Il n'a pas fallu attendre longtemps pour connaître la première (mauvaise) surprise de la rentrée.
Chacun l'a découverte en lisant sa fiche de paie du mois d'août.
Conséquence de l'accord sur la nouvelle grille de salaires signée en juillet, elle a valu quelques descentes de mine à la rédaction.
"J'ai l'impression d'avoir rajeuni de vingt ans", confiait avec humour un confrère. Passé du statut de secrétaire de rédaction à celui de simple rédacteur, il ne cachait pas son amertume. C'est la promotion version "gentils Ch'ti", ça coco !
Finie la "CCN de travail des journalistes de la presse parisienne". La version nordiste nous impose désormais la "CCN de travail des journalistes". Par voie de conséquence les coefficients basculent de la PP à la PQR. Un ex-149 a désormais droit à un généreux 120.
La ligne "appointements" est remplacée par une ligne "base PQR" (celle du nouveau coefficient ou indice) suivie d'une ligne "complément base" qui réajuste le salaire au niveau de celui versé au temps béni de la scop version Presse parisienne (PP).
L'ancienneté professionnelle et l'ancienneté maison subissent le même sort.
Nul doute que toutes ces modifications vont motiver une rédaction qui passe de 92 à 87 journalistes et où 33 confrères ont fait jouer la clause de cession.
Que ceux qui restent et ont été recrutés en CDI avant le 1er août 2010 s'estiment heureux, les nouveaux arrivants seront au pain sec et à l'eau avec une grille PQR au ras des pâquerettes.
Rappelons que la CFDT demandait que soit appliquée la même grille qu'à la VdN où personne n'est payé en-dessous de l'indice 140 (PQR).
Les "gentils Ch'tis" qui ne ratent jamais une occasion de nous rappeler qu'ils ont des valeurs, oublient de préciser que leur seule valeur, c'est celle de l'argent !
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