vendredi 29 janvier 2010

Tripatouillage

Dans les valises de nos "gentils ch'tis" figure une nouvelle formule du journal. Pour la mener à bien, les grands moyens sont déployés.

Les problèmes financiers ? La menace de dépôt de bilan ? Tout cela n'existe plus. Sondages, grandes études, ateliers de réflexion, recrutement de CDD pour remplacer les journalistes qui cogitent sur le nouveau journal : rien n'est trop beau.

Sauf que les cartes sont biseautées depuis le départ.

La CFDT l'a d'ailleurs souligné dès la CPR de novembre 2009 quand notre "albertlondres" a refusé de lancer un appel d'offre au sein de la rédaction pour le poste de "chef de projet nouvelle formule". Il a ficelé d'entrée (avant même que son nom soit connu) la liberté de manoeuvre de celui qu'il avait désigné.

Et il ne s'est pas arrêté là. Il aurait été insupportable que le Club des Cinq qu'il forme avec sa garde rapprochée, ne contrôle pas les différents ateliers.

Après avoir exercé des pressions sur les uns et les autres pour qu'ils participent à la réflexion ("Si vous ne vous inscrivez pas, c'est que vous n'êtes pas motivé", discours bien connu), il a écarté les indésirables parfois sans ménagement, parfois en donnant des explications emberlificotées.

Les groupes ainsi formés, pas question qu'ils désignent eux-même leur chef de projet. Trop de démocratie tue la hiérarchie. Le Club des Cinq s'en est chargé, s'attribuant plusieurs ateliers, c'était plus sûr. On n'est jamais trop méfiant d'autant que, malgré toutes ces précautions, les différents groupes font des propositions pertinentes. Malheureusement, elles ne vont pas dans le sens souhaité.

Cette semaine, l'un des groupes, animé par un éminent membre du Club des Cinq, en a fait l'amère expérience. Tout ce qu'il avait proposé lors de la précédente séance était tripatouillé, voire supprimé, à la stupeur des confrères obligés de bagarrer pour réintégrer leurs propositions dans le texte final. Visiblement, "albertlondres" était passé par là.

La CFDT en est convaincue : le travail dans lequel s'investissent bon nombre de confrères, n'est qu'un écran de fumée. Au final, la direction aura quand même réussi un joli coup : démotiver ceux qui croyaient encore en la relance du journal.

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