mercredi 25 novembre 2009

Priorité aux seniors

C'est une idée de Xavier Bertrand, le chouchou de Sarkozy et du CP. Elle remonte à l'époque où il était ministre du Travail : à compter du 1er janvier 2010, les entreprises ont obligation de conclure un accord OU d'établir un plan d'action relatif à l'emploi des seniors.
Au CP, Xavier c'est comme un frère, on ne lui refuse rien. Son plan, on va l'appliquer fidèlement. "Nous ne pouvons pas nous permettre de payer une pénalité égale à 1% de la masse salariale", déclare sans rire la "DRI" ("I" pour ressources "inhumaines" : ndlr) qui s'est allègrement moquée des élus lors du CE de novembre en présentant un projet concocté avec le DG.
Si effectivement elle sait bien remplir des imprimés, le journal risque d'échapper à l'amende.
L'Etat oblige l'employeur à respecter trois des six pistes d'actions qu'il a définies. Attention, c'est du hard !
Le CP s'est ainsi engagé à :
1- anticiper l'évolution des carrières professionnelles (entretien annuel avec les vieux de plus de 50 ans, point sur les compétences, définition des attentes professionnelles, plan de formation).
2- développer les compétences et les qualifications, accès à la formation (informer et organiser les parcours de formation individuelle tels DIF, CIF, VAE).
3- transmission des savoirs et des compétences, développement du tutorat.
Trois mesures qui ne coûtent rien et n'engagent en définitive à pas grand chose.
Bizarrement, la direction a écarté la piste "recrutement des salariés âgés dans l'entreprise". Exit aussi celle sur "l'amélioration des conditions de travail" et celle sur "l'aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite".
Bien entendu, pas question de négocier le plan seniors avec les partenaires sociaux.
Trente-et-une personnes sont touchées (au 1er octobre 2009) par ces mesures. A la rédaction, 13 ont entre 50 et 59 ans et 6 plus de 60 ans.
Avec un tel plan, la VdN peut se flatter d'avoir fait le bon choix en renouvelant sa confiance à une "DRI" qui avait déjà fait ses preuves sous l'ère précédente. Quant aux "seniors", ils se consolent en observant qu'à 56 ans, DG et rédacteur en chef vont en bénéficier !

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