lundi 14 décembre 2009

Quatre pelés et 200 tondus

Ils sont quatre. Ne sont ni mousquetaires, ni barbus. Ils ont débarqué le conseil d'administration de la scop ce lundi matin, 14 décembre 2009, et se sont installés à leur place.
"Ils", ce sont les quatre nouveaux administrateurs de la SA Courrier picard.
Par ordre alphabétique, ils se nomment Marien Bonieux, directeur général adjoint de la VdN, Jacques Hardoin, directeur de la VdN, Daniel Hutier, directeur du CP, et Michel Nozières, patron de Rossel France.
Ils ont nommé (à l'unanimité ?) Daniel Hutier, président directeur général du CP. A noter que les trois autres étaient déjà administrateurs B de la coopérative. Un représentant des salariés aura un poste d'observateur.
L'après-midi, devant le comité d'entreprise, le directeur de la VdN est venu avec son bras droit livrer la bonne parole. Il eut tout d'abord une pensée pour ceux qui depuis l'origine ont fait le journal. "Nous avons des origines communes, a-t-il ajouté : la Résistance."
Il a ensuite affirmé toute sa confiance au nouveau PDG. C'était la moindre des choses. Ancien bras droit de Nozières du temps de L'Union et d'Hersant, il était allé le chercher dans sa retraite d'Aix-en-Provence il y a un an. Sa mission ? Terminer le travail de son prédécesseur. Il l'a fait proprement et avec intelligence, contrairement à "marcdallégeance".
Il a reconduit dans ses fonctions notre "albertlondres" que la France nous envie, pour, a-t-il dit, "conduire le projet de rénovation du journal".
Quand Sarkozy parle d'identité nationale, le "ch'ti en chef " fait dans l'identité régionale : "Nous souhaitons conserver l'identité picarde du CP, défendre la démocratie, l'indépendance de l'information, promouvoir le lien social sur le territoire."
"Soyons armés pour une politique de développement sur le papier, le web, l'image. " En clair, on veut des journalistes "Shiva" mais payés moins. Il annonce dans la foulée "une remise en cause des organisations actuelles pour les adapter au marché".
Il souhaite que le CP continue d'être un quotidien régional et lui donne trois missions : "informer, rendre service, accompagner sa région". Et de conclure sur une petite touche sociale (sortez vos mouchoirs) : "J'accorde de l'importance aux relations entre la direction et le CE dont les élus sont la voix des salariés. Je fais entièrement confiance à votre secrétaire de CE pour accompagner cette démarche."
Si la CFDT ne le lui avait pas rappelé, il aurait simplement oublié de dire qu'il allait supprimer une cinquantaine d'emplois (sur quelque 200) en un an. Un détail !

2 commentaires:

  1. au fait, et les abonnements ?

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  2. Les "gentils Ch'Tis" sont plus généreux que les "méchants coopérateurs". L'abonnement sera rendu aux journalistes qui n'auront à payer que le prix du portage, inférieur à 10 euros par mois (on n'a pas eu de chiffre précis.

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