Depuis ce mercredi 23 décembre, 10 heures, nous savons à quelle sauce les "gentils ch'tis" veulent manger ceux qui demanderont la clause de cession.
Ils proposent de l'ouvrir le 1er février 2010 pour une durée de trois mois aux journalistes en CDI et aux pigistes. Ceux qui ont plus de deux ans de présence dans l'entreprise devront effectuer un préavis de 2 mois. Jusque là, pas de surprise ! Ce qui avait été annoncé en juin 2009 est respecté.
L'affaire se gâte dès qu'on aborde le montant des indemnités au-delà de 15 ans de présence. "laVoixdesonmaître" nous explique que la tendance, au sein de son syndicat patronal, est de proposer une somme inférieure à un mois par année. Il parle même d'un système dégressif. Les moins anciens pourraient partir avec plus d'un mois et les plus anciens avec bien moins. Quand on fera la moyenne, les "gentils cht'is" s'en sortiront avec un total en-dessous de 1, les seconds étant beaucoup plus nombreux que les premiers.
La CFDT n'est bien entendu pas sur cette longueur d'onde. Nous demandons à partir au même tarif que nos confrères de la VdN en 2003, à savoir 1,3. De même nous souhaitons voir cette clause ouverte pendant un an. La mise en place d'une nouvelle formule et surtout d'un nouvel organigramme de la rédaction à l'automne ne permettent pas de se déterminer en toute objectivité avant la fin de l'année 2010.
"L'objectif est de ne pas voir partir le maximum de journalistes." Vous admirerez le style de la direction pour exprimer sa crainte de voir la rédaction décimée du jour au lendemain. "Ce ne serait pas une bonne chose qu'il y ait 25 à 30 départs." Il est vrai que ce serait l'expression d'un malaise et un sacré camouflet pour "albertlondres".
Tous les syndicats de journalistes étaient présents à cette première réunion : la CFDT, bien sûr, mais aussi le SNJ, FO, la CGT, la CGC et la CFTC. Tout ce beau monde rentrera dans le vif du sujet le jeudi 7 janvier (15 heures), date de la prochaine séance. Comme ça ne suffira pas, il est prévu de se revoir le 14 janvier.
D'ici là, les "gentils tch'tis" ont le temps de penser aux étrennes de ceux qui vont partir. Ils ont les moyens de faire un geste d'autant que le rachat des parts sociales de la scop leur a coûté le sixième de sa valeur. Il n'est jamais inutile de le leur rappeler.
mercredi 23 décembre 2009
mardi 22 décembre 2009
Petites nouvelles du front
Bloqués par la neige, nous avons quelque peu délaissé notre tribune depuis une semaine. Voici en vrac différentes informations glanées depuis.
La négociation sur la clause de cession s'ouvre demain mercredi 23 décembre 2009 à 10 heures pour les journalistes, à 11 heures pour les cadres administratifs. Elle se tient à Amiens, salle Catelas.
Le plan seniors mis en place par la seule direction en novembre - dont nous avions dénoncé, dans un précédent article, la fumisterie - devrait faire l'objet d'une négociation et d'un accord en 2010 avec les partenaires sociaux. La direction s'y est engagée lors du CE du 14 décembre 2009. Au 31 décembre 2009, 32 salariés auront plus de 55 ans.
Le changement de mutuelle n'est pas d'actualité avec l'arrivée des "gentils ch'tis". Le "changement" annoncé au CE ne concernait que les primes de maternité et de naissance.
La cellule d'écoute annoncée ne concerne pas, comme nous l'avions pensé, la rédaction. On s'imaginait déjà notre "albertlondres" attentif aux tracas de ses petits rédacteurs de base. Non, c'est beaucoup plus sérieux. Il s'agit de faire appel à deux psychologues qui, à raison de deux heures par semaine et sur rendez-vous, se tiendront à la disposition des salariés concernés par le plan social. Il s'agira d'accompagner ceux qui le souhaiteront à surmonter le traumatisme du licenciement.
L'abonnement (presque) gratuit est restauré en 2010. Il en coûtera toutefois 7,07 euros par mois à chaque journaliste. Une participation aux frais de distribution et de gestion. Qu'est-ce qu'on dit après ce joli geste ? "Merci biloute !"
Six mois de placard, c'est le temps nécessaire à un ancien président de scop pour retrouver une pratique professionnelle perdue depuis huit ans. Dès sa première semaine à Saint-Quentin, il s'est illustré avec un papier (non signé) sur... une scop de l'Aisne. Son ex-subordonné, aujourd'hui son supérieur hiérarchique, estime "qu'il n'était pas logique de le positionner dans l'organigramme (de la rédaction) car on va réorganiser". Il sera donc jusqu'en juin, électron libre axonais, avec néanmoins "des tâches rédactionnelles" et inscription au planning.
Patience, la grosse promotion, c'est pour les vacances d'été !
Une vidéo du boss sur le site Internet de la chambre de commerce et d'industrie d'Amiens. Si vous voulez tout savoir sur "la presse quotidienne régionale de demain", allez sur www.prospecteur-d-avenir.com Pas sûr que vous compreniez comment on a perdu notre statut coopératif. Par contre, attardez-vous sur l'autre petite vidéo : la "négociation raisonnée gagnante" de Michel Ghazal . Là, vous comprendrez pourquoi on l'a perdu.
La négociation sur la clause de cession s'ouvre demain mercredi 23 décembre 2009 à 10 heures pour les journalistes, à 11 heures pour les cadres administratifs. Elle se tient à Amiens, salle Catelas.
Le plan seniors mis en place par la seule direction en novembre - dont nous avions dénoncé, dans un précédent article, la fumisterie - devrait faire l'objet d'une négociation et d'un accord en 2010 avec les partenaires sociaux. La direction s'y est engagée lors du CE du 14 décembre 2009. Au 31 décembre 2009, 32 salariés auront plus de 55 ans.
Le changement de mutuelle n'est pas d'actualité avec l'arrivée des "gentils ch'tis". Le "changement" annoncé au CE ne concernait que les primes de maternité et de naissance.
La cellule d'écoute annoncée ne concerne pas, comme nous l'avions pensé, la rédaction. On s'imaginait déjà notre "albertlondres" attentif aux tracas de ses petits rédacteurs de base. Non, c'est beaucoup plus sérieux. Il s'agit de faire appel à deux psychologues qui, à raison de deux heures par semaine et sur rendez-vous, se tiendront à la disposition des salariés concernés par le plan social. Il s'agira d'accompagner ceux qui le souhaiteront à surmonter le traumatisme du licenciement.
L'abonnement (presque) gratuit est restauré en 2010. Il en coûtera toutefois 7,07 euros par mois à chaque journaliste. Une participation aux frais de distribution et de gestion. Qu'est-ce qu'on dit après ce joli geste ? "Merci biloute !"
Six mois de placard, c'est le temps nécessaire à un ancien président de scop pour retrouver une pratique professionnelle perdue depuis huit ans. Dès sa première semaine à Saint-Quentin, il s'est illustré avec un papier (non signé) sur... une scop de l'Aisne. Son ex-subordonné, aujourd'hui son supérieur hiérarchique, estime "qu'il n'était pas logique de le positionner dans l'organigramme (de la rédaction) car on va réorganiser". Il sera donc jusqu'en juin, électron libre axonais, avec néanmoins "des tâches rédactionnelles" et inscription au planning.
Patience, la grosse promotion, c'est pour les vacances d'été !
Une vidéo du boss sur le site Internet de la chambre de commerce et d'industrie d'Amiens. Si vous voulez tout savoir sur "la presse quotidienne régionale de demain", allez sur www.prospecteur-d-avenir.com Pas sûr que vous compreniez comment on a perdu notre statut coopératif. Par contre, attardez-vous sur l'autre petite vidéo : la "négociation raisonnée gagnante" de Michel Ghazal . Là, vous comprendrez pourquoi on l'a perdu.
mercredi 16 décembre 2009
Premier cas de censure
Les "gentils Ch'tis" ont mis la main sur le CP le 14 décembre 2009. Le lendemain, mardi 15, la CDFT était victime du premier cas de censure. Les grands principes sur la Résistance, l'esprit de la Libération, proclamés haut et fort quelques heures plus tôt, ont été battus en brèche d'entrée.
Apprenant au cours du comité d'entreprise de lundi après-midi qu'une page est consacrée dans le journal du lendemain au changement d'actionnaire, les représentants de la CFDT demandent à s'y exprimer. Le PDG frais émoulu ne manifeste guère d'enthousiasme mais finit par nous proposer de rédiger un communiqué qui sera traité, "comme tous les communiqués syndicaux", par le rédacteur en chef.
Ce communiqué va connaître deux versions. Sur la première, vers 20 heures lundi soir, il n'y a rien à redire. L'information principale a bien été reprise à savoir la suppression de 50 emplois dont 12 à la rédaction. Notre communiqué fait 18 lignes. Celui de la CGT en occupe 19. FO a droit aux dix dernières.
La version de 22 heures est totalement différente. Entre temps, le SNJ s'est réveillé et il faut le caser dans le même espace. Il a alors droit à neuf lignes. Pour faire entrer dans le même carton les quatre réactions syndicales, pas question de couper dans le texte de la CGT qui garde ses 19 lignes. On change de statuts mais on ne perd pas les vieilles habitudes.
"On" s'attaque donc à celui de la CFDT : 5 lignes en moins et plus rien sur les licenciements déguisés. Mieux vaut rester en bons termes avec les nouveaux patrons.
Heureusement, il nous reste (pour le moment) cet espace de liberté pour reproduire intégralement le communiqué en question. Le voici :
"Le dernier quotidien indépendant de France est définitivement mort hier, considèrent les journalistes de la section CFDT du Courrier picard. La liberté de ton qu'autorisait le statut coopératif n'existera plus contrairement à ce qu'affirment les nouveaux dirigeants. Dès hier, ils ont bien fait comprendre qu'ils étaient désormais les maîtres.
Outre cette indépendance, la Voix du Nord arrive avec un plan social dont elle se garde bien de parler. Près de 50 emplois sur les quelque 210 actuels seront supprimés avant la fin 2010 dont 12 à la rédaction. D'un effectif de 92, les journalistes ne seront plus que 80 en septembre prochain. Parler dans ces conditions d'un journal de qualité parce qu'il sera tout en couleurs, c'est abuser nos lecteurs en leur vendant la forme au détriment du fond."
Apprenant au cours du comité d'entreprise de lundi après-midi qu'une page est consacrée dans le journal du lendemain au changement d'actionnaire, les représentants de la CFDT demandent à s'y exprimer. Le PDG frais émoulu ne manifeste guère d'enthousiasme mais finit par nous proposer de rédiger un communiqué qui sera traité, "comme tous les communiqués syndicaux", par le rédacteur en chef.
Ce communiqué va connaître deux versions. Sur la première, vers 20 heures lundi soir, il n'y a rien à redire. L'information principale a bien été reprise à savoir la suppression de 50 emplois dont 12 à la rédaction. Notre communiqué fait 18 lignes. Celui de la CGT en occupe 19. FO a droit aux dix dernières.
La version de 22 heures est totalement différente. Entre temps, le SNJ s'est réveillé et il faut le caser dans le même espace. Il a alors droit à neuf lignes. Pour faire entrer dans le même carton les quatre réactions syndicales, pas question de couper dans le texte de la CGT qui garde ses 19 lignes. On change de statuts mais on ne perd pas les vieilles habitudes.
"On" s'attaque donc à celui de la CFDT : 5 lignes en moins et plus rien sur les licenciements déguisés. Mieux vaut rester en bons termes avec les nouveaux patrons.
Heureusement, il nous reste (pour le moment) cet espace de liberté pour reproduire intégralement le communiqué en question. Le voici :
"Le dernier quotidien indépendant de France est définitivement mort hier, considèrent les journalistes de la section CFDT du Courrier picard. La liberté de ton qu'autorisait le statut coopératif n'existera plus contrairement à ce qu'affirment les nouveaux dirigeants. Dès hier, ils ont bien fait comprendre qu'ils étaient désormais les maîtres.
Outre cette indépendance, la Voix du Nord arrive avec un plan social dont elle se garde bien de parler. Près de 50 emplois sur les quelque 210 actuels seront supprimés avant la fin 2010 dont 12 à la rédaction. D'un effectif de 92, les journalistes ne seront plus que 80 en septembre prochain. Parler dans ces conditions d'un journal de qualité parce qu'il sera tout en couleurs, c'est abuser nos lecteurs en leur vendant la forme au détriment du fond."
lundi 14 décembre 2009
Un placard à Saint-Quentin
Depuis des mois, c'était la question sans réponse : "qu'allait devenir "éricbesson" une fois privé de son fauteuil de président de la scop ?"
Interrogé, l'intéressé, droit dans ses bottes, se refusait à toute déclaration. C'est le "ch'ti en chef" qui a mis partiellement fin au suspense avant le CE du lundi 14 décembre 2009 : "Il retrouve sa place à la rédaction". Sans vouloir en dire plus.
Il a fallu attendre son départ pour que "laVoixdesonmaître" lève complètement le voile. "Il réintègre la rédaction dès ce mardi 15 en qualité de chargé de mission pour épauler et aider l'équipe de l'Aisne."
Il s'agirait de prévenir le passage au quotidien de L'Aisne Nouvelle. "Cette mission sera limitée dans le temps", a précisé le PDG sans en donner la durée. Il serait aussi payé au même indice que lorsqu'il a quitté la rédaction en 2001 (indice 184). Une déclaration de la direction que nous n'avons pas pu vérifier.
Voilà une entreprise qu'on nous dit au bord du dépôt de bilan, qui doit impérativement abandonner son statut coopératif et qui, le jour où les prédateurs s'installent, retrouve des ressources au point d'ouvrir des placards à Saint-Quentin. Étonnant !
A la CFDT, on aurait tendance à considérer cet exil dans l'Aisne plus comme une punition que comme une récompense. A moins qu'il s'agisse de jouer la montre quelques mois, le temps que des postes plus prestigieux se libèrent à Amiens, dans le cadre de la clause de cession (dont la première réunion de négociation avec les syndicats aura lieu le 23 décembre à 10 heures).
Un poste de secrétaire général de la rédaction, par exemple ! Un ancien président qui remplacerait un autre ancien président, avouez que ça aurait de l'allure. Non ?
Interrogé, l'intéressé, droit dans ses bottes, se refusait à toute déclaration. C'est le "ch'ti en chef" qui a mis partiellement fin au suspense avant le CE du lundi 14 décembre 2009 : "Il retrouve sa place à la rédaction". Sans vouloir en dire plus.
Il a fallu attendre son départ pour que "laVoixdesonmaître" lève complètement le voile. "Il réintègre la rédaction dès ce mardi 15 en qualité de chargé de mission pour épauler et aider l'équipe de l'Aisne."
Il s'agirait de prévenir le passage au quotidien de L'Aisne Nouvelle. "Cette mission sera limitée dans le temps", a précisé le PDG sans en donner la durée. Il serait aussi payé au même indice que lorsqu'il a quitté la rédaction en 2001 (indice 184). Une déclaration de la direction que nous n'avons pas pu vérifier.
Voilà une entreprise qu'on nous dit au bord du dépôt de bilan, qui doit impérativement abandonner son statut coopératif et qui, le jour où les prédateurs s'installent, retrouve des ressources au point d'ouvrir des placards à Saint-Quentin. Étonnant !
A la CFDT, on aurait tendance à considérer cet exil dans l'Aisne plus comme une punition que comme une récompense. A moins qu'il s'agisse de jouer la montre quelques mois, le temps que des postes plus prestigieux se libèrent à Amiens, dans le cadre de la clause de cession (dont la première réunion de négociation avec les syndicats aura lieu le 23 décembre à 10 heures).
Un poste de secrétaire général de la rédaction, par exemple ! Un ancien président qui remplacerait un autre ancien président, avouez que ça aurait de l'allure. Non ?
Quatre pelés et 200 tondus
Ils sont quatre. Ne sont ni mousquetaires, ni barbus. Ils ont débarqué le conseil d'administration de la scop ce lundi matin, 14 décembre 2009, et se sont installés à leur place.
"Ils", ce sont les quatre nouveaux administrateurs de la SA Courrier picard.
Par ordre alphabétique, ils se nomment Marien Bonieux, directeur général adjoint de la VdN, Jacques Hardoin, directeur de la VdN, Daniel Hutier, directeur du CP, et Michel Nozières, patron de Rossel France.
Ils ont nommé (à l'unanimité ?) Daniel Hutier, président directeur général du CP. A noter que les trois autres étaient déjà administrateurs B de la coopérative. Un représentant des salariés aura un poste d'observateur.
L'après-midi, devant le comité d'entreprise, le directeur de la VdN est venu avec son bras droit livrer la bonne parole. Il eut tout d'abord une pensée pour ceux qui depuis l'origine ont fait le journal. "Nous avons des origines communes, a-t-il ajouté : la Résistance."
Il a ensuite affirmé toute sa confiance au nouveau PDG. C'était la moindre des choses. Ancien bras droit de Nozières du temps de L'Union et d'Hersant, il était allé le chercher dans sa retraite d'Aix-en-Provence il y a un an. Sa mission ? Terminer le travail de son prédécesseur. Il l'a fait proprement et avec intelligence, contrairement à "marcdallégeance".
Il a reconduit dans ses fonctions notre "albertlondres" que la France nous envie, pour, a-t-il dit, "conduire le projet de rénovation du journal".
Quand Sarkozy parle d'identité nationale, le "ch'ti en chef " fait dans l'identité régionale : "Nous souhaitons conserver l'identité picarde du CP, défendre la démocratie, l'indépendance de l'information, promouvoir le lien social sur le territoire."
"Soyons armés pour une politique de développement sur le papier, le web, l'image. " En clair, on veut des journalistes "Shiva" mais payés moins. Il annonce dans la foulée "une remise en cause des organisations actuelles pour les adapter au marché".
Il souhaite que le CP continue d'être un quotidien régional et lui donne trois missions : "informer, rendre service, accompagner sa région". Et de conclure sur une petite touche sociale (sortez vos mouchoirs) : "J'accorde de l'importance aux relations entre la direction et le CE dont les élus sont la voix des salariés. Je fais entièrement confiance à votre secrétaire de CE pour accompagner cette démarche."
Si la CFDT ne le lui avait pas rappelé, il aurait simplement oublié de dire qu'il allait supprimer une cinquantaine d'emplois (sur quelque 200) en un an. Un détail !
"Ils", ce sont les quatre nouveaux administrateurs de la SA Courrier picard.
Par ordre alphabétique, ils se nomment Marien Bonieux, directeur général adjoint de la VdN, Jacques Hardoin, directeur de la VdN, Daniel Hutier, directeur du CP, et Michel Nozières, patron de Rossel France.
Ils ont nommé (à l'unanimité ?) Daniel Hutier, président directeur général du CP. A noter que les trois autres étaient déjà administrateurs B de la coopérative. Un représentant des salariés aura un poste d'observateur.
L'après-midi, devant le comité d'entreprise, le directeur de la VdN est venu avec son bras droit livrer la bonne parole. Il eut tout d'abord une pensée pour ceux qui depuis l'origine ont fait le journal. "Nous avons des origines communes, a-t-il ajouté : la Résistance."
Il a ensuite affirmé toute sa confiance au nouveau PDG. C'était la moindre des choses. Ancien bras droit de Nozières du temps de L'Union et d'Hersant, il était allé le chercher dans sa retraite d'Aix-en-Provence il y a un an. Sa mission ? Terminer le travail de son prédécesseur. Il l'a fait proprement et avec intelligence, contrairement à "marcdallégeance".
Il a reconduit dans ses fonctions notre "albertlondres" que la France nous envie, pour, a-t-il dit, "conduire le projet de rénovation du journal".
Quand Sarkozy parle d'identité nationale, le "ch'ti en chef " fait dans l'identité régionale : "Nous souhaitons conserver l'identité picarde du CP, défendre la démocratie, l'indépendance de l'information, promouvoir le lien social sur le territoire."
"Soyons armés pour une politique de développement sur le papier, le web, l'image. " En clair, on veut des journalistes "Shiva" mais payés moins. Il annonce dans la foulée "une remise en cause des organisations actuelles pour les adapter au marché".
Il souhaite que le CP continue d'être un quotidien régional et lui donne trois missions : "informer, rendre service, accompagner sa région". Et de conclure sur une petite touche sociale (sortez vos mouchoirs) : "J'accorde de l'importance aux relations entre la direction et le CE dont les élus sont la voix des salariés. Je fais entièrement confiance à votre secrétaire de CE pour accompagner cette démarche."
Si la CFDT ne le lui avait pas rappelé, il aurait simplement oublié de dire qu'il allait supprimer une cinquantaine d'emplois (sur quelque 200) en un an. Un détail !
Veillée d'armes
Au moment où sont écrites ces lignes, le conseil d'administration de la scop se saborde pour laisser la place à celui des prédateurs de la VdN. Tandis que ces messieurs délibèrent, ou plus exactement entérinent ce qui a été programmé depuis des années, il n'est pas inutile de rappeler les derniers engagements du directeur général adjoint de la VdN.
Fin octobre 2009 lors d'un comité d'entreprise à Lille, il annonçait l'ouverture de négociations sociales au CP en 2010 "et pas avant". "Pour des raisons comptables et fiscales, nous n'avons pas envie que ce type de discussions commence en 2009", précisait-il.
En ce qui concerne la rédaction, il déclarait ne pas avoir bougé sur le plan éditorial. "Pour l'instant", ajoutait-il. Il prévenait toutefois : "Nous aurons fort à faire à Amiens, la zone où nous reculons le plus".
Sur l'Oise, son discours est particulièrement flou. S'il affiche sa "priorité de nous renforcer là où nous existons, avec les agences qui existent", il oublie de dire qu'il va fermer celle de Creil. Il n'oublie pas par contre d'affirmer qu'il n'en créera pas de nouvelles et de préciser qu'il n'a nullement l'ambition "de créer des moyens supplémentaires sur la zone de prédilection du Parisien". Ce qui confirme les craintes de la CFDT, à savoir qu'à moyen terme (que nous avons fixé à trois ans) la VdN à l'intention de supprimer les éditions de l'Oise.
Sur l'Aisne aussi, notre inquiétude est justifiée. "Je pense que cela va devenir très compliqué", dit-il à propos de Saint-Quentin où il prétend que nous sommes "un peu au-dessus de 3 000 exemplaires". Un peu en-dessous est plus exact. Mais pas question de se ruer dans la brêche si L'Union se retirait de l'arrondissement.
"Personnellement, je pense qu'au lieu de nous ruer vers des zones libérées par les autres (l'Oise par le Parisien, l'Aisne par L'Union : ndlr), nous devons plutôt travailler celles sur lesquelles nous sommes les seuls présents, en particulier sur l'Oise (sic). C'est vraiment notre priorité."
Dire tout est son contraire est aussi la priorité de ce transfuge d'Hersant, pour mieux enfumer les salariés du CP et pouvoir retomber sur sur ses pieds quoi qu'il arrive.
Fin octobre 2009 lors d'un comité d'entreprise à Lille, il annonçait l'ouverture de négociations sociales au CP en 2010 "et pas avant". "Pour des raisons comptables et fiscales, nous n'avons pas envie que ce type de discussions commence en 2009", précisait-il.
En ce qui concerne la rédaction, il déclarait ne pas avoir bougé sur le plan éditorial. "Pour l'instant", ajoutait-il. Il prévenait toutefois : "Nous aurons fort à faire à Amiens, la zone où nous reculons le plus".
Sur l'Oise, son discours est particulièrement flou. S'il affiche sa "priorité de nous renforcer là où nous existons, avec les agences qui existent", il oublie de dire qu'il va fermer celle de Creil. Il n'oublie pas par contre d'affirmer qu'il n'en créera pas de nouvelles et de préciser qu'il n'a nullement l'ambition "de créer des moyens supplémentaires sur la zone de prédilection du Parisien". Ce qui confirme les craintes de la CFDT, à savoir qu'à moyen terme (que nous avons fixé à trois ans) la VdN à l'intention de supprimer les éditions de l'Oise.
Sur l'Aisne aussi, notre inquiétude est justifiée. "Je pense que cela va devenir très compliqué", dit-il à propos de Saint-Quentin où il prétend que nous sommes "un peu au-dessus de 3 000 exemplaires". Un peu en-dessous est plus exact. Mais pas question de se ruer dans la brêche si L'Union se retirait de l'arrondissement.
"Personnellement, je pense qu'au lieu de nous ruer vers des zones libérées par les autres (l'Oise par le Parisien, l'Aisne par L'Union : ndlr), nous devons plutôt travailler celles sur lesquelles nous sommes les seuls présents, en particulier sur l'Oise (sic). C'est vraiment notre priorité."
Dire tout est son contraire est aussi la priorité de ce transfuge d'Hersant, pour mieux enfumer les salariés du CP et pouvoir retomber sur sur ses pieds quoi qu'il arrive.
vendredi 11 décembre 2009
Les "gentils ch'tis" s'installent
On ne perd pas de temps chez les "gentils ch'tis".
Le comité d'entreprise se réunit ce lundi 14 décembre 2009 à 14 h 30. Pour la première fois, il est convoqué par "laVoixdesonmaître". Exit "éricbesson" !
L'ordre du jour est sans ambiguïté. Les élus vont être informés sur :
- le changement d'actionnaires et la composition du conseil d'administration qui aura eu lieu le matin même.
- l'engagement de négociations sur la clause de cession
- le plan seniors, une vaste fumisterie dans la mesure où la direction, contrairement à ce qui se pratique dans bon nombre d'entreprises de presse (Ouest France par exemple) n'a rien voulu négocier avec les partenaires sociaux et impose son propre plan. Un plan guère contraignant, on l'aura compris
- les changements de mutuelle, de soins de santé pour les salariés
- la mise en place d'une cellule d'écoute. On est impatient de découvrir qui se cache dans cette "cellule". Quant à l'écoute, depuis l'arrivée d'"albertlondres", c'est une écoute d'autiste. Les "faux" débats de la CPR en témoignent. L'air de Lille, où il va prendre ses instructions toutes les semaines, l'aurait-il changé ?
Enfin, cerise sur le gâteau, les généreux ch'tis vont revoir les conditions d'abonnement au journal proposées aux salariés.
Le comité d'entreprise se réunit ce lundi 14 décembre 2009 à 14 h 30. Pour la première fois, il est convoqué par "laVoixdesonmaître". Exit "éricbesson" !
L'ordre du jour est sans ambiguïté. Les élus vont être informés sur :
- le changement d'actionnaires et la composition du conseil d'administration qui aura eu lieu le matin même.
- l'engagement de négociations sur la clause de cession
- le plan seniors, une vaste fumisterie dans la mesure où la direction, contrairement à ce qui se pratique dans bon nombre d'entreprises de presse (Ouest France par exemple) n'a rien voulu négocier avec les partenaires sociaux et impose son propre plan. Un plan guère contraignant, on l'aura compris
- les changements de mutuelle, de soins de santé pour les salariés
- la mise en place d'une cellule d'écoute. On est impatient de découvrir qui se cache dans cette "cellule". Quant à l'écoute, depuis l'arrivée d'"albertlondres", c'est une écoute d'autiste. Les "faux" débats de la CPR en témoignent. L'air de Lille, où il va prendre ses instructions toutes les semaines, l'aurait-il changé ?
Enfin, cerise sur le gâteau, les généreux ch'tis vont revoir les conditions d'abonnement au journal proposées aux salariés.
mercredi 9 décembre 2009
Mensonge sans video
L'anecdote est révélatrice du comportement des dirigeants du CP depuis 2001 à l'égard des sociétaires.
Hier matin vers 9 heures, alors que le Journal officiel a déja publié le décret annonçant la fin de la scop, notre "éricbesson" vient saluer les quelques journalistes présents sous le hangar servant de salle de rédaction. L'un d'eux lui demande si le fameux arrêté est paru. "Toujours rien !" répond-il avec aplomb avant de repartir tranquillement.
Pourquoi n'a-t-il rien dit ? Sur l'agenda de triumvirat ("ericbesson", "laVoixdesonmaître", "albertlondres") était inscrit ce mardi-là "Lille". Le hasard avait bien fait les choses. Ils ont pu fêter l'événement avec les prédateurs et revenir avec les consignes de la semaine.
La contrevérité, volontaire ou par omission, est une pratique courante chez notre président. Il s'était déjà illustré au lendemain de la Journée du patrimoine quand il avait organisé une visite privée du journal pour Caroline Cayeux, candidate UMP aux régionales. Difficile en effet de reconnaître que le président du CP, accompagné de son directeur général venu tout exprès un dimanche après-midi, apporte son soutien à la candidate de droite. Il faut pourtant bien remplacer de Robien.
Sans la CFDT, personne n'aurait su hier que la scop était morte et que la VdN pouvait désormais poster ses (modestes) chèques aux sociétaires.
Une VdN qui , par la voix de son directeur général adjoint, formé à l'école Hersant, a déclaré à nos confrères nordistes que "les négociations sociales (au CP) seront entamées en 2010 et pas avant, pour des raisons comptables et fiscales".
Hier matin vers 9 heures, alors que le Journal officiel a déja publié le décret annonçant la fin de la scop, notre "éricbesson" vient saluer les quelques journalistes présents sous le hangar servant de salle de rédaction. L'un d'eux lui demande si le fameux arrêté est paru. "Toujours rien !" répond-il avec aplomb avant de repartir tranquillement.
Pourquoi n'a-t-il rien dit ? Sur l'agenda de triumvirat ("ericbesson", "laVoixdesonmaître", "albertlondres") était inscrit ce mardi-là "Lille". Le hasard avait bien fait les choses. Ils ont pu fêter l'événement avec les prédateurs et revenir avec les consignes de la semaine.
La contrevérité, volontaire ou par omission, est une pratique courante chez notre président. Il s'était déjà illustré au lendemain de la Journée du patrimoine quand il avait organisé une visite privée du journal pour Caroline Cayeux, candidate UMP aux régionales. Difficile en effet de reconnaître que le président du CP, accompagné de son directeur général venu tout exprès un dimanche après-midi, apporte son soutien à la candidate de droite. Il faut pourtant bien remplacer de Robien.
Sans la CFDT, personne n'aurait su hier que la scop était morte et que la VdN pouvait désormais poster ses (modestes) chèques aux sociétaires.
Une VdN qui , par la voix de son directeur général adjoint, formé à l'école Hersant, a déclaré à nos confrères nordistes que "les négociations sociales (au CP) seront entamées en 2010 et pas avant, pour des raisons comptables et fiscales".
mardi 8 décembre 2009
Mort un 8 décembre
Le Journal officiel de ce mardi 8 décembre 2009 publie l'arrêt de mort de la "société coopérative ouvrière de production Le Courrier picard, sise 29, rue de la République 80000 Amiens" http://www.journal-officiel.gouv.fr/frameset.html.
Cet arrêté "relatif à la sortie du statut coopératif" est daté du 4 décembre 2009. Il est signé Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, et Xavier Darcos, ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville.
Merci à eux ! Condoléances à nous !
En ce jour funeste, la CFDT a une pensée pour ces hommes et femmes issus de la Résistance qui ont porté la coopérative sur les fonts baptismaux. Ils doivent aujourd'hui se retourner dans leur tombe.
L'un des derniers quotidiens régionaux indépendant de tout grand groupe de presse vient de tomber dans l'escarcelle des prédateurs de la VdN et du groupe belge Rossel. On sable le champagne à Lille et rue de la République à Amiens.
Le dernier conseil d'administration pourra se tenir lundi 14. Les administrateurs A n'auront pas à livrer de baroud d'honneur. Déjà élus par la volonté de leurs amis administrateurs B, ils ont signé leur reddition dès le 6 novembre 2009. L'assemblée générale à peine terminée, les prédateurs, jamais trop prudents, leur ont présenté une lettre de démission qu'ils ont paraphée sans broncher.
Il eut quand même été étonnant que ceux qui se sont toujours couchés devant les deux derniers directeurs généraux, aient dans un sursaut d'orgueil refusé de partir de leur plein gré.
Ultime preuve que ce journal issu de la Résistance est bien mort.
Cet arrêté "relatif à la sortie du statut coopératif" est daté du 4 décembre 2009. Il est signé Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, et Xavier Darcos, ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville.
Merci à eux ! Condoléances à nous !
En ce jour funeste, la CFDT a une pensée pour ces hommes et femmes issus de la Résistance qui ont porté la coopérative sur les fonts baptismaux. Ils doivent aujourd'hui se retourner dans leur tombe.
L'un des derniers quotidiens régionaux indépendant de tout grand groupe de presse vient de tomber dans l'escarcelle des prédateurs de la VdN et du groupe belge Rossel. On sable le champagne à Lille et rue de la République à Amiens.
Le dernier conseil d'administration pourra se tenir lundi 14. Les administrateurs A n'auront pas à livrer de baroud d'honneur. Déjà élus par la volonté de leurs amis administrateurs B, ils ont signé leur reddition dès le 6 novembre 2009. L'assemblée générale à peine terminée, les prédateurs, jamais trop prudents, leur ont présenté une lettre de démission qu'ils ont paraphée sans broncher.
Il eut quand même été étonnant que ceux qui se sont toujours couchés devant les deux derniers directeurs généraux, aient dans un sursaut d'orgueil refusé de partir de leur plein gré.
Ultime preuve que ce journal issu de la Résistance est bien mort.
samedi 5 décembre 2009
Mise à mort reportée
Le conseil d'administration prévu ce lundi 7 décembre 2009 n'aura pas lieu.
Ce devait être le dernier de l'histoire de la scop. Il était prévu que les administrateurs A démissionnent et cèdent la place aux administrateurs B qui s'installaient alors dans les nouvelles structures de la SA Courrier picard.
Les prédateurs devront patienter encore une semaine. La faute au gouvernement Sarkozy !
Les "amis" des ministères prennent leur temps. Ils ont jusqu'au 12 décembre pour signer l'arrêt de mort de la coopérative. A ce jour, le décret n'est toujours pas paru au Journal officiel.
Notre "éricbesson" a donc dû se résoudre à reporter d'une semaine le conseil d'administration. Il aura lieu (si tout va bien) le lundi 14 décembre 2009 au matin.
L'après-midi se tiendra un comité d'entreprise avec cette question : qui le présidera ?
"éricbesson" ne sera plus président depuis quelques heures. "laVoixdesonmaître" qui lui aura officiellement succédé, accomplira-t-il devant les élus du personnel son premier acte de président directeur général ? Le suspense est insoutenable.
Ce devait être le dernier de l'histoire de la scop. Il était prévu que les administrateurs A démissionnent et cèdent la place aux administrateurs B qui s'installaient alors dans les nouvelles structures de la SA Courrier picard.
Les prédateurs devront patienter encore une semaine. La faute au gouvernement Sarkozy !
Les "amis" des ministères prennent leur temps. Ils ont jusqu'au 12 décembre pour signer l'arrêt de mort de la coopérative. A ce jour, le décret n'est toujours pas paru au Journal officiel.
Notre "éricbesson" a donc dû se résoudre à reporter d'une semaine le conseil d'administration. Il aura lieu (si tout va bien) le lundi 14 décembre 2009 au matin.
L'après-midi se tiendra un comité d'entreprise avec cette question : qui le présidera ?
"éricbesson" ne sera plus président depuis quelques heures. "laVoixdesonmaître" qui lui aura officiellement succédé, accomplira-t-il devant les élus du personnel son premier acte de président directeur général ? Le suspense est insoutenable.
jeudi 3 décembre 2009
Non, non, rien n'a changé
Les directeurs changent les méthodes demeurent.
La lecture du compte-rendu de la réunion des délégués du personnel de novembre 2009 est à ce titre édifiante.
La CFDT avait posé cinq questions demandant des réponses précises. Une seule a été apportée. Elle concernait un tout petit problème d'intendance. Les autres sont restées en suspens.
Ainsi quand on rappelle une promesse faite il y a deux ans à un confrère de locale par notre "éricbesson" coopératif, le DG l'ignore. C'est vrai que le président compte peu dans cette maison. Encore moins depuis le 11 juillet 2009. Merci à "laVoixdesonmaître" de nous le confirmer.
L'absence de local pour ranger les vélos au siège amiénois pose problème depuis 5 ans. La CFDT a proposé trois pistes (cyclables ?) pour le régler. "marcd'allégeance" qui nous gouvernait alors les avait rejetées avec son plus beau mépris. A son successeur, nous proposions de nous mettre autour d'une table et d'en reparler. Pas question ! Il préfère invoquer des problèmes "d'espace disponible et de sécurité incendie" plutôt que de débattre.
Quand la CFDT met en évidence l'emploi illégal de journalistes en CDD sur des postes de CDI, là aussi, la direction botte en touche. On attend encore la réponse argumentée.
Le summum, c'est quand on demande de justifier la mise à l'écart d'un pigiste photographe et l'embauche, comme au plus beau temps des négriers, de remplaçants à la journée : la réponse est à mettre au Panthéon de la langue de bois.
Dans la France de Sarkozy, les patrons peuvent tout se permettre. Ils auraient tort de se priver surtout quand ils sont à la tête d'une scop.
La lecture du compte-rendu de la réunion des délégués du personnel de novembre 2009 est à ce titre édifiante.
La CFDT avait posé cinq questions demandant des réponses précises. Une seule a été apportée. Elle concernait un tout petit problème d'intendance. Les autres sont restées en suspens.
Ainsi quand on rappelle une promesse faite il y a deux ans à un confrère de locale par notre "éricbesson" coopératif, le DG l'ignore. C'est vrai que le président compte peu dans cette maison. Encore moins depuis le 11 juillet 2009. Merci à "laVoixdesonmaître" de nous le confirmer.
L'absence de local pour ranger les vélos au siège amiénois pose problème depuis 5 ans. La CFDT a proposé trois pistes (cyclables ?) pour le régler. "marcd'allégeance" qui nous gouvernait alors les avait rejetées avec son plus beau mépris. A son successeur, nous proposions de nous mettre autour d'une table et d'en reparler. Pas question ! Il préfère invoquer des problèmes "d'espace disponible et de sécurité incendie" plutôt que de débattre.
Quand la CFDT met en évidence l'emploi illégal de journalistes en CDD sur des postes de CDI, là aussi, la direction botte en touche. On attend encore la réponse argumentée.
Le summum, c'est quand on demande de justifier la mise à l'écart d'un pigiste photographe et l'embauche, comme au plus beau temps des négriers, de remplaçants à la journée : la réponse est à mettre au Panthéon de la langue de bois.
Dans la France de Sarkozy, les patrons peuvent tout se permettre. Ils auraient tort de se priver surtout quand ils sont à la tête d'une scop.
mercredi 2 décembre 2009
Mobilisation autour de la clause de cession
Nous étions vingt-cinq journalistes à participer ce lundi 30 novembre 2009 à la réunion d'information organisée par l'USJ-CFDT sur la clause de cession. Preuve que le sujet préoccupe une large partie de la rédaction.
Malgré une grève surprise à la SNCF le matin même en gare du Nord à Paris, Nicolas Thiéry, secrétaire général de l'USJ, et Christiane Grollier, membre du bureau national de l'USJ, responsable des questions liées à la commission arbitrale, sont parvenus à rejoindre Amiens en temps et en heure.
Qu'est-ce que la clause de cession ? Comment est-elle déclenchée ? Qui y a droit ? Comment saisit-on la commission arbitrale ? Comment a-t-elle été appliquée à la VdN en 2003 ?
A ces questions, les intervenants ont répondu avec précision. A certaines interrogations plus particulières, des réponses écrites seront apportées prochainement.
Un document sur la commission arbitrale des journalistes sera remis à chacun ainsi qu'une lettre type pour saisir la dite commission. Ces documents seront aussi mis à disposition de ceux qui n'ont pas pu participer à la réunion. Pour se les procurer contacter Joël Cyprien (poste 6055 ou par courriel).
Le véritable travail autour de la clause de cession débutera dès que sera publiée au Journal officiel la mort définitive de la scop. A ce jour, rien n'est paru. Les prédateurs l'espèrent avant le lundi 7 décembre 2009. Ils ont programmé ce lundi-là un dernier conseil d'administration de la scop. Les administrateurs A seront invités à donner leur démission pour être remplacés par les administrateurs de la nouvelle SA Courrier picard.
Dans les jours qui suivront, devrait s'ouvrir une négociation avec les organisations syndicales afin de fixer le délai de la clause de cession (3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans ?) et le taux de l'indemnité au-delà des 15 années de présence (1,3 mois de salaire par année supplémentaire à la VdN en 2003). La signature d'une seule organisation syndicale suffira pour que l'accord présenté par la nouvelle direction s'applique.
La CFDT ne signera rien qui soit inférieur aux propositions faites à nos confrères de la Voix. Qu'on se le dise !
Malgré une grève surprise à la SNCF le matin même en gare du Nord à Paris, Nicolas Thiéry, secrétaire général de l'USJ, et Christiane Grollier, membre du bureau national de l'USJ, responsable des questions liées à la commission arbitrale, sont parvenus à rejoindre Amiens en temps et en heure.
Qu'est-ce que la clause de cession ? Comment est-elle déclenchée ? Qui y a droit ? Comment saisit-on la commission arbitrale ? Comment a-t-elle été appliquée à la VdN en 2003 ?
A ces questions, les intervenants ont répondu avec précision. A certaines interrogations plus particulières, des réponses écrites seront apportées prochainement.
Un document sur la commission arbitrale des journalistes sera remis à chacun ainsi qu'une lettre type pour saisir la dite commission. Ces documents seront aussi mis à disposition de ceux qui n'ont pas pu participer à la réunion. Pour se les procurer contacter Joël Cyprien (poste 6055 ou par courriel).
Le véritable travail autour de la clause de cession débutera dès que sera publiée au Journal officiel la mort définitive de la scop. A ce jour, rien n'est paru. Les prédateurs l'espèrent avant le lundi 7 décembre 2009. Ils ont programmé ce lundi-là un dernier conseil d'administration de la scop. Les administrateurs A seront invités à donner leur démission pour être remplacés par les administrateurs de la nouvelle SA Courrier picard.
Dans les jours qui suivront, devrait s'ouvrir une négociation avec les organisations syndicales afin de fixer le délai de la clause de cession (3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans ?) et le taux de l'indemnité au-delà des 15 années de présence (1,3 mois de salaire par année supplémentaire à la VdN en 2003). La signature d'une seule organisation syndicale suffira pour que l'accord présenté par la nouvelle direction s'applique.
La CFDT ne signera rien qui soit inférieur aux propositions faites à nos confrères de la Voix. Qu'on se le dise !
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