La NAO, négociation annuelle obligatoire, est, comme son nom l'indique, "obligatoire". Mais le législateur ne souhaitant pas importuner ces pauvres patrons, il ne leur a fixé aucune obligation d'aboutir.
Résultat : chaque année au CP, syndicats et direction se retrouvent autour d'une table pour rien.
Le 10 novembre dernier, nous avons eu droit à la mascarade habituelle.
La DRH fournit les documents que la loi lui impose de nous communiquer, à savoir des beaux tableaux de statistiques sur le nombre d'hommes et de femmes dans l'entreprise et par service, le salaire moyen ou la pyramide des âges.
C'est pas avec ça que la fiche de paie progresse et que les conditions de travail s'améliorent.
Quand la CFDT demande à vérifier l'application, cas par cas, de l'accord sur les qualifications des journalistes (celui qui gère notre évolution de carrière), c'est non. "La loi nous l'interdit", se retranchent nos dirigeants redécouvrant les vertus d'une législation qu'ils piétinent allègrement par ailleurs.
Sachez toutefois que sur les 85 journalistes recensés au 10 novembre 2009, sept demeurent à l'indice le plus bas (149) et huit profitent du 215. Sans oublier 134 points d'indice distribués hors grille soit l'équivalent, à 15 points près, d'un poste supplémentaire. Ces points vont à des chefs très méritants. Il n'y a donc rien à dire.
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