La deuxième réunion de négociation sur la clause de cession qui s'est tenue ce jeudi 7 janvier 2010, ne laisse guère augurer un accord le 14 janvier prochain, si la direction persiste à camper sur ses positions minimales.
Face à six syndicats de journalistes (CFDT, SNJ, CFTC, FO, CGC, CGT) sur la même longueur d'onde à savoir une clause ouverte un an et une indemnité fixée à 1,3 mois de salaire brut au-delà de 15 années de présence dans l'entreprise, comme cela s'est pratiqué à la VdN, "les gentils ch'tis" proposent d'ouvrir la clause pendant cinq mois (1er févier-30 juin 2010) et d'accorder une indemnité dégressive au-delà des 15 ans sur la base d'un mois. En clair, les plus "jeunes" auraient un mois et les plus "vieux" se verraient appliquer une dégressivité d'autant plus importante qu'ils cumulent l'ancienneté. Par exemple : 0,8 entre 20 et 25 ans, 0,6 entre 25 et 30 ans, etc.
L'enjeu est de taille pour "laVoixdesonmaître". Il aimerait apparaître comme un pionnier : il serait le premier en France à signer un accord de dégressivité. "Nous sommes très attachés au principe de dégressivité", a-t-il confié. Tous les patrons de presse en rêvent. Sa cote au SPQR serait au zénith. Il aurait enfoncé un coin dans un système que le patronat souhaite liquider. Sans parler de son aura à Lille.
"Dégressivité", c'est le mot justement que les syndicats ne veulent pas entendre. La clause de cession a été un argument développé par la VdN pour encourager les sociétaires journalistes à vendre leurs parts de la scop. Aujourd'hui que les "gentils ch'tis" ont fait main basse à un tarif dérisoire sur notre entreprise, ils oublient leurs promesses et ne veulent plus payer.
D'autant qu'à l'Yonne républicaine, un cas vient de se conclure par une indemnité de 1,5 devant la Commission arbitrale.
"On ne prend pas trop de risques à ce qu'il n'y ait pas d'accord", fanfaronne notre PDG. Nous non plus, surtout dans les conditions qu'il nous propose. La CFDT, en tout cas, ne signera rien en-dessous de 1,3.
Quant à la durée de la clause, pour la CFDT, elle est liée à la réorganisation d'une rédaction amputée de 12 postes. Celle-ci ne sera pas effective avant septembre. La direction s'est dite prête à regarder si la date du 31 juillet pouvait être retenue.
Du côté des cadres administratifs du journal, un accord a été trouvé. Leur clause est ouverte pendant 5 mois (février-juin 2010). Le taux de leur indemnité ne nous a pas été communiqué.
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