mardi 10 août 2010

Devoir de vacances

Avant de boucler les valises, un petit devoir de vacances !

Afin que chacun puisse mesurer la différence entre l'accord sur la nouvelle grille présenté par la direction et signé par deux syndicats (lire "L'accord sur la nouvelle grille de qualifications" à la date du 28 juillet 2010) et les propositions faites par la CFDT, vous trouverez ci-dessous le texte que nous avons élaboré pendant les négociations.

http://docs.google.com/document/edit?id=11pd3hDhsxE7p0SdW6bRluf_ju6WeWs6JD-ty0E9XO7M&hl=fr&authkey=CKrU6asJ

Ce texte, "laVoixdesonmaître" a à peine pris le temps de lire. A la réunion de négociation du 17 juin 2010, il a procédé à un classement vertical. Pas de débat, pas même l'examen de la moindre proposition. Expédié directement à la poubelle.
Un exemple du mépris avec lequel les syndicats qui ne sont pas dans les petits papiers des "gentils ch"tis" sont traités.

lundi 9 août 2010

Le retour du bouche-trou

Les nostalgiques du plomb se sentent revivre. Depuis le début du mois, la rédaction en chef a remis au goût du jour un de ces petits pavés que l'on gardait bien au chaud au bout du marbre pour compléter une page au moment du bouclage : le bouche-trou.

Il avait disparu au CP à la fin du XXe siècle avec l'arrivée du système Hermes. Devenu obsolète, tout le monde l'avait oublié. Tout le monde, non ! Les roseaux pensants qui dirigent cette rédaction l'ont ressuscité. C'est tellement pratique ce petit machin quand on a des pages creuses. Ainsi il ne sera pas dit qu'au XXIe siècle, on aura laissé périr un élément essentiel du patrimoine typographique.

Avec l'été, le CP va encore plus loin. Le bouche-trou, c'est bien mais la page bouche-trou, c'est encore mieux. Le lecteur a ainsi le plaisir de payer au minimum 0,95 euros un journal de 40 pages avec jusqu'à 3 pages pudiquement appelées "autopromotion". Cette qualité rédactionnelle est la conséquence d'une décision des "gentils ch'tis".

Le 20 septembre 2010, le journal ne sera plus imprimé à Amiens mais à Lille. Pour s'adapter aux exigences nordistes, il faut absolument sortir des journaux avec une pagination multiple de huit (40, 48, 56 pages, etc). D'où en cette période de vaches maigres (que la double édition de l'Oise ne fait qu'accentuer), la difficulté à atteindre l'objectif et le recours programmé par la hiérarchie des pages bouche-trou. L'essentiel est que le cochon de payant s'y retrouve et continue à cracher au bassinet. Ce qui ne semble pas être le cas.
L'informatique tique
D'ailleurs, "laVoixdesonmaître" n'est pas parti en vacances l'esprit tranquille. Il est, paraît-il, inquiet de la situation du journal. Il n'a pourtant aucune raison de s'en faire puisque les "gentils ch'tis" qui dirigent tout, maîtrisent le planning et le tiroir-caisse. Ne lui offrent-ils pas un adjoint dès le 1er septembre pour le décharger de tous ses tracas ?

Il est vrai qu'avec sa cheftaine du personnel, il a plutôt mal géré le PMS notamment au service informatique. Trois des six informaticiens devaient être remerciés. Seulement, "laVoixdesonmaître" et son excellente DRH n'ont jamais voulu donner les noms des trois bannis. Résultat : les six ont envoyé leur démission pour le 30 septembre 2010. Le 1er octobre, les locaux devaient être vides.

Mais gouverner, c'est prévoir. "laVoixdesonmaître" a contraint deux d'entre eux à faire du rab quelques mois, le temps de pourvoir un service réduit à néant du jour au lendemain.

Le néant, les "bloggeurs en boucle" (dixit "albertlondres") de la CFDT le rejoignent quelques semaines, le temps de prendre un peu de vacances. Ne pleurez pas, on reviendra en septembre. Pendant notre absence, les coups bas ne vont pas manquer (on a déjà eu en main quelques nouveaux contrats de travail pas piqués des hannetons).
Août a toujours été le mois préféré de la direction pour cela.
Le premier été sous l'ère des "gentils ch'tis" ne peut pas déroger à la règle.

vendredi 6 août 2010

Garde à vous !

Depuis le 1er août 2010, la société de gardiennage imposée par les "gentils ch'tis" (la précédente a été virée comme bon nombre de sous-traitants fidèles au journal depuis des années) exige que ses salariés portent l'uniforme.
Depuis le 1er août 2010, l'accueil au CP, rue de la République, a des allures de caserne.
Du temps béni de la Scop, une tentative de ce genre avait rapidement avorté face au tollé soulevé dans l'entreprise. Mais les biloutes n'ont pas ce genre de pudeur. Ils sont venus pour remettre de l'ordre, caramba !
Et ils dévoilent à travers cette mesure, leur vrai visage.
Mettre des uniformes dans un journal issu de la Résistance (le chef biloute n'a pas manqué de nous rappeler cette valeur ce jour funeste de décembre 2009 où il a pris le pouvoir), symbole de la démocratie et de la liberté d'expression, est pour le moins une provocation. D'ordinaire, l'armée n'envahit les rues qu'après un coup d'Etat.
Peut mieux faire
Les "gentils ch"tis" ne doivent pas s'arrêter en si bon chemin. Il faut généraliser l'uniforme à tout le personnel. Demander à "laVoixdesonmaître" et "albertlondres" de montrer l'exemple avec costume à épaulettes où s'affichent leurs beaux galons. Sans oublier le casque assorti.
Il faut que tous les salariés soient aux couleurs "ch'tis". Couleurs lilloises ou couleurs lensoises ? Le "Sang et or" est peut-être un peu brutal à cause du "sang". Celui des sacrifiés de la Scop (les 30 qui vont pointer à Pôle emploi fin septembre) est encore frais.
Mais surtout, il faut revoir le règlement intérieur. Rectifier en premier lieu la bourde de la cheftaine du personnel qui nous a laissé en scop, l'étourdie. Ensuite exiger le garde à vous et le petit doigt sur la couture du pantalon quand on croise un "gentil ch'ti" dans un couloir ou l'un de ses représentants amiénois.
Bien entendu, tout le contenu du journal doit passer par la censure. Des hommes sûrs doivent être mis en place pour veiller à ce que les derniers "sociétaires" (en d'autres temps on aurait dit "résistants") restent muselés.
Ne pas oublier non plus de changer la référence à l'article 11 de la déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen qui figure dans l'ours. Elle ferait mauvais genre au-dessus du nom du nouvel actionnaire.
Et maintenant, rompez !
Vous pouvez fumer... Ah non, ça aussi c'est interdit !

mardi 3 août 2010

L'armée mexicaine

"Je ne fais rien mais, ça me prend tout mon temps", avait l'habitude de dire Georges-Louis Collet, rédacteur en chef historique du CP, qui ne manquait ni d'humour, ni de références culturelles, quand on lui demandait en quoi consistait sa fonction.
Son successeur des années 2000 a repris le slogan à son compte mais au premier degré, l'humour en moins. Pour mener à bien une mission grassement rémunérée (indice 447 de la grille parisienne au lieu de 333, soit 1 793 euros en plus), il a besoin d'être entouré. Les fameux cinq doigts de la main (avec lui dans le rôle du majeur) dont il nous avait vanté, à l'occasion, la cohésion, l'unité et la solidarité. Une véritable petite armée toute dévouée à son grand chef.
L'arrivée des "gentis ch'tis" devait changer ce bel ordonnancement. Le secrétaire général de la rédaction n'allait pas être remplacé. Les chefs d'édition Somme et Oise seraient supprimés. Des promesses d'arracheurs de dents !
"laVoixdesonmaître", après avoir fait appel à une consultante de presse pour confectionner un nouvel organigramme, n'a rien changé sur le fond. L'armée mexicaine en sort même renforcée.

Exit le secrétaire général de la rédaction mais apparition d'un "rédacteur en chef délégué". Une subtilité qui évite de parler de "rédacteur en chef adjoint" et permet de le payer à l'indice 270 de la PQR (au lieu de 250). A 250, il aurait touché moins qu'un de ses adjoints.
Ce poste de numéro 2 de la rédaction échoit à un ancien de Nord Eclair. Une connaissance des "gentils ch'tis" qui ont pu apprécier tout son talent entre 1995 et 2001. Un fana d'"ortografe" qui ne laisse passer aucune faute. Il le dit dans son blog modestement intitulé "La passion des médias" - http://davidguevart.wordpress.com/ - mais aussi dans une vidéo qui circule sur la toile - http://www.dailymotion.com/video/xdgkwl_david-guevart_news.
A Nord Eclair, ceux qui ont connu ce fruit de la passion (des médias, bien entendu) ont - paraît-il - accueilli la nouvelle d'un grand éclat de rire. Des jaloux sans aucun doute !

Exit les responsables départementaux Somme et Oise ! Apparition de deux "adjoints au rédacteur en chef". Depuis le départ de JFM, le poste de rédacteur en chef adjoint n'avait été occupé que de façon éphémère. Pourvu que notre retraité des Charentes ne nous fasse pas un malaise quand il apprendra qu'ils sont deux à le remplacer !
Rassurons-le toute de suite : si "albertlondres" a doublé le poste, c'est tout bêtement parce qu'il ne savait pas où caser ses deux fidèles serviteurs.

Création d'un poste de "chef de desk" nouvelle formule ! Là aussi, ce n'est pas le talent qui est récompensé mais la fidélité au chef.

Cette talentueuse équipe qui a montré tout son savoir faire avec des ititiatives telles que les pages "bébés", "mariages", la double édition dans l'Oise et... la chute des ventes va présider à la destinée du journal de demain. Demain étant le 1er septembre 2010.

La rédaction n'est pas seule à bénéficier d'un nouvel organigramme. La direction s'en confectionne un aussi à sa mesure. "laVoixdesonmaître", dont le salaire ferait rougir un patron du CAC 40, a besoin d'un adjoint chargé plus spécialement des "dossiers de développement du journal".
Les biloutes lui ont casé un des leurs. Le directeur des ventes de la VdN vient s'installer rue de la République, le 1er septembre. Cet ancien étudiant à Assas, âgé de 43 ans, va occuper un poste créé de toutes pièces. Espérons qu'il ne grèvera pas trop la masse salariale d'une entreprise qui a du mal à bien payer ses journalistes.
Il est en tout cas trop tôt pour dire si le but de cette nomination est de préparer la succession de "laVoixdesonmaître", 57 ans cette année.

Une qui risque de ne pas finir l'année au CP, c'est la DRH. Son PDG, qu'elle devait mettre au pas à son arrivée dans l'ex-Scop, lui aurait signifié son départ avant le 31 décembre. Depuis son retour en novembre 2008, "laVoixdesonmaître" continue à faire le ménage. Tous les cadres recrutés par "marcdallégeance" auront été écartés en deux ans. Sauf un : "albertlondres" !
Avec un nom pareil, il ne risque pas grand chose.