vendredi 15 novembre 2013

Un élu CFDT secrétaire du comité d'entreprise

Pour la première fois depuis la création de sa section au Courrier picard, à la fin des années 1970, la CFDT accède au poste de secrétaire du comité d'entreprise. Mettant ainsi  un terme à l'hégémonie de la CGT depuis la Libération (exception faite d'un intermède FO dans les années 1980).
Suite aux résultats des élections du personnel du 15 octobre 2013, la CFDT avait clairement annoncé la couleur :  nous postulerions aux fonctions de secrétaire du CE et du CHSCT.
Le secrétaire sortant CGT ayant "choisi de ne pas se représenter", les cinq titulaires du CE (deux CFDT, un SNJ, un SNJ-CGT, un CGC) n'avaient plus qu'un candidat en lice : celui de la CFDT. Après un vote à bulletin secret, Joël Cyprien (journalistes CFDT) était élu ( 3 voix, 1 abstention, 1 non-vote). Dans la foulée, la trésorière sortante, Sylviane  Pruvost (employés CFDT) était reconduite dans sa fonction (4 voix, 1 abstention). Le poste de secrétaire adjoint revenait à l'élu SNJ (4 voix, 1 abstention).
Au CHSCT, trois postes étaient à pourvoir soit un par collège. La CFDT en recueille deux. Chez les employés, Giliane Toutée est élue avec 8 voix (sur 10). Chez les journalistes, Christophe Berger devance d'une voix (5 contre 4) le candidat CGT.
"Maintenant, les ennuis commencent", a déclaré d'entrée le nouveau secrétaire, reprenant à son compte la célèbre formule d'un ministre du Front Populaire. Il ne croyait pas si bien dire. La direction en préambule avait, pour la première fois dans l'histoire du journal, fait remarquer que la loi l'autorisait à participer à l'élection du secrétaire du CE mais qu'elle n'en ferait rien. Dommage !
Il eut été amusant de la voir apporter son suffrage à un adversaire de la CFDT d'autant qu'en cas d'égalité (3 contre 3) notre candidat aurait été élu... au bénéfice de l'âge.
Elle nous  réservait une autre surprise. Constatant que l'effectif de l'entreprise était désormais inférieur à 150, elle annonçait que les réunions de CE ne seraient plus mensuelles mais auraient lieu tous les deux mois. Une décision qui a provoqué une vive protestation des élus et donné l'occasion au nouveau secrétaire d'entamer son mandat en demandant  un vote. A une large majorité (4 voix), le comité d'entreprise s'est prononcé pour le maintien des réunions mensuelles (1 abstention de la CGC).
En vain !