Et un de plus ! La clause de cession a fait un nouvel adepte cette semaine portant à 26 le nombre de départs recensés par la CFDT. Sur 92 journalistes, c'est pas mal ! Presque 30% (28% pour être précis) de la rédaction quitte le navire. Une réussite pour "albertlondres" et "laVoixdesonmaître". En décembre 2009, le nouveau PDG déclarait que ce ne serait pas une bonne chose s'il y avait 25 à 30 départs.
Pas question toutefois de se remettre en cause. La rédaction en chef n'est pour rien dans le climat délétère qui règne au CP et la direction ne souhaite pas en entendre parler. La CFDT a pourtant attiré son attention sur le problème dès novembre 2008.
Au fil des départs, nos stratèges naviguent à vue. Ils ont décidé de ne pas remplacer le responsable départemental de l'Oise, ni le secrétaire général de la rédaction, "pour le moment" a précisé "albertlondres". Mais moins d'une semaine après son départ, un coucou occupe déjà son bureau.
Dans quelques jours, le service reportage va être complètement décimé. Une vague promesse d'un CDD (pour remplacer 3 personnes) a été faite en CPR, le 20 avril 2010. "albertlondres" va pouvoir jubiler : depuis son arrivée, il n'a eu de cesse de casser ce service. Opération réussie !
Il devait aussi redresser les ventes. Là, c'est beaucoup moins brillant malgré son penchant pour l'info "trash" et le fait divers à tout-va. Il n'aime d'ailleurs pas qu'on lui rappelle ses exploits en la matière : plus de 5 000 exemplaires perdus. Et la crise n'explique pas tout.
La direction aurait-elle senti que l'homme n'est pas à la hauteur de ses ambitions de relance du journal ? "laVoixdesonmaître" a fait appel à une consultante de presse, rien de moins. Sa mission : réfléchir sur l'organisation de la rédaction, en particulier de ses cadres.
Pour le moment, elle n'a pas consulté beaucoup de monde parmi les journalistes de base. Surtout pas parmi les délégués syndicaux. Il ne faudrait pas qu'ils apportent des fausses notes à son rapport. Surtout s'il est rédigé sur les mêmes bases que celui du fils de "marcdallégeance" dont on mesure, cinq ans après, toute la pertinence.
mercredi 28 avril 2010
mardi 27 avril 2010
PSE et délit d'entrave
Les négociations avec les syndicats de journalistes sur la refonte des accords d'entreprise piétinent un peu en ce moment. Une réunion prévue le 20 avril 2010 a été annulée et reportée au 18 mai. Ce 20 avril, nos dirigeants étaient convoqués à la direction départementale du Travail pour présenter le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Et là, ça ne rigole pas ! Les représentants de l'Etat ont exigé que toutes les discussions aient lieu dans le cadre du comité d'entreprise et fassent l'objet de comptes-rendus dûment actés.
"laVoixdesonmaître" a évité de peu sa première grève, la semaine dernière. Nos amis des services techniques avaient mal digéré les termes du PSE, bien loin des quatre ans de salaire brut promis aux 28 licenciés par la VdN avant la liquidation de la scop. Mais comme aux plus beaux jours de la coopérative, il a suffi que le Livre tape du poing sur la table, menace d'une non-parution pour que les engagements d'hier, si vite oubliés, ressurgissent.
En une réunion de négociation, toutes les revendications semblent avoir été satisfaites : l'indemnité de départ de 4 ans, un montant de formation triplé (de 2 000 à 6 000 euros), un temps de formation porté de 4 à 9 mois.
Quatre réunions du comité d'entreprise sont d'ores et déja prévues pour boucler le dossier : les 6 mai, 11 mai (en présence de l'expert comptable du CE), 18 mai et 21 mai.
Tout ce travail a failli être réduit à néant pour un stupide délit d'entrave. La meilleure DRH de France, celle qui a déjà ressuscité la scop dans le règlement intérieur, a tout simplement "oublié" de convoquer par lettre recommandée, les délégués syndicaux au CE extraordinaire tenu en catastrophe le lundi 26 avril 2010. Seuls les élus ont reçu la convocation.
La CFDT ayant mis le doigt sur ce dysfonctionnement, la courageuse chef du personnel en a aussitôt rejeté la faute sur la secrétaire. Une secrétaire à qui, jusqu'à présent, les délégués syndicaux n'ont jamais eu affaire. Leur seul interlocuteur est la DRH. La remise des documents officiels est toujours passé directement par elle.
Mais quand elle dérape, c'est bien connu, la lampiste trinque !
"laVoixdesonmaître" a évité de peu sa première grève, la semaine dernière. Nos amis des services techniques avaient mal digéré les termes du PSE, bien loin des quatre ans de salaire brut promis aux 28 licenciés par la VdN avant la liquidation de la scop. Mais comme aux plus beaux jours de la coopérative, il a suffi que le Livre tape du poing sur la table, menace d'une non-parution pour que les engagements d'hier, si vite oubliés, ressurgissent.
En une réunion de négociation, toutes les revendications semblent avoir été satisfaites : l'indemnité de départ de 4 ans, un montant de formation triplé (de 2 000 à 6 000 euros), un temps de formation porté de 4 à 9 mois.
Quatre réunions du comité d'entreprise sont d'ores et déja prévues pour boucler le dossier : les 6 mai, 11 mai (en présence de l'expert comptable du CE), 18 mai et 21 mai.
Tout ce travail a failli être réduit à néant pour un stupide délit d'entrave. La meilleure DRH de France, celle qui a déjà ressuscité la scop dans le règlement intérieur, a tout simplement "oublié" de convoquer par lettre recommandée, les délégués syndicaux au CE extraordinaire tenu en catastrophe le lundi 26 avril 2010. Seuls les élus ont reçu la convocation.
La CFDT ayant mis le doigt sur ce dysfonctionnement, la courageuse chef du personnel en a aussitôt rejeté la faute sur la secrétaire. Une secrétaire à qui, jusqu'à présent, les délégués syndicaux n'ont jamais eu affaire. Leur seul interlocuteur est la DRH. La remise des documents officiels est toujours passé directement par elle.
Mais quand elle dérape, c'est bien connu, la lampiste trinque !
mardi 20 avril 2010
Licenciements : une promesse tenue
Le (bien mal nommé) Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été présenté ce lundi 19 avril 2010 en comité d'entreprise. Pas de surprise en ce qui concerne le nombre de licenciements annoncés pour le 30 septembre prochain : 28 personnes dont trois informaticiens seront remerciés.
Par contre, grosse descente de mine chez nos camarades des services techniques à la lecture des mesures d'accompagnement. On est loin des quatre années de salaire d'indemnités de licenciement promises par les "gentils ch'tis" en juin 2009.
A l'époque, il fallait obtenir du personnel qu'il vende à la VdN ses parts sociales. Tous les coups étaient permis. Même les plus tordus. Celui mené par la bande à "Biloute" fut à la hauteur.
Acte 1 : je fais peur aux salariés en laissant planer la menace d'un dépôt de bilan. Menace à laquelle la CFDT fut la seule à ne jamais croire. Au cas où il aurait eu lieu, imagine-t-on le tribunal de commerce accorder le journal à son actionnaire majoritaire, incapable de venir à son secours quelques semaines auparavant ?
Acte 2 : j'organise une réunion secrète avec le syndicat majoritaire avant l'assemblée générale du 11 juillet 2009 où j'annonce que je paie les parts sociales au plus bas, (16 euros) En échange, je mets le paquet sur les indemnités de licenciement.
Acte 3 : des affiches "Vendez !" fleurissent sur les murs du journal.
Acte 4 : un an après, la VdN a tous les pouvoirs et oublie des engagements qui n'ont jamais été formulés noir sur blanc.
L'épilogue reste à écrire.
Le CE a décidé de s'entourer d'un expert comptable. Il a pris celui qui l'assiste depuis des années. La CFDT s'est abstenue sur ce choix. Nous aurions préféré qu'on change de cabinet.
Le CE (à l'unanimité) s'est aussi doté des conseils de l'avocat rémois Philippe Brun, spécialisé en droit social.
En attendant, la colère monte chez les rotativistes. La grève n'est pas loin même si les "gentils ch'tis" qui, quoi qu'on en pense, ont du coeur, s'engagent à embaucher à Lille au moins 5 des 28 licenciés.
A la rédaction, ce sont 25 départs en clause de cession qui se préparent.
Par contre, grosse descente de mine chez nos camarades des services techniques à la lecture des mesures d'accompagnement. On est loin des quatre années de salaire d'indemnités de licenciement promises par les "gentils ch'tis" en juin 2009.
A l'époque, il fallait obtenir du personnel qu'il vende à la VdN ses parts sociales. Tous les coups étaient permis. Même les plus tordus. Celui mené par la bande à "Biloute" fut à la hauteur.
Acte 1 : je fais peur aux salariés en laissant planer la menace d'un dépôt de bilan. Menace à laquelle la CFDT fut la seule à ne jamais croire. Au cas où il aurait eu lieu, imagine-t-on le tribunal de commerce accorder le journal à son actionnaire majoritaire, incapable de venir à son secours quelques semaines auparavant ?
Acte 2 : j'organise une réunion secrète avec le syndicat majoritaire avant l'assemblée générale du 11 juillet 2009 où j'annonce que je paie les parts sociales au plus bas, (16 euros) En échange, je mets le paquet sur les indemnités de licenciement.
Acte 3 : des affiches "Vendez !" fleurissent sur les murs du journal.
Acte 4 : un an après, la VdN a tous les pouvoirs et oublie des engagements qui n'ont jamais été formulés noir sur blanc.
L'épilogue reste à écrire.
Le CE a décidé de s'entourer d'un expert comptable. Il a pris celui qui l'assiste depuis des années. La CFDT s'est abstenue sur ce choix. Nous aurions préféré qu'on change de cabinet.
Le CE (à l'unanimité) s'est aussi doté des conseils de l'avocat rémois Philippe Brun, spécialisé en droit social.
En attendant, la colère monte chez les rotativistes. La grève n'est pas loin même si les "gentils ch'tis" qui, quoi qu'on en pense, ont du coeur, s'engagent à embaucher à Lille au moins 5 des 28 licenciés.
A la rédaction, ce sont 25 départs en clause de cession qui se préparent.
vendredi 9 avril 2010
Vingt-huit licenciements en septembre
Le calendrier social s'accélère. Les négociations sur la renégociation des accords d'entreprise, ouvertes fin janvier 2010, ne sont qu'un aimable hors d'oeuvre au regard de ce qui attend les partenaires sociaux avec le projet de fermeture de l'imprimerie qui se soldera, le 30 septembre 2010, par 28 licenciements (dont trois informaticiens sur six).
Le comité d'entreprise est convoqué le lundi 19 avril 2010 pour "information et consultation sur le projet de restructuration susceptible d'affecter le volume et la structure des effectifs" ainsi que sur "le projet de licenciement économique sur le plan de sauvegarde de l'emploi". Bien entendu, cette "réorganisation" n'est initiée que "dans le but de sauvegarder (la) compétitivité" du CP.
Qu'en termes galants, ces choses là sont dites !
Deux jours plus tard, le mercredi 21 avril 2010, la SA Courrier picard - le coucou qui s'est substitué à la scop - réunira ses actionnaires en assemblée générale. Y parleront-ils des 28 salariés qu'ils vont expédier à Pôle emploi ?
Entre deux, le mardi 20 avril 2010, syndicats de journalistes et direction se retrouvent pour reprendre la négociation sur la nouvelle grille de salaires que les "gentil ch'tis" nous proposent.
Le 30 mars dernier, leur représentant est arrivé en séance tout fier de nous faire part de ses avancées. Il avait resserré de quelques années les évolutions de carrière et faisait passer sa prime de pilotage de 4,13 euros à 8,26 euros. Quelle générosité ! Au passage, il avait oublié de préciser qu'il restait 2 euros en-dessous de ce qui se pratique à Lille
Par contre, rien sur une amélioration des indices. Les rédacteurs débuteraient à l'indice 120 (1982 euros) de la grille PQR alors que la CFDT a placé le curseur à l'indice 140 (2313 euros). Comme le dit si bien "laVoixdesonmaître" dans ces réunions : "Ce n'est pas négociable".
Ses propositions salariales reflètent d'ailleurs le même mépris pour la rédaction que celui affiché par son prédécesseur, "marcdallégeance". Il faut en effet avoir une haute estime de la profession pour proposer de payer un journaliste photographe à l'indice 100 (1652 euros) soit 7 points de moins qu'un stagiaire 2è année (ind 107, 1768 euros).
De même, la CFDT a rejeté toute idée de prime de pilotage, une invention VdN qui ne figure nul part dans la convention collective des journalistes. Le secrétaire de rédaction est une fonction qui correspond à une qualification précise. Elle doit être rémunérée comme telle.
Le comité d'entreprise est convoqué le lundi 19 avril 2010 pour "information et consultation sur le projet de restructuration susceptible d'affecter le volume et la structure des effectifs" ainsi que sur "le projet de licenciement économique sur le plan de sauvegarde de l'emploi". Bien entendu, cette "réorganisation" n'est initiée que "dans le but de sauvegarder (la) compétitivité" du CP.
Qu'en termes galants, ces choses là sont dites !
Deux jours plus tard, le mercredi 21 avril 2010, la SA Courrier picard - le coucou qui s'est substitué à la scop - réunira ses actionnaires en assemblée générale. Y parleront-ils des 28 salariés qu'ils vont expédier à Pôle emploi ?
Entre deux, le mardi 20 avril 2010, syndicats de journalistes et direction se retrouvent pour reprendre la négociation sur la nouvelle grille de salaires que les "gentil ch'tis" nous proposent.
Le 30 mars dernier, leur représentant est arrivé en séance tout fier de nous faire part de ses avancées. Il avait resserré de quelques années les évolutions de carrière et faisait passer sa prime de pilotage de 4,13 euros à 8,26 euros. Quelle générosité ! Au passage, il avait oublié de préciser qu'il restait 2 euros en-dessous de ce qui se pratique à Lille
Par contre, rien sur une amélioration des indices. Les rédacteurs débuteraient à l'indice 120 (1982 euros) de la grille PQR alors que la CFDT a placé le curseur à l'indice 140 (2313 euros). Comme le dit si bien "laVoixdesonmaître" dans ces réunions : "Ce n'est pas négociable".
Ses propositions salariales reflètent d'ailleurs le même mépris pour la rédaction que celui affiché par son prédécesseur, "marcdallégeance". Il faut en effet avoir une haute estime de la profession pour proposer de payer un journaliste photographe à l'indice 100 (1652 euros) soit 7 points de moins qu'un stagiaire 2è année (ind 107, 1768 euros).
De même, la CFDT a rejeté toute idée de prime de pilotage, une invention VdN qui ne figure nul part dans la convention collective des journalistes. Le secrétaire de rédaction est une fonction qui correspond à une qualification précise. Elle doit être rémunérée comme telle.
mercredi 7 avril 2010
Par ici la monnaie
La scop avait bien des défauts mais il est une qualité que personne ne pouvait lui nier : elle faisait toujours preuve d'une certaine humanité à l'égard des sociétaires et des collaborateurs du journal. La page est aujourd'hui bien tournée.
Un correspondant a eu le malheur de perdre son jeune fils, il y a quelques années, dans des circonstances tragiques. Depuis, à la date anniversaire du décès, il passe un encart gratuit dans le journal rappelant la mémoire de cet enfant chéri. Du temps de la scop, cette publication n'a jamais posé problème.
L'arrivée des "gentils ch'tis" a tout changé. Ils ont mis en place un PDG qui doit faire du chiffre. Plus question d'autoriser ce genre de publication gratuite. Vous voulez célébrer la mémoire de votre fils, eh bien vous paierez !
Qu'importe si ce correspondant collabore au journal depuis plus de dix ans, si le journal utilise ses chroniques dominicales en picard pour sa promotion. Les "gentils ch'tis" ne sont pas là pour faire du sentiment mais du chiffre.
L'incident a offusqué les confrères qui travaillent à ses côtés à l'agence d'Abbeville. Ils sont intervenus pour que "laVoixdesonmaître" reconsidère sa position. "Niet !" Dans sa grande bonté, il a néanmoins accepté d'appliquer un demi-tarif. "Vous êtes trop bon, Mon Seigneur !"
Outrés, les confrères se sont cotisés pour payer l'encart nécrologique.
La scop n'est plus mais ceux qui l'ont pratiquée en ont fort heureusement conservé l'esprit généreux.
Le 1er avril 2010, François Perrier qui fut rédacteur en chef du journal pendant 14 ans (1986-2000) est décédé brutalement. Aucun avis de décès n'est paru à ce jour. On espère que la direction aura, cette fois-ci, la décence de ne pas envoyer la facture à la famille.
Un correspondant a eu le malheur de perdre son jeune fils, il y a quelques années, dans des circonstances tragiques. Depuis, à la date anniversaire du décès, il passe un encart gratuit dans le journal rappelant la mémoire de cet enfant chéri. Du temps de la scop, cette publication n'a jamais posé problème.
L'arrivée des "gentils ch'tis" a tout changé. Ils ont mis en place un PDG qui doit faire du chiffre. Plus question d'autoriser ce genre de publication gratuite. Vous voulez célébrer la mémoire de votre fils, eh bien vous paierez !
Qu'importe si ce correspondant collabore au journal depuis plus de dix ans, si le journal utilise ses chroniques dominicales en picard pour sa promotion. Les "gentils ch'tis" ne sont pas là pour faire du sentiment mais du chiffre.
L'incident a offusqué les confrères qui travaillent à ses côtés à l'agence d'Abbeville. Ils sont intervenus pour que "laVoixdesonmaître" reconsidère sa position. "Niet !" Dans sa grande bonté, il a néanmoins accepté d'appliquer un demi-tarif. "Vous êtes trop bon, Mon Seigneur !"
Outrés, les confrères se sont cotisés pour payer l'encart nécrologique.
La scop n'est plus mais ceux qui l'ont pratiquée en ont fort heureusement conservé l'esprit généreux.
Le 1er avril 2010, François Perrier qui fut rédacteur en chef du journal pendant 14 ans (1986-2000) est décédé brutalement. Aucun avis de décès n'est paru à ce jour. On espère que la direction aura, cette fois-ci, la décence de ne pas envoyer la facture à la famille.
mardi 6 avril 2010
Résurrection
Au lendemain du week-end pascal, le titre s'impose. C'est bien de "résurrection" dont nous allons vous parler. Voire de miracle !
Si vous pensiez que la scop était morte et enterrée depuis ce jour funeste de décembre 2009 où un décret ministériel la céda pour trois fois rien aux "gentils ch'tis", vous vous trompiez. Que n'aviez-vous foi en l'action des cadres recrutés par "marcdallégeance" ! Leur compétence et leur fidélité, maintes fois éprouvées par le passé, sont intactes.
Ainsi le Vendredi Saint avons-nous découvert un nouveau règlement intérieur, estampillé "version 2010". Etabli par la "DRI", il s'ouvre sur cette phrase sublime :
"Le Courrier Picard étant une coopérative ouvrière de production, tous les travailleurs qu'il emploie participent directement aux résultats de l'effort commun."
A la CFDT, où on porte encore le deuil du statut coopératif, on n'en revenait pas. A la veille de Pâques, la scop réapparaissait parmi nous.
La lecture de la deuxième phrase nous emmenait au paradis des sociétaires : "Ils (les travailleurs de la scop) ne doivent jamais oublier que leurs intérêts se confondent avec ceux de la société et que le salarié soit coopérateur ou non, le statut de salarié crée des droits et comporte également des devoirs." Plus loin, on nous parle d'un travail "dans un climat de confiance et de respect mutuel".
C'est trop ! Emportés par l'émotion, tous nos adhérents se sont précipités vers le lieu de culte le plus proche pour brûler un cierge à sainte Anne.
Passé le préambule, le texte nous remet les pieds sur terre. Tous les articles insistent sur la répression. Rien sur les devoirs de la direction envers ses salariés. Même l'article 2.9 sur le harcèlement (une nouveauté) évite d'aborder le sujet. Si harcèlement il y a, il ne peut venir que d'un salarié, jamais d'une hiérarchie aux ordres d'une direction.
Quant à la liberté d'expression dans l'entreprise, elle s'illustre par la liste des interdits, comme dans tout bon régime autoritaire. Heureusement, le Dieu Blog nous est apparu !
Si le comité d'entreprise a bien été consulté sur ce règlement intérieur (qu'il a rejeté d'ailleurs), le CHSCT n'a pas donné son avis. Une entorse au texte qui fait obligation de l'en aviser en son Chapitre V.
Depuis que "laVoixdesonmaître" a décidé de rémunérer au mérite ses salariés, on en connaît une qui devrait toucher une très forte prime pour cet excellent travail. Rappelons à notre PDG que son prédécesseur avait fixé le cursus à 800 euros par mois. Dans le cas présent, difficile de faire moins.
Si la coopérative est de retour, sale temps pour tous les sociétaires qui ont vendu leurs parts à la VdN. Ils vont devoir rembourser.
Si vous pensiez que la scop était morte et enterrée depuis ce jour funeste de décembre 2009 où un décret ministériel la céda pour trois fois rien aux "gentils ch'tis", vous vous trompiez. Que n'aviez-vous foi en l'action des cadres recrutés par "marcdallégeance" ! Leur compétence et leur fidélité, maintes fois éprouvées par le passé, sont intactes.
Ainsi le Vendredi Saint avons-nous découvert un nouveau règlement intérieur, estampillé "version 2010". Etabli par la "DRI", il s'ouvre sur cette phrase sublime :
"Le Courrier Picard étant une coopérative ouvrière de production, tous les travailleurs qu'il emploie participent directement aux résultats de l'effort commun."
A la CFDT, où on porte encore le deuil du statut coopératif, on n'en revenait pas. A la veille de Pâques, la scop réapparaissait parmi nous.
La lecture de la deuxième phrase nous emmenait au paradis des sociétaires : "Ils (les travailleurs de la scop) ne doivent jamais oublier que leurs intérêts se confondent avec ceux de la société et que le salarié soit coopérateur ou non, le statut de salarié crée des droits et comporte également des devoirs." Plus loin, on nous parle d'un travail "dans un climat de confiance et de respect mutuel".
C'est trop ! Emportés par l'émotion, tous nos adhérents se sont précipités vers le lieu de culte le plus proche pour brûler un cierge à sainte Anne.
Passé le préambule, le texte nous remet les pieds sur terre. Tous les articles insistent sur la répression. Rien sur les devoirs de la direction envers ses salariés. Même l'article 2.9 sur le harcèlement (une nouveauté) évite d'aborder le sujet. Si harcèlement il y a, il ne peut venir que d'un salarié, jamais d'une hiérarchie aux ordres d'une direction.
Quant à la liberté d'expression dans l'entreprise, elle s'illustre par la liste des interdits, comme dans tout bon régime autoritaire. Heureusement, le Dieu Blog nous est apparu !
Si le comité d'entreprise a bien été consulté sur ce règlement intérieur (qu'il a rejeté d'ailleurs), le CHSCT n'a pas donné son avis. Une entorse au texte qui fait obligation de l'en aviser en son Chapitre V.
Depuis que "laVoixdesonmaître" a décidé de rémunérer au mérite ses salariés, on en connaît une qui devrait toucher une très forte prime pour cet excellent travail. Rappelons à notre PDG que son prédécesseur avait fixé le cursus à 800 euros par mois. Dans le cas présent, difficile de faire moins.
Si la coopérative est de retour, sale temps pour tous les sociétaires qui ont vendu leurs parts à la VdN. Ils vont devoir rembourser.
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