On a longtemps cru que "seulement" 32 journalistes (sur 92) avaient fait valoir leurs droits à la clause de cession ouverte de mars à juillet 2010. Eh bien non ! Ils sont en fait trente-trois.
Et qui est le 33e ? "éricbesson", notre dernier président de la scop, celui qui a vendu le journal aux "gentils ch'tis".
Pourquoi avoir caché ce départ pendant plus d'un mois ?
En août, la direction niait tout licenciement. Des consignes ont même été données pour l'inscrire au tableau de service du Desk en septembre avant de signifier une prolongation de son congé de maladie. Le pauvre garçon déprimait après sa mise au placard à Saint-Quentin pendant six mois.
Il a fallu attendre la mi-septembre pour qu'officiellement, "laVoixdesonmaître" annonce que son ex-président ne faisait plus partie des effectifs. Un mystère demeure toutefois sur les modalités de sa clause de cession : est-il parti sur les bases de son salaire de journaliste ou sur celles de son salaire de président ?
Quoi qu'il en soit, il apparaît aujourd'hui comme le dindon d'une farce qui ne fait rire que dans le Nord. Les "gentils ch'tis" l'ont visiblement bien mal récompensé.
La CFDT ne pleure pas sur son sort. "Il nous a fait trop de mal pour qu'on en dise bien", pour reprendre une phrase de Corneille.
Le cas "éricbesson" est révélateur des pratiques d'une direction qui a institué le mensonge en mode de management. Quelle confiance, dans ce contexte, les salariés peuvent-ils accorder à leurs dirigeants dont la crédibilité tend plus vers le zéro que vers l'infini ?
L'hémorragie de la rédaction du CP après la reprise par les "gentils ch'tis" n'est malheureusement pas un cas isolé. A la République du Centre (Orléans), l'arrivée du groupe La Montagne en mars s'est traduite par 34 départs en clause de cession sur un effectif de 72 journalistes.
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