mercredi 17 mars 2010

Clause de cession et désinformation

La clause de cession ouverte depuis le 1er février 2010 au CP est bien partie pour battre tous les records. A ce jour, neuf journalistes ont fait valoir leurs droits. Parmi eux trois jeunes confrères, signe du malaise qui règne au sein de cette rédaction mais qui n'interpelle en rien "albertlondres".
N'allez surtout pas lui dire que c'est le reflet de l'échec de sa politique. Il est convaincu, chaque matin quand il ouvre son journal (et voit des pages bébés en couleurs), qu'il fait le meilleur quotidien de France. Toujours satisfait de lui ! Si faute il y a, "albert" et sa bande des quatre ne sont jamais responsables.
"Il ne serait pas bon qu'il y ait 25 à 30 départs en clause de cession", avait craint lors des négociations "laVoixdesonmaître", ajoutant : "Notre objectif n'est pas de voir partir le maximum de journalistes". Raté !
Selon les estimations de la section CFDT du CP, bien plus fiables que tous les instituts de sondages, la barre des vingt départs sera allègrement dépassée. On risque même de tendre vers les vingt-cinq.
La commission arbitrale ne devrait pas chômer pour tous ceux qui dépassent les quinze ans d'ancienneté. Sauf s'ils écoutent les sirènes de la direction. Elle proclame, à qui veut l'entendre, qu'il est inutile de la saisir. Craindrait-elle que les arbitres découvrent des failles dans sa clause et qu'ils ne revoient à la hausse le chèque accordé aux salariés ?
La CFDT met en garde : attention à la désinformation de la direction ! Quand le fisc tombera sur votre déclaration (et compte-tenu de la somme versée, l'informatique lui signalera "l'anomalie"), il ne vous fera pas de cadeau. Si vous n'avez pas une sentence de la commission arbitrale, vous serez imposés plein pot sur les sommes perçues. Les plus malins pourront toujours demander à leur conseilleur d'alors de régler l'addition.
Face à l'hémorragie qui va secouer la rédaction, le Club des cinq songe à recruter et passe des petites annonces http://www.clubdelapressenpdc.org/spip.php?rubrique29.
Il recherche un chef d'édition pour renforcer sa petite bande. Il ne dit pas où : Beauvais, Compiègne, Péronne, Amiens ? Les paris sont ouverts. En tout cas, il considère qu'aucun d'entre nous n'est apte à occuper le poste. Quelle confiance !
A bien y réfléchir, cette démarche est plutôt flatteuse : on aurait été vexé d'être coopté par une équipe aussi dynamique.

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