Détournement de DIF

On a beau être attentif à toutes les manoeuvres de la direction, il en est qui parfois nous échappent. Ainsi celle qui vise à spolier les journalistes de leur droit au DIF (Droit individuel à la formation).
Comme son nom l'indique, le DIF relève d'un choix personnel du salarié et non de l'employeur. Ce droit est de 20 heures par an avec un plafond de 120 heures. Mis en place depuis six ans, le crédit individuel d'heures va atteindre ce plafond cette année pour bon nombre de salariés qui n'y ont pas encore eu recours.
Face au risque financier que présente ce dossier, des employeurs peu scrupuleux détournent le DIF en y faisant entrer des stages d'adaptation au poste de travail et des actions liées à l'évolution des emplois.
La direction du CP par l'entremise de sa "DRI" et du secrétaire général de la rédaction a décidé de prendre part à ce détournement en faisant financer une partie de son budget formation au détriment du DIF.
Ainsi dans un courriel en date du 1er février 2010 intitulé "Formations : dernières réponses avant le 8 février", nos candidatures sont sollicitées. On nous demande de rédiger une lettre de motivation par mail et d'en adresser une copie "manuscrite" à la "DRI".
Cette manipulation passe par un cadre de la rédaction qui n'en est pas à son premier dérapage. Ce qui, manifestement, ne nuit pas à sa carrière. Ce que les "gentils ch'tis" vont confirmer dans quelques semaines.
Il semble suffisamment certain de son impunité qu'il en a décrit le mode d'emploi dans son courriel sans détailler aux intéressés la ponction effectuée sur leur crédit DIF. Il y a quelques jours, il a tenté de nous obliger à prendre notre 5e semaine de congés avant le 1er mai. Sans la vigilance de la CFDT, ça passait comme une lettre à la poste.
La CFDT met en garde la rédaction contre ces pratiques. Le DIF répond à des démarches bien spécifiques qu'un grand groupe, qui prétend défendre des valeurs de respect et d'honnêteté, ne peut se permettre de transgresser.