié, plus on est un grand DRH. C'est ainsi qu'on a vu déjà deux remplaçants défiler depuis septembre.
Plus fort encore : la direction a jeté comme une vieille chaussette un photographe pigiste qui, depuis plus de 20 ans, collaborait fidèlement et régulièrement au journal. Elle ne veut plus le voir. Pourquoi ? La raison doit être si inavouable qu'elle refuse de s'en expliquer.
La CFDT dénonce ces pratiques d'un autre âge, indignes d'une scop et introduites depuis que des cadres incompétents en matière de presse ont été recrutés. A ces cadres, la CFDT rappelle qu'un statut spécifique à notre métier existe : celui de pigiste.

lundi 16 novembre 2009

Circulez, y'a rien à négocier

La NAO, négociation annuelle obligatoire, est, comme son nom l'indique, "obligatoire". Mais le législateur ne souhaitant pas importuner ces pauvres patrons, il ne leur a fixé aucune obligation d'aboutir.
Résultat : chaque année au CP, syndicats et direction se retrouvent autour d'une table pour rien.
Le 10 novembre dernier, nous avons eu droit à la mascarade habituelle.
La DRH fournit les documents que la loi lui impose de nous communiquer, à savoir des beaux tableaux de statistiques sur le nombre d'hommes et de femmes dans l'entreprise et par service, le salaire moyen ou la pyramide des âges.
C'est pas avec ça que la fiche de paie progresse et que les conditions de travail s'améliorent.
Quand la CFDT demande à vérifier l'application, cas par cas, de l'accord sur les qualifications des journalistes (celui qui gère notre évolution de carrière), c'est non. "La loi nous l'interdit", se retranchent nos dirigeants redécouvrant les vertus d'une législation qu'ils piétinent allègrement par ailleurs.
Sachez toutefois que sur les 85 journalistes recensés au 10 novembre 2009, sept demeurent à l'indice le plus bas (149) et huit profitent du 215. Sans oublier 134 points d'indice distribués hors grille soit l'équivalent, à 15 points près, d'un poste supplémentaire. Ces points vont à des chefs très méritants. Il n'y a donc rien à dire.

mercredi 11 novembre 2009

Le blog qui dérange les Scop

"Votre blog est indigne d'un journaliste."
"Vous vous attaquez bassement aux gens."
Le représentant des Scop, présent à l'assemblée générale du 6 novembre 2009, ne nous avait pas habitué à tant d'honneurs.
Aurions-nous tapé juste ? Aurions-nous osé dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas ?
Difficile de répondre puisque lorsque nous avons voulu dialoguer avec ce Monsieur Scop, il nous a tourné le dos. "Je ne discute pas avec vous" a-t-il déclaré, coupant court à toute conversation.
Une attitude que nous ne nous permettrions pas de qualifier d'"indigne" ou de "basse".
C'est vrai qu'il n'a pas vraiment aimé quand on lui a rappelé qu'il se comportait plus en représentant du Medef coopératif qu'en représentant des sociétaires. Il l'avait d'ailleurs déjà lu sur le blog, nous a-t-il confié. C'est la seule confidence qu'il a consentie.
Son attitude confirme que le dialogue n'est pas la vertu première des Scop.
La Fédération très soucieuse de son image dans le public (lire le cahier publi-rédactionnel paru dans Le Monde ou écouter France Inter pendant 1 heure, un dimanche matin) n'aime pas les voix discordantes.
Elle ne se démarque pas à ce niveau des dirigeants du CP qui, depuis 2001, harcellent tous ceux qui n'adhèrent pas à leur politique, en particulier les élus CFDT.
"Je ne veux voir qu'une seule tête". Et les médias nationaux obtempèrent. Jamais un papier, jamais un reportage radio ou télé sur ces dirigeants de scop qui ont confisqué le pouvoir à leur seul profit.
La chute du Courrier picard qui arrive un an après celle de L'Yonne républicaine (pour d'autres raisons) devrait pourtant les interpeller.

Drôle de jeu

A quoi jouent les Scop ?
En deux ans, elles ont perdu leurs deux plus beaux fleurons de la presse écrite, l'Yonne républicaine (2008) et le Courrier picard (2009) et cela ne semble guère les émouvoir.
Leur demander de réagir constitue même une provocation intolérable. Nous en avons fait l'expérience lors de l'assemblée générale du vendredi 6 novembre 2009.
Pourtant, leur représentant nous a soumis une excellente analyse de la situation dans un document intitulé "Révision coopérative de sortie du statut coopératif".
"La définition d'un plan de relance interne aurait été la bienvenue" conclut-il. Une audace modérée tout de suite puisqu'il ajoute : "fusse-t-il (le plan : ndlr) rejeté formellement par les sociétaires".
Les scop reconnaissent que la scop Courrier picard n'a pas utilisé tous les outils à sa disposition, résultat d'un fonctionnement autocratique, peu respectueux des valeurs prônées par le mouvement coopératif. Mais cela la Fédération ne le dit pas.
Elle nous invite même à nous jeter dans la gueule du loup : "au regard de la qualité du repreneur "La Voix du Nord", nous proposons que le Conseil émette un avis favorable sur la demande de sortie du statut coopératif sous la condition suspensive qu'une Assemblée Générale Mixte soit convoquée dans les meilleurs délais". Ce qui fut fait ce 6 novembre !
Alors que la solution était de remercier dès 2003 le président et le directeur général afin de mettre en place une autre politique (fort bien développée d'ailleurs dans le rapport), les scop ont toujours affiché leur fidélité à la direction en place.
Jamais elles n'ont voulu entendre - encore moins conseiller -, la minorité qui, dès la vente des immeubles, avait prévu cette liquidation. Pour l'éviter, une action avait été engagée devant la commission arbitrale des scop en décembre 2003 afin de faire annuler l'AG de juin 2003. Menée au nom d'associés représentant plus de 5% du capital social, elle avait échoué. La commission déboutant les requérants et confortant la direction dans sa démarche.

samedi 7 novembre 2009

De profondis

La scop est morte, vive le libéralisme !
L'Histoire avec un grand H retiendra qu'un Collet est entré les armes à la main en 1944 dans les locaux du journal pour lancer cette coopérative, et qu'un autre Collet, avec un petit h, mais surtout une grosse hache, l'a détruite en moins de 8 ans pour l'offrir sur un plateau à la VdN.
L'AG du 6 novembre fut d'ailleurs pitoyable avec un président incapable de présenter un dernier bilan sans se mélanger dans ses chiffres et ses feuilles. Ce n'était malheureusement pas l'émotion qui l'étreignait mais le manque de préparation. Il avait tellement hâte d'en finir !
Dans un courrier daté du 28 octobre 2009, le conseil supérieur de la coopération a donné un avis favorable pour liquider la scop, sous réserve d'approbation par l'AG du 6 novembre. La majorité des sociétaires ayant donné son feu vert, reste maintenant à attendre l'arrêté ministériel qui autorisera la dissolution. L'Etat a un mois pour se prononcer.
La VdN pourra alors sortir son carnet de chèques. Un petit carnet puisque, selon les estimations de la CFDT, elle ne paiera le journal qu'au sixième de sa valeur.
Par contre, c'est l'entreprise qui remboursera les parts sociales acquises par les sociétaires entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009. L'engagement n'est que verbal. On espère qu'un écrit le confirmera.
Un qui n'a pas eu besoin d'écrit, c'est le précédent directeur général. Le président lui a accordé un superbe parachute doré pour s'en débarrasser. De combien ? Cela ne regarde pas le cochon de sociétaire. "J'ai signé un acte de confidentialité qui m'interdit de le révéler", se justifie "ericbesson" conforté dans la démarche par l'avocat de la VdN, présent à l'AG on ne sait à quel titre mais précieux et arrogant renfort de la direction. La CFDT estime ce parachute doré à au moins 200 000 euros. On attend le démenti.
Ceux qui espéraient une déclaration présidentielle sur la fin de la scop en ont été pour leurs frais. Un confrère s'en est offusqué. La réponse est venue (un comble) du prédateur. Son représentant nous a remerciés, plus exactement a remercié "l'immense majorité" (faut pas exagérer) des sociétaires A qui ont répondu à l'offre de la VdN.
"La société est dans un état très préoccupant" a-t-il dramatisé ajoutant : "Nous ne sommes pas totalement certains de réussir son redressement." Sortez les mouchoirs ! Il y a cinq moins le discours était tout autre.
Aujourd'hui, il faut bien nous préparer aux temps difficiles qu'il nous réserve avec trois projets (il n'y a pas qu'à l'ENA que les plans sont développés en trois points, sans jeu de mots) :
1 - le nouveau projet éditorial "pour remobiliser l'entreprise". Avec 12 journalistes en mois. Il a oublié de le préciser.
2 - le "lourd projet du plan social de restructuration industrielle". En clair, la fermeture de l'imprimerie et une trentaine de licenciements.
3 - "le projet de refondation sociale" car "nous ne pouvons pas fonctionner de la même manière". Tous les accords d'entreprise seront dénoncés, les 35 heures remis en cause ainsi que les congés.
Pour appliquer tout ça, que nous demande-t-on ? "Il nous faudra de l'adhésion et du respect mutuel." Traduction : pas de vagues.
Comme la démagogie ne coûte rien, ce beau parleur a conclu sur cette phase belle comme de l'antique : "On a besoin de l'énergie et du talent de tous pour avancer".
Il voulait certainement parler du talent et de l'énergie de la quarantaine de salariés qui iront pointer à Pôle Emploi.

Une heure trente chrono

C'est le temps mis pour expédier la dernière assemblée générale de la scop Le Courrier picard !
En 65 ans de vie coopérative, on n'avait jamais connu ça, en tout cas pas de mémoire de sociétaire présent ce vendredi 6 novembre 2009. Car cette AG s'est tenue un vendredi, autre originalité. Pourquoi ? "Pour permettre à tout le monde d'y participer sur son temps de travail" a répondu sans se démonter notre président. Tant de sollicitude en deviendrait touchant si l'instant n'était pas si grave.
Ce 6 novembre 2009 marque, en effet, la mort définitive de la scop. Une mort voulue par une majorité de sociétaires le 11 juillet 2009 que la minorité, au sein de laquelle nous nous inscrivons, ne digère pas.
Digestion d'autant plus difficile que l'exercice 2009 sera probablement bénéficiaire de 100 000 euros et qu'en 2010, le CP va se révéler une pépite qui enrichira la VdN, comme la CFDT l'a annoncé dès mai 2009.
A un sociétaire qui lui demandait comment le conseil d'administration analysait cette embellie, notre "ericbesson" a eu bien du mal à formuler une réponse cohérente. Il a fini par concéder qu'"on n'est toutefois pas à l'abri d'un dépôt de bilan" avant que l'administrateur de la VdN ne vienne à son secours : "Le résultat 2009 (qu'il ne nie pas : ndlr) ne suffit pas à nous rassurer notamment au regard de l'évolution de la diffusion".
La diffusion ? Il y a un an, d'aucuns attiraient l'attention de la direction sur sa baisse mais, ce n'était pas d'actualité. Et bien sûr, rien n'a été fait pour la redresser.
Nous étions 133 sociétaires présents ou représentés (sur 244) à cette ultime AG. Norpicom à lui seul représentait 72 voix. L'enterrement n'a pas été de première classe. Le président n'avait plus son directeur général historique pour mener les débats. Son successeur s'est bien gardé de prendre la parole. Ce n'était pas le moment de commettre un impair devant le futur patron qui l'a choisi (dès septembre 2008) pour diriger la SA Courrier picard.
Une SA où les irréductibles qui n'ont pas vendu leurs parts sociales au prédateur, ne seront que cinq (et non plus 19). A défaut de quantité, il y aura la qualité !
Les trois caisses du Crédit agricole (Brie-Picardie, Nord Est, Nord de France) ont, elles aussi, décidé en septembre de céder leur participation dans Norpicom à la VdN. A quel prix ? 16 euros la part comme les sociétaires ? Mystère pour le moment.

mercredi 4 novembre 2009

Dernière opportunité

"Au contraire de la plupart des sociétaires, vous ne nous avez pas retourné signée la promesse de vente et d'achat des parts sociales du Courrier picard que vous détenez."
A 48 heures de l'AGO du CP, la VdN revient à l'attaque. Les 19 sociétaires qui ont décidé d'afficher leur attachement à la scop en ne vendant pas au prédateur leurs parts sociales, ont reçu ce mercredi un joli courrier signé Jacques Hardoin.
Il les invite à se décider avant le 30 novembre 2009 à minuit. Appréciez la précision !
Il est tellement avenant qu'il laisse à ces horribles réfractaires "une dernière opportunité". C'est trop aimable à vous, cher Jacques !
Là où il déçoit, c'est dans son prix d'achat : "aux mêmes conditions de prix (16 euros par part sociale)". Il aurait pu faire un effort.
A défaut, les irréductibles lui disent merci pour le timbre joint à la réponse. Voilà 90 centimes que ceux qui ont trop rapidement répondu au chant des sirènes ne récupéreront pas.
Ultime réconfort, ils auront l'occasion de le revoir dans une autre structure : la SA Courrier picard ! Nul doute qu'ensemble, ils feront du bon travail.

Noir de rigueur

Le noir sera de rigueur ce vendredi 6 novembre 2009. C'est vêtu de la couleur du deuil que nous invitons tous les sociétaires à se rendre à l'assemblée générale ordinaire du Courrier picard.
Dès 9h30, on y examinera les comptes de... 2008.
L'AGO survient quatre mois après une AG extraordinaire qui a consacré la mort de la scop. Ce calendrier sent les petits arrangements. Avec la complicité bien entendu de la fédération des Scop.
Ce sera aussi la première fois que l'AG se tiendra un vendredi. Afin de permettre à tout le monde d'y participer, elle avait toujours lieu un samedi ; ça permettait aux équipes de nuit d'être présentes. Cette année, notre "ericbesson" a courageusement convoqué les sociétaires en semaine. Cela lui évitera la présence des rotativistes et du personnel d'expédition. N'a-t-il pas voté leur licenciement pour fin 2010 ? Un reflet du mépris avec lequel cette braderie de la scop à la VdN est menée.

Un "chef porion" dans les hortillonnages

"Vous n'allez pas récupérer le meilleur." La réaction d'un confrère de la VdN a qui nous apprenions que son rédacteur en chef adjoint, chargé des locales, Hubert Prévost, allait rejoindre le CP en qualité de tuteur d'"albertlondres", à défaut d'être rassurante, a au moins le mérite de la franchise.
La quarantaine bien sonnée, cet ancien chef d'édition à Douai semble être affublé d'un tas de surnoms dont le plus usité serait "chef porion". Un qualificatif par forcément flatteur au pays des mines.
Éminence grise du rédacteur en chef de la VdN, Jean-Michel Bretonnier, il est aussi son plus fidèle informateur. "Il lui raconte tout. Si tu veux faire passer un message, tu lui transmets. Il va tout de suite le répercuter," confie un autre confrère qui ajoute : "Si il peut t'enfoncer, il ne se gênera pas." Ce garçon est, paraît-il, "sans état d'âme". C'est la recette pour réussir. Délation et répression sont les deux mamelles d'un bon chef.
Par contre, il ne risque pas de faire trop d'ombre à "albertlondres". "Il n'a jamais ramené un scoop à la Voix." Un point commun aux deux compères !
Le sentiment à Lille est qu'on cherche à s'en débarrasser. C'est sympa d'avoir pensé au CP !
La nouvelle fait déjà des heureux à la rédaction nordiste où l'on confesse avec un large sourire : "Il va arrêter de nous faire ch... !"

dimanche 1 novembre 2009

"albertlondres" cornaqué

"Tous les cadres sont confirmés à leur poste" a dit et écrit la VdN en faisant main basse sur le CP le 11 juillet 2009.
La CFDT s'était étonnée de cette confiance. Comment pouvait-on laisser en place une équipe qui avait échoué ? A moins que cet échec n'en fut pas un. Que leur mission - contribuer au plus vite à la mort de la scop - ait été si bien accomplie qu'elle méritait récompense.
S'ils avaient écouté la CFDT, ces cadres sauraient aujourd'hui qu'à la VdN, rien n'est "irrévocable".
Le service informatique fut le premier à s'en apercevoir. Nos six informaticiens ne devaient plus être que trois. En octobre, ils ont appris que la Voix n'en garderait qu'un. On espère que ce sera l'administrateur de service. Il le mérite. N'a-t-il pas voté pour la liquidation de la scop ?
Le prochain à faire les frais de cette politique pourrait être notre cher "albertlondres".
Selon des informations recueillies par la CFDT, le grand frère du Nord s'apprêterait à lui coller un poisson pilote. Hubert Prévost, membre de la rédaction en chef, serait chargé de cornaquer le meilleur rédacteur en chef de France. Où va-t-on ?
"Au Courrier picard, ils ne savent pas travailler", entend-on dans les couloirs lillois. Serait-ce c'est parce que leur chef n'est pas à la hauteur ? Les mauvais esprits de la CFDT le prétendent depuis des années. Si maintenant, Jacques Hardoin et ses sous-fifres partagent nos analyses, le journal est effectivement mal parti.
Autre camoufflet : les "ch'tis" veulent mettre un terme à la micro locale. Là, c'est l'inventeur de la page "bébés" qui est mis en cause, celui qui ,dans l'Oise pour justifier et remplir sa double édition, publie concours de cartes, dons du sang et autres lotos.
Ce vendredi 6 se tient la dernière AG de la scop. Nul doute que nos "amis" de la VdN nous en dirons plus.