vendredi 9 avril 2010

Vingt-huit licenciements en septembre

Le calendrier social s'accélère. Les négociations sur la renégociation des accords d'entreprise, ouvertes fin janvier 2010, ne sont qu'un aimable hors d'oeuvre au regard de ce qui attend les partenaires sociaux avec le projet de fermeture de l'imprimerie qui se soldera, le 30 septembre 2010, par 28 licenciements (dont trois informaticiens sur six).
Le comité d'entreprise est convoqué le lundi 19 avril 2010 pour "information et consultation sur le projet de restructuration susceptible d'affecter le volume et la structure des effectifs" ainsi que sur "le projet de licenciement économique sur le plan de sauvegarde de l'emploi". Bien entendu, cette "réorganisation" n'est initiée que "dans le but de sauvegarder (la) compétitivité" du CP.
Qu'en termes galants, ces choses là sont dites !
Deux jours plus tard, le mercredi 21 avril 2010, la SA Courrier picard - le coucou qui s'est substitué à la scop - réunira ses actionnaires en assemblée générale. Y parleront-ils des 28 salariés qu'ils vont expédier à Pôle emploi ?
Entre deux, le mardi 20 avril 2010, syndicats de journalistes et direction se retrouvent pour reprendre la négociation sur la nouvelle grille de salaires que les "gentil ch'tis" nous proposent.
Le 30 mars dernier, leur représentant est arrivé en séance tout fier de nous faire part de ses avancées. Il avait resserré de quelques années les évolutions de carrière et faisait passer sa prime de pilotage de 4,13 euros à 8,26 euros. Quelle générosité ! Au passage, il avait oublié de préciser qu'il restait 2 euros en-dessous de ce qui se pratique à Lille
Par contre, rien sur une amélioration des indices. Les rédacteurs débuteraient à l'indice 120 (1982 euros) de la grille PQR alors que la CFDT a placé le curseur à l'indice 140 (2313 euros). Comme le dit si bien "laVoixdesonmaître" dans ces réunions : "Ce n'est pas négociable".
Ses propositions salariales reflètent d'ailleurs le même mépris pour la rédaction que celui affiché par son prédécesseur, "marcdallégeance". Il faut en effet avoir une haute estime de la profession pour proposer de payer un journaliste photographe à l'indice 100 (1652 euros) soit 7 points de moins qu'un stagiaire 2è année (ind 107, 1768 euros).
De même, la CFDT a rejeté toute idée de prime de pilotage, une invention VdN qui ne figure nul part dans la convention collective des journalistes. Le secrétaire de rédaction est une fonction qui correspond à une qualification précise. Elle doit être rémunérée comme telle.

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