samedi 7 novembre 2009

Une heure trente chrono

C'est le temps mis pour expédier la dernière assemblée générale de la scop Le Courrier picard !
En 65 ans de vie coopérative, on n'avait jamais connu ça, en tout cas pas de mémoire de sociétaire présent ce vendredi 6 novembre 2009. Car cette AG s'est tenue un vendredi, autre originalité. Pourquoi ? "Pour permettre à tout le monde d'y participer sur son temps de travail" a répondu sans se démonter notre président. Tant de sollicitude en deviendrait touchant si l'instant n'était pas si grave.
Ce 6 novembre 2009 marque, en effet, la mort définitive de la scop. Une mort voulue par une majorité de sociétaires le 11 juillet 2009 que la minorité, au sein de laquelle nous nous inscrivons, ne digère pas.
Digestion d'autant plus difficile que l'exercice 2009 sera probablement bénéficiaire de 100 000 euros et qu'en 2010, le CP va se révéler une pépite qui enrichira la VdN, comme la CFDT l'a annoncé dès mai 2009.
A un sociétaire qui lui demandait comment le conseil d'administration analysait cette embellie, notre "ericbesson" a eu bien du mal à formuler une réponse cohérente. Il a fini par concéder qu'"on n'est toutefois pas à l'abri d'un dépôt de bilan" avant que l'administrateur de la VdN ne vienne à son secours : "Le résultat 2009 (qu'il ne nie pas : ndlr) ne suffit pas à nous rassurer notamment au regard de l'évolution de la diffusion".
La diffusion ? Il y a un an, d'aucuns attiraient l'attention de la direction sur sa baisse mais, ce n'était pas d'actualité. Et bien sûr, rien n'a été fait pour la redresser.
Nous étions 133 sociétaires présents ou représentés (sur 244) à cette ultime AG. Norpicom à lui seul représentait 72 voix. L'enterrement n'a pas été de première classe. Le président n'avait plus son directeur général historique pour mener les débats. Son successeur s'est bien gardé de prendre la parole. Ce n'était pas le moment de commettre un impair devant le futur patron qui l'a choisi (dès septembre 2008) pour diriger la SA Courrier picard.
Une SA où les irréductibles qui n'ont pas vendu leurs parts sociales au prédateur, ne seront que cinq (et non plus 19). A défaut de quantité, il y aura la qualité !
Les trois caisses du Crédit agricole (Brie-Picardie, Nord Est, Nord de France) ont, elles aussi, décidé en septembre de céder leur participation dans Norpicom à la VdN. A quel prix ? 16 euros la part comme les sociétaires ? Mystère pour le moment.

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