Depuis ce mercredi 23 décembre, 10 heures, nous savons à quelle sauce les "gentils ch'tis" veulent manger ceux qui demanderont la clause de cession.
Ils proposent de l'ouvrir le 1er février 2010 pour une durée de trois mois aux journalistes en CDI et aux pigistes. Ceux qui ont plus de deux ans de présence dans l'entreprise devront effectuer un préavis de 2 mois. Jusque là, pas de surprise ! Ce qui avait été annoncé en juin 2009 est respecté.
L'affaire se gâte dès qu'on aborde le montant des indemnités au-delà de 15 ans de présence. "laVoixdesonmaître" nous explique que la tendance, au sein de son syndicat patronal, est de proposer une somme inférieure à un mois par année. Il parle même d'un système dégressif. Les moins anciens pourraient partir avec plus d'un mois et les plus anciens avec bien moins. Quand on fera la moyenne, les "gentils cht'is" s'en sortiront avec un total en-dessous de 1, les seconds étant beaucoup plus nombreux que les premiers.
La CFDT n'est bien entendu pas sur cette longueur d'onde. Nous demandons à partir au même tarif que nos confrères de la VdN en 2003, à savoir 1,3. De même nous souhaitons voir cette clause ouverte pendant un an. La mise en place d'une nouvelle formule et surtout d'un nouvel organigramme de la rédaction à l'automne ne permettent pas de se déterminer en toute objectivité avant la fin de l'année 2010.
"L'objectif est de ne pas voir partir le maximum de journalistes." Vous admirerez le style de la direction pour exprimer sa crainte de voir la rédaction décimée du jour au lendemain. "Ce ne serait pas une bonne chose qu'il y ait 25 à 30 départs." Il est vrai que ce serait l'expression d'un malaise et un sacré camouflet pour "albertlondres".
Tous les syndicats de journalistes étaient présents à cette première réunion : la CFDT, bien sûr, mais aussi le SNJ, FO, la CGT, la CGC et la CFTC. Tout ce beau monde rentrera dans le vif du sujet le jeudi 7 janvier (15 heures), date de la prochaine séance. Comme ça ne suffira pas, il est prévu de se revoir le 14 janvier.
D'ici là, les "gentils tch'tis" ont le temps de penser aux étrennes de ceux qui vont partir. Ils ont les moyens de faire un geste d'autant que le rachat des parts sociales de la scop leur a coûté le sixième de sa valeur. Il n'est jamais inutile de le leur rappeler.
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