Trop de générosité tue la générosité !
Au terme des deux réunions de négociations annuelles obligatoires (NAO), la direction du CP a royalement attribué une augmentation de... 0,3% à l'ensemble des salariés. Cette manne sera intégrée sur les fiches de paie de décembre 2012 avec rétroactivité au 1er octobre 2012.
Ainsi sur l'année, nous aurons eu droit à + 0,3% en mars et +0,3% en octobre. Soit pour 2012 un petit +0,6%. Un chiffre à comparer avec ceux de l'inflation (tous ménages hors tabac) publiés par l'Insee en novembre 2012 à savoir une augmentation de l'indice des prix de 1,3% entre novembre 2011 et novembre 2012.
Ces 0,3% d'octobre sont aussi à mettre en parallèle avec les engagements du SPQR. Le syndicat patronal a décidé unilatéralement de relever les minima de 1% cette année (0,3 au 1er mars, 0,4% au 1er juillet, 0,3% au 1er novembre).
Au CP, la direction s'assoit sur les consignes de son syndicat au prétexte que ses journalistes ne sont pas concernés par le barème des minima.
La CFDT revendiquait un maintien du pouvoir d'achat des salariés (soit une augmentation de 1,3 % sur l'année) et exigeait au minimum l'application des instructions du SPQR.
Sur la table des NAO, la CFDT a mis également une revalorisation de la grille de salaires des journalistes et son alignement sur celle des confrères de la VdN de même que l'instauration d'une prime pour le journal du dimanche, jamais accordée depuis son lancement en 1998.
Nous nous sommes heurtés à un rejet global de toutes nos revendications sous couvert du discours habituel sur les difficultés de l'heure.
Des propos difficiles à entendre quand le directeur général se vante à l'extérieur d'être à la tête d'une entreprise "redevenue rentable". Effectivement, le CP, après deux plans de licenciements, gagne de l'argent. Mais cet argent est destiné à l'actionnaire (Rossel-VdN) pas aux salariés.
Encore plus difficiles à admettre quand au même moment,dans le cadre des grandes manoeuvres autour du rachat par Rossel-VdN du pôle Champagne-Ardenne-Picardie du Groupe Hersant Média, on convoque deux comités d'entreprise extraordinaires pour vous informer que le CP se porte acquéreur de l'Aisne nouvelle. Tiens donc, on aurait de l'argent pour se payer un concurrent ?
Et toujours inadmissible quand on regarde les derniers résultats financiers de Rossel : un bénéfice net après impôts de 11,9 millions d'euros dont 3,5 en dividendes.
S'il est un pouvoir d'achat qui ne souffre pas de la crise, c'est au moins celui de l'actionnaire !
vendredi 21 décembre 2012
vendredi 6 juillet 2012
Licenciements refusés
Le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) engagé par le CP sur ordre de son actionnaire, la VdN, n'a peut-être jamais aussi bien porté son nom.
Selon une source proche du dossier, comme on dit dans les gazettes, la CFDT a été informée que 5 des 17 licenciements effectifs depuis le 30 juin 2012 au prépresse sont rejetés par l'inspection du Travail. En clair, la direction va devoir réintégrer les salariés protégés qu'elle vient de virer il y a moins d'une semaine pour lesquels le comité d'entreprise s'était prononcé contre le licenciement. Du moins en thérorie ! Dans la pratique, les choses risquent de se dérouler autrement. Ce rebondissement va néanmoins bousculer les plans d'un groupe qui a fait du CP le premier quotidien régional de France à fonctionner sans ouvriers du Livre.
Toujours selon la même source, l'inspection du Travail reprocherait au journal d'avoir élaboré son plan en société individuelle (la SA Courrier picard) oubliant de préciser qu'il appartient à un groupe puissant (Rossel, via la VdN). Et elle aimerait avoir communication des comptes de ce groupe pour prendre sa décision.
Une position qui va dans le sens des conclusions de l'expert comptable du Comité d'entreprise. Ce dernier n'a-t-il pas démontré que Rossel et la VdN étaient en excellente santé et que les licenciements ne se justifiaient pas ?
Selon une source proche du dossier, comme on dit dans les gazettes, la CFDT a été informée que 5 des 17 licenciements effectifs depuis le 30 juin 2012 au prépresse sont rejetés par l'inspection du Travail. En clair, la direction va devoir réintégrer les salariés protégés qu'elle vient de virer il y a moins d'une semaine pour lesquels le comité d'entreprise s'était prononcé contre le licenciement. Du moins en thérorie ! Dans la pratique, les choses risquent de se dérouler autrement. Ce rebondissement va néanmoins bousculer les plans d'un groupe qui a fait du CP le premier quotidien régional de France à fonctionner sans ouvriers du Livre.
Toujours selon la même source, l'inspection du Travail reprocherait au journal d'avoir élaboré son plan en société individuelle (la SA Courrier picard) oubliant de préciser qu'il appartient à un groupe puissant (Rossel, via la VdN). Et elle aimerait avoir communication des comptes de ce groupe pour prendre sa décision.
Une position qui va dans le sens des conclusions de l'expert comptable du Comité d'entreprise. Ce dernier n'a-t-il pas démontré que Rossel et la VdN étaient en excellente santé et que les licenciements ne se justifiaient pas ?
mardi 26 juin 2012
Silence, on licencie !
Dix-sept licenciements dans une entreprise !
Sans faire la une des journaux, l'information en général donne lieu à un traitement conséquent.
Pas en Picardie ! En tout cas, pas dans le quotidien régional de référence. Et pour cause, les 17 licenciés en question ne sont autres que les 17 salariés du service prépresse du journal.
Des licenciements pratiqués ce samedi 30 juin 2012 dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), le deuxième (on aimerait écrire le "second") pratiqué dans l'entreprise depuis sa reprise en 2009 par le groupe Rossel-VdN.
Des licenciements qui n'ont aucune justification économique comme l'a montré le rapport du commissaire aux comptes du comité d'entreprise du CP.
Des licenciements politiques et "boursiers". "Boursiers" parce que l'objectif fixé par l'actionnaire à la direction est une rentabilité à 10%. Pour l'atteindre, à défaut d'audace et d'imagination, on réduit la masse salariale.
Politiques parce que la disparition des services techniques d'un quotidien régional est une première en France. Un signe fort pour le patronnat de la presse.
Un triste exemple pour le personnel que la CFDT a dénoncé en s'opposant au PSE et en refusant de voter le licenciement de 5 salariés protégés.
Un exemple que nos confrères de la PQR peuvent méditer parce que les tâches techniques supprimées par la VdN au CP n'ont pas disparu. Elles ont été soit transférées à la rédaction (avec une nouvelle surcharge de travail non rémunérée), soit externalisées. Les secrétaires des agences détachées n'ont plus le droit de prendre des avis de décès ou des annonces payantes. Le travail est confié à des filiales du groupe. Quant à la publicité, elle est désormais réalisée par la filiale pub du journal (PMP) et le service lillois de la VdN.
Ces mesures éloignent encore un peu plus le quotidien de ses lecteurs. Exemple : jusqu'alors, le journal accueillait 7 jours sur 7 les avis nécrologiques. A compter du 1er juillet, s'ils veulent le publier le lundi, les Picards devront éviter de mourir le dimanche : la société qui prendra leur faire-part fait relâche ce jour-là. Interrogée, la direction a répondu avec aplomb : "Ils passeront mardi".
Cette politique va à l'opposé des engagements écrits du repreneur qui, en 2009, déclarait vouloir développer le service prépresse. Ce comportement devrait attirer l'attention des salariés du Groupe Hersant Média (GHM) à qui Rossel-VdN fait actuellement les yeux doux.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
Sans faire la une des journaux, l'information en général donne lieu à un traitement conséquent.
Pas en Picardie ! En tout cas, pas dans le quotidien régional de référence. Et pour cause, les 17 licenciés en question ne sont autres que les 17 salariés du service prépresse du journal.
Des licenciements pratiqués ce samedi 30 juin 2012 dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), le deuxième (on aimerait écrire le "second") pratiqué dans l'entreprise depuis sa reprise en 2009 par le groupe Rossel-VdN.
Des licenciements qui n'ont aucune justification économique comme l'a montré le rapport du commissaire aux comptes du comité d'entreprise du CP.
Des licenciements politiques et "boursiers". "Boursiers" parce que l'objectif fixé par l'actionnaire à la direction est une rentabilité à 10%. Pour l'atteindre, à défaut d'audace et d'imagination, on réduit la masse salariale.
Politiques parce que la disparition des services techniques d'un quotidien régional est une première en France. Un signe fort pour le patronnat de la presse.
Un triste exemple pour le personnel que la CFDT a dénoncé en s'opposant au PSE et en refusant de voter le licenciement de 5 salariés protégés.
Un exemple que nos confrères de la PQR peuvent méditer parce que les tâches techniques supprimées par la VdN au CP n'ont pas disparu. Elles ont été soit transférées à la rédaction (avec une nouvelle surcharge de travail non rémunérée), soit externalisées. Les secrétaires des agences détachées n'ont plus le droit de prendre des avis de décès ou des annonces payantes. Le travail est confié à des filiales du groupe. Quant à la publicité, elle est désormais réalisée par la filiale pub du journal (PMP) et le service lillois de la VdN.
Ces mesures éloignent encore un peu plus le quotidien de ses lecteurs. Exemple : jusqu'alors, le journal accueillait 7 jours sur 7 les avis nécrologiques. A compter du 1er juillet, s'ils veulent le publier le lundi, les Picards devront éviter de mourir le dimanche : la société qui prendra leur faire-part fait relâche ce jour-là. Interrogée, la direction a répondu avec aplomb : "Ils passeront mardi".
Cette politique va à l'opposé des engagements écrits du repreneur qui, en 2009, déclarait vouloir développer le service prépresse. Ce comportement devrait attirer l'attention des salariés du Groupe Hersant Média (GHM) à qui Rossel-VdN fait actuellement les yeux doux.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
samedi 23 juin 2012
Les raisons d'une non parution
C'est bien connu : les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. Ce n'est pas en consultant le site Internet du CP que le lecteur saura pourquoi son quotidien favori n'est pas paru ce samedi 23 juin 2012.
"Suite à un mouvement de grève de notre centre d'impression, le Courrier picard n'a pu être imprimé ce samedi 23 juin. Nous vous présentons toutes nos excuses pour ce contre-temps indépendant de notre volonté." Tel est le message officiel. C'est de l'info, ça Coco !
Le centre d'impression en question n'est autre que La Pilaterie, près de Lille, là où la VdN, propriétaire du CP, fait tourner ses rotatives. La nuit dernière, elles sont restées à l'arrêt suite à une grève lancée par quatre syndicats lillois (Métropole Nord, Filpac CGT, SNJ et SNJ-CGT).
Les raisons de cette grosse colère: l'échec d'une négociation sur les salaires menée la veille. Les syndicats réclament, au titre d'un rattrapage de l'année 2011, une prime de 0,6% de la masse salariale (soit environ 360 000 euros) à répartir sur les 800 salariés de la VdN et demandent à revoir la direction en septembre pour négocier les augmentations 2012, mais pas sous forme de prime.
"2011, c'est soldé !" aurait répondu le généreux négociateur qui propose une prime de 400 euros en 2012 pour les 125 plus bas salaires et une prime pour tous les autres en février 2013... si les résultats de l'entreprise sont bons.
Au CP où les salaires ont été revus à la baisse en 2009 quand la VdN a pris le pouvoir, la direction refuse aussi toute augmentation salariale. En négociation annuelle obligatoire (NAO), elle a clairement affirmé : "Pas d'augmentations de salaires hors augmentations conventionnelles" soit 1% en 2012 avec +0,3% en mars, 0,4% en juillet et 0,3% en novembre.
Une telle générosité ne peut que motiver des salariés que l'on n'a jamais vu aussi peu enthousiastes, surtout à la veille du licenciement de 17 salariés du prépresse qui quitteront l'entreprise ce 30 juin.
"Suite à un mouvement de grève de notre centre d'impression, le Courrier picard n'a pu être imprimé ce samedi 23 juin. Nous vous présentons toutes nos excuses pour ce contre-temps indépendant de notre volonté." Tel est le message officiel. C'est de l'info, ça Coco !
Le centre d'impression en question n'est autre que La Pilaterie, près de Lille, là où la VdN, propriétaire du CP, fait tourner ses rotatives. La nuit dernière, elles sont restées à l'arrêt suite à une grève lancée par quatre syndicats lillois (Métropole Nord, Filpac CGT, SNJ et SNJ-CGT).
Les raisons de cette grosse colère: l'échec d'une négociation sur les salaires menée la veille. Les syndicats réclament, au titre d'un rattrapage de l'année 2011, une prime de 0,6% de la masse salariale (soit environ 360 000 euros) à répartir sur les 800 salariés de la VdN et demandent à revoir la direction en septembre pour négocier les augmentations 2012, mais pas sous forme de prime.
"2011, c'est soldé !" aurait répondu le généreux négociateur qui propose une prime de 400 euros en 2012 pour les 125 plus bas salaires et une prime pour tous les autres en février 2013... si les résultats de l'entreprise sont bons.
Au CP où les salaires ont été revus à la baisse en 2009 quand la VdN a pris le pouvoir, la direction refuse aussi toute augmentation salariale. En négociation annuelle obligatoire (NAO), elle a clairement affirmé : "Pas d'augmentations de salaires hors augmentations conventionnelles" soit 1% en 2012 avec +0,3% en mars, 0,4% en juillet et 0,3% en novembre.
Une telle générosité ne peut que motiver des salariés que l'on n'a jamais vu aussi peu enthousiastes, surtout à la veille du licenciement de 17 salariés du prépresse qui quitteront l'entreprise ce 30 juin.
lundi 11 juin 2012
Commission de la carte : derniers jours pour voter CFDT
Crise de la presse
Concentrations
Précarité
Trois raisons de voter CFDT
Plus inquiétant : la précarité (CDD, pigistes permanents ...) a explosé essentiellement au détriment des jeunes journalistes. Ces évolutions témoignent du malaise d’un métier tout à la fois malmené par la crise et les concentrations capitalistiques, profondément déstructuré par les mutations technologiques et remis en cause dans sa crédibilité éthique.
La mission des membres de la CCIJP peut paraître technique, notamment dans le respect des critères balisant les conditions d’exercice de la profession. Mais la procédure n’est pas une fin en soi. Les évolutions encours requièrent des adaptations permanentes afin d’actualiser les critères pour les nouveaux medias et la reconnaissance de qualifications différentes. De même, l'extension de la précarité oblige à revoir le seuil du revenu minimum fixé arbitrairement à la moitié du Smic pour prétendre à la carte.
Conscients des difficultés matérielles liées à l’exercice du métier et des évolutions inter-catégorielles en cours, les élus CFDT qui siègent à la CCIJP s’attèlent à la défense des précaires, notamment des pigistes souvent isolés. A l’écoute, ils veillent aussi à la préservation d’acquis, garants d’une indépendance ne souffrant aucune entorse.
Au regard de l'ampleur et de la gravité des préoccupations, il faut garantir le pluralisme et favoriser l'expression d'un débat ouvert au sein des instances de la CCIPJ. C'est le rôle et la mission que se sont fixés les représentants de la CFDT.
vendredi 27 avril 2012
Elections à la commission de la carte
Tous les trois ans, les journalistes élisent leurs représentants à la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels.
Qui vote ? Tous les possesseurs de la carte 2012 à la date du 20 avril 2012, ainsi que les journalistes honoraires.Quand et comment voter ? A partir du 27 avril 2012, 17 heures, jusqu'au 15 mai, par vote électronique ou par correspondance ; (ou le 15 mai, de 9 heures à 13 heures, au siège de la commission).Il s'agit d'un scrutin de listes, présentées par les organisations syndicales représentatives.
Ces élections sont importantes
importantes pour la profession
importantes pour la CFDT
Votez et appelez à voter pour les candidats présentés par la CFDT.
Pour lire la profession de foi et la liste des candidats journalistes CFDT cliquer sur le lien ci-dessous
http://www.e-votez.org/ccijp/PDF/ENT01_ENTITE%201/T1_PDF04_CFDT_14_PF.pdf?1335518291
AUDIENS aussi
Elections aussi chez AUDIENS prévoyance où nous sommes appelés à élire nos représentants à l'assemblée générale, des représentants qui auront ensuite à élire 15 administrateurs pour le Conseil d'administration.
Le rôle de cette institution est d'assurer les couvertures de frais de santé, d'incapacité, d'invalidité et décès.
Chacun a reçu le matériel pour voter par correspondance.
Un vote simple : décoller le code barre CFDT, le coller sur le bulletin de vote à glisser dans l'enveloppe prétimbrée et poster le tout avant le 25 mai 2012 afin que le bulletin parvienne pour le dépouillement prévu le 30 mai 2012.
mardi 17 avril 2012
Saint-Quentin : la mort lente
Trois journalistes pour faire tourner une édition !
C'est la décision prise par le comité de direction du CP, acceptée par l'actionnaire (la VdN), pour "redimentionner" Saint-Quentin. Elle a été annoncée ce lundi 16 avril 2012 en Comité d'entreprise par le directeur général.
De sept, le nombre de journalistes dans l'Aisne va donc passer à trois. Trois extra terrestres qui devront réaliser au minimum dix pages par jour. Avec les repos et les congés, il n'y aura en pratique qu'une personne en poste six jours sur sept.
A moins d'une organisation nouvelle (que le directeur général a été incapable de dévoiler), il faudra au courageux de service se démultiplier pour effectuer en même temps la mise en page (le fameux "pilotage") et le reportage.
Le comble, c'est que ce plan a été approuvé par le rédacteur en chef et son adjoint, éminents membres du comité de direction.
Les quatre journalistes éjectés de l'agence saint-quentinoise, ne seront pas mis à la rue. Ils seront "redéployés dans l'effectif de la rédaction". Quand ? En septembre 2012. Où ? La question reste sans réponse. Une certitude, ils remplaceront quatre jeunes actuellement en CDD qu'on invitera à aller voir ailleurs si le discours social est plus libéral. Pas question d'augmenter l'effectif de la rédaction. "On reste à 87 journalistes", a dit le représentant de l'actionnaire.
Quant à la secrétaire, la direction assure qu'elle ne sera pas licenciée. Elle aussi sera "redéployée". Pour faire quoi ? Pour aller où ? Le directeur général n'a pas été en mesure de le préciser.
Il est vrai qu'il est apparu bien fébrile devant les élus, ne maîtrisant absolument pas son dossier, cramponné à une décision de principe, visiblement prise sans étude approfondie d'autres solutions sinon la fermeture pure et simple de l'édition.
Avec 2 700 exemplaires vendus quotidiennement, l'objectif des 5 000 avancé en 2005, lors du lancement de l'édition, est loin d'être atteint. Saint-Quentin afficherait 300 000 euros de pertes.
Intenable pour un actionnaire qui, lors du rachat, avait annoncé son intention de relancer les ventes dans l'Oise et l'Aisne. D'autant plus intenable que l'objectif de la VdN n'est pas de relancer le CP mais d'en faire un produit avec une rentabilité à deux chiffres afin d'alimenter les caisses du groupe.
Seule mesure de bon sens dans cette restructuration saint-quentinoise : l'abandon de l'agence (héritée d'une filiale des amis banquiers du CP et de la VdN) en centre-ville qui coûte la peau des fesses (50 000 euros au moins par an) pour un bureau plus modeste. A trois journalistes, un studio devrait suffire.
La CFDT dénonce ce plan de restructuration qui annonce la mort lente de l'édition de Saint-Quentin.
La CFDT exprime ses plus vives inquiétudes à la veille d'une reprise par Rossel-VdN de L'Union et de l'Aisne nouvelle. Une autre restructuration qui va mettre en péril le pluralisme de la presse locale à Saint-Quentin où les trois titres diffusés actuellement ne feront plus qu'un. Reste à savoir sous quel emballage !
L'intersyndicale des journalistes du CP à laquelle adhère la CFDT exige l'ouverture immédiate de négociations sur l'avenir du journal dans l'Aisne. Un avenir qui doit s'inscrire dans une logique de développement conformément aux engagements de la VdN en 2009 lors du rachat du journal.
C'est la décision prise par le comité de direction du CP, acceptée par l'actionnaire (la VdN), pour "redimentionner" Saint-Quentin. Elle a été annoncée ce lundi 16 avril 2012 en Comité d'entreprise par le directeur général.
De sept, le nombre de journalistes dans l'Aisne va donc passer à trois. Trois extra terrestres qui devront réaliser au minimum dix pages par jour. Avec les repos et les congés, il n'y aura en pratique qu'une personne en poste six jours sur sept.
A moins d'une organisation nouvelle (que le directeur général a été incapable de dévoiler), il faudra au courageux de service se démultiplier pour effectuer en même temps la mise en page (le fameux "pilotage") et le reportage.
Le comble, c'est que ce plan a été approuvé par le rédacteur en chef et son adjoint, éminents membres du comité de direction.
Les quatre journalistes éjectés de l'agence saint-quentinoise, ne seront pas mis à la rue. Ils seront "redéployés dans l'effectif de la rédaction". Quand ? En septembre 2012. Où ? La question reste sans réponse. Une certitude, ils remplaceront quatre jeunes actuellement en CDD qu'on invitera à aller voir ailleurs si le discours social est plus libéral. Pas question d'augmenter l'effectif de la rédaction. "On reste à 87 journalistes", a dit le représentant de l'actionnaire.
Quant à la secrétaire, la direction assure qu'elle ne sera pas licenciée. Elle aussi sera "redéployée". Pour faire quoi ? Pour aller où ? Le directeur général n'a pas été en mesure de le préciser.
Il est vrai qu'il est apparu bien fébrile devant les élus, ne maîtrisant absolument pas son dossier, cramponné à une décision de principe, visiblement prise sans étude approfondie d'autres solutions sinon la fermeture pure et simple de l'édition.
Avec 2 700 exemplaires vendus quotidiennement, l'objectif des 5 000 avancé en 2005, lors du lancement de l'édition, est loin d'être atteint. Saint-Quentin afficherait 300 000 euros de pertes.
Intenable pour un actionnaire qui, lors du rachat, avait annoncé son intention de relancer les ventes dans l'Oise et l'Aisne. D'autant plus intenable que l'objectif de la VdN n'est pas de relancer le CP mais d'en faire un produit avec une rentabilité à deux chiffres afin d'alimenter les caisses du groupe.
Seule mesure de bon sens dans cette restructuration saint-quentinoise : l'abandon de l'agence (héritée d'une filiale des amis banquiers du CP et de la VdN) en centre-ville qui coûte la peau des fesses (50 000 euros au moins par an) pour un bureau plus modeste. A trois journalistes, un studio devrait suffire.
La CFDT dénonce ce plan de restructuration qui annonce la mort lente de l'édition de Saint-Quentin.
La CFDT exprime ses plus vives inquiétudes à la veille d'une reprise par Rossel-VdN de L'Union et de l'Aisne nouvelle. Une autre restructuration qui va mettre en péril le pluralisme de la presse locale à Saint-Quentin où les trois titres diffusés actuellement ne feront plus qu'un. Reste à savoir sous quel emballage !
L'intersyndicale des journalistes du CP à laquelle adhère la CFDT exige l'ouverture immédiate de négociations sur l'avenir du journal dans l'Aisne. Un avenir qui doit s'inscrire dans une logique de développement conformément aux engagements de la VdN en 2009 lors du rachat du journal.
mercredi 7 mars 2012
Saint-Quentin en sursis
L'édition de Saint-Quentin du CP risque de ne pas survivre à l'arrivée de CCI, ce nouveau logiciel censé révolutionner la presse quotidienne régionale dans le Nord-Pas de Calais, que la VdN entend mettre en place à Lille dès cette année et importer en Picardie en 2013.
Lancée en 2005 par un directeur général - qui avait confié à son stagiaire de fils une étude de marché si pointue qu'il avait refusé d'en divulguer le contenu aux élus du Comité d'entreprise et aux délégués syndicaux (1) -, cette version axonaise du CP ne soufflera probablement jamais sa dixième bougie.
C'est à l'occasion d'une réunion entre cadres de la rédaction que le sujet fut abordé pour le première fois, au début de cette année 2012. Le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) du prépresse qui licencie au 30 juin prochain 17 salariés, venait tout juste d'être entériné.
Le grand groupe qui nous dirige depuis 2009 n'étant jamais en retard d'un plan social, après celui de 2010 (fermeture de l'imprimerie et de l'informatique) et celui de 2012 (liquidation du prépresse), il prépare d'ores et déjà les esprits à celui de 2013.
La question a été soulevée en comité d'entreprise du 20 février 2012. Notre "envoyé spécial" (pour reprendre l'expression de L'Express dans son numéro 3163), à savoir le directeur général, est resté très vague devant les élus du personnel.
"Au vu de ce que coûte et de ce que rapporte Saint-Quentin, je n'ai pas de solution, a-t-il dit. C'est une question à regarder sans tarder (...) CCI sera là dans un an et demi au mieux. La question de Saint-Quentin est plus urgente. Le nouveau système se fera sans augmentation d'effectif (...) Les suppressions de postes à Saint-Quentin ne font pas partie de la problématique actuelle."
Le lendemain en délégués du personnel, le SNJ et la CFDT revenaient sur le sujet. A propos d'une inquiétude du SNJ sur la titularisation des CDD, le DG précisait : "Le processus de titularisation suit son cours, il doit cependant préalablement intégrer la réflexion menée sur l’édition de Saint-Quentin dont le retour sur investissement pose problème". Selon ses chiffres, on ne vendrait que 2 700 journaux dans l'Aisne. Le seuil de rentabilité avait été fixé à 5 000 en 2005.
A la CFDT qui l'interrogeait sur ses "intentions à plus ou moins long terme sur cette agence", il répondait : "La réflexion est en cours, il est aujourd’hui trop tôt pour donner une réponse sur la situation de l’agence de Saint Quentin".
Visiblement, il faudra attendre que Lille donne son feu vert pour avoir plus d'explications officielles.
La CFDT rappelle qu'il existe un accord d'entreprise fixant à 87 l'effectif de la rédaction et elle n'imagine pas qu'un grand groupe comme le nôtre, ne respecte pas ses écrits.
La CFDT ne cache toutefois pas son inquiétude dans la mesure où le discours tenu en réunion de cadres était sans ambiguïté : Saint-Quentin fermera en 2013.
Il en va de l'avenir de 7 journalistes, trois ou quatre pigistes et une secrétaire.
(1) Le hasard fit néanmoins qu'elle tomba entre les mains de la section CFDT. En fait d'étude, il s'agissait d'une synthèse de données économiques sur l'arrondissement de Saint-Quentin que tout un chacun peut rassembler en quelques clics sur le Net.
Lancée en 2005 par un directeur général - qui avait confié à son stagiaire de fils une étude de marché si pointue qu'il avait refusé d'en divulguer le contenu aux élus du Comité d'entreprise et aux délégués syndicaux (1) -, cette version axonaise du CP ne soufflera probablement jamais sa dixième bougie.
C'est à l'occasion d'une réunion entre cadres de la rédaction que le sujet fut abordé pour le première fois, au début de cette année 2012. Le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) du prépresse qui licencie au 30 juin prochain 17 salariés, venait tout juste d'être entériné.
Le grand groupe qui nous dirige depuis 2009 n'étant jamais en retard d'un plan social, après celui de 2010 (fermeture de l'imprimerie et de l'informatique) et celui de 2012 (liquidation du prépresse), il prépare d'ores et déjà les esprits à celui de 2013.
La question a été soulevée en comité d'entreprise du 20 février 2012. Notre "envoyé spécial" (pour reprendre l'expression de L'Express dans son numéro 3163), à savoir le directeur général, est resté très vague devant les élus du personnel.
"Au vu de ce que coûte et de ce que rapporte Saint-Quentin, je n'ai pas de solution, a-t-il dit. C'est une question à regarder sans tarder (...) CCI sera là dans un an et demi au mieux. La question de Saint-Quentin est plus urgente. Le nouveau système se fera sans augmentation d'effectif (...) Les suppressions de postes à Saint-Quentin ne font pas partie de la problématique actuelle."
Le lendemain en délégués du personnel, le SNJ et la CFDT revenaient sur le sujet. A propos d'une inquiétude du SNJ sur la titularisation des CDD, le DG précisait : "Le processus de titularisation suit son cours, il doit cependant préalablement intégrer la réflexion menée sur l’édition de Saint-Quentin dont le retour sur investissement pose problème". Selon ses chiffres, on ne vendrait que 2 700 journaux dans l'Aisne. Le seuil de rentabilité avait été fixé à 5 000 en 2005.
A la CFDT qui l'interrogeait sur ses "intentions à plus ou moins long terme sur cette agence", il répondait : "La réflexion est en cours, il est aujourd’hui trop tôt pour donner une réponse sur la situation de l’agence de Saint Quentin".
Visiblement, il faudra attendre que Lille donne son feu vert pour avoir plus d'explications officielles.
La CFDT rappelle qu'il existe un accord d'entreprise fixant à 87 l'effectif de la rédaction et elle n'imagine pas qu'un grand groupe comme le nôtre, ne respecte pas ses écrits.
La CFDT ne cache toutefois pas son inquiétude dans la mesure où le discours tenu en réunion de cadres était sans ambiguïté : Saint-Quentin fermera en 2013.
Il en va de l'avenir de 7 journalistes, trois ou quatre pigistes et une secrétaire.
(1) Le hasard fit néanmoins qu'elle tomba entre les mains de la section CFDT. En fait d'étude, il s'agissait d'une synthèse de données économiques sur l'arrondissement de Saint-Quentin que tout un chacun peut rassembler en quelques clics sur le Net.
mercredi 29 février 2012
Vu par L'Express
L'hebdomadaire L'Express, dans son numéro 31163 (du 15 au 21 février 2012), consacre un supplément régional au CP.
Dans un cahier de huit pages titré "Le vrai pouvoir du Courrier picard", notre confrère Jacques Frantz décrit "la nouvelle vie du Ch'Courrier" et souligne "la fin du "Libé de province". Un papier titré "Grandeur et décadence..." retrace, dans ses grandes lignes, l'histoire du journal depuis sa création, le 16 octobre 1944.
On lira aussi une galerie de cinq portraits, "les acteurs du renouveau", dont celui du délégué syndical CFDT.
Un regret : l'absence de référence au PSE lancé en janvier 2012 qui se traduira par 17 licenciements au 30 juin prochain. Le groupe VdN a décidé de rayer de la carte le service prépresse. Il justifie son plan par des motifs économiques qu'un rapport du commissaire aux comptes du Comité d'entreprise bat en brèche.
Pour la CFDT, il s'agit de licenciements politiques : il faut se débarasser du prépresse et le CP sert de laboratoire. Demain, la VdN et les autres journaux du groupe subiront les mêmes dégâts avant de s'étendre à toute la PQR.
Un PSE qu'il vaut mieux cacher quand on se présente comme "le sauveur" du CP.
Le lien ci-dessous permet d'accéder au dossier paru en Picardie uniquement.
https://docs.google.com/open?id=0B0lyteEeduQjR3E0bmFUd2hRNjZ6M3h1Y0RlZkl6dw
Dans un cahier de huit pages titré "Le vrai pouvoir du Courrier picard", notre confrère Jacques Frantz décrit "la nouvelle vie du Ch'Courrier" et souligne "la fin du "Libé de province". Un papier titré "Grandeur et décadence..." retrace, dans ses grandes lignes, l'histoire du journal depuis sa création, le 16 octobre 1944.
On lira aussi une galerie de cinq portraits, "les acteurs du renouveau", dont celui du délégué syndical CFDT.
Un regret : l'absence de référence au PSE lancé en janvier 2012 qui se traduira par 17 licenciements au 30 juin prochain. Le groupe VdN a décidé de rayer de la carte le service prépresse. Il justifie son plan par des motifs économiques qu'un rapport du commissaire aux comptes du Comité d'entreprise bat en brèche.
Pour la CFDT, il s'agit de licenciements politiques : il faut se débarasser du prépresse et le CP sert de laboratoire. Demain, la VdN et les autres journaux du groupe subiront les mêmes dégâts avant de s'étendre à toute la PQR.
Un PSE qu'il vaut mieux cacher quand on se présente comme "le sauveur" du CP.
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