L'ultimatum est fixé au lundi 26 juillet 2010. Les syndicats de journalistes ont encore une semaine pour signer l'accord sur la grille de classification salariale, présenté par la direction.
Une direction guère inquiète pour l'avenir de son texte puisqu'un syndicat (la CGT) devrait donner son aval.
La CFDT, quant à elle, ne le paraphera pas en l'état actuel.
Deux raisons principales justifient notre position.
1 - En février 2010 quand s'est ouverte la première réunion de négociation, tous les syndicats de journalistes revendiquaient l'instauration d'une grille de salaire identique à celle de nos confrères de la VdN. A savoir pas de rémunération inférieure à l'indice 140 (2 329 euros). Nous n'avons pas changé d'avis.
La CFDT est ouverte à toute discussion sur l'évolution de la grille à condition qu'elle démarre sur un indice décent et non à l'indice 120 (1996 euros) comme l'exigent les "gentils ch'tis".
Les dernières réunions de négociation début juillet n'ont pas permis d'avancer sur le fond. "laVoixdesonmaître" n'a accepté que quelques petites évolutions.
2 - La CFDT conteste la dénonciation par la direction de la grille de salaires en vigueur du temps béni de la scop (grille parisienne) parmi les usages. Pour nous, il est évident que la grille de salaires de la presse parisienne figure bien parmi les accords dénoncés (et non les usages).
"laVoixdesonmaître" a subtilement mélangé "accords" et "usages" dans sa lettre recommandée du 21 janvier 2010 adressée à chaque salarié. La manoeuvre lui permet d'embrouiller tout le monde.
La CFDT a saisi l'inspection du Travail, fin juin. Mais en cette période estivale, les salariés de la Direction départementale du Travail ont aussi droit à des vacances.
En invoquant les "usages", les "gentils ch'tis" entendent mettre en place une nouvelle grille salariale le 1er août 2010 (six mois après la dénonciation). L'été est toujours propice aux coups fourrés.
Par contre, les accords dénoncés le 1er février 2010 restent en vigueur 15 mois soit jusqu'au 30 avril 2011. Ce qui ne fait pas les affaires de "laVoixdesonmaître". Le succès de la clause de cession (32 départs) l'oblige à recruter. Et il voudrait bien le faire au tarif le plus bas. Celui qu'il a fixé dans son nouvel accord.
La CFDT risque de contrarier ses projets.
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