mercredi 21 octobre 2009

Nouvelle formule, anciennes méthodes

La Commission permanente de rédaction (CPR) s'est réunie hier matin. A l'ordre du jour : la nouvelle formule du Courrier picard.
Il va falloir s'y habituer. Après "Internet", priorité des priorités, fut-ce au détriment du journal papier, nos dirigeants vont désormais nous rebattre les oreilles avec "la nouvelle formule".
Imposée par la Voix du Nord, elle doit être terminée en juin 2010. Le petit doigt sur la couture du pantalon, la direction s'y attelle sans perdre de temps.
C'est notre "albertlondres" - le rédacteur en chef que la France entière nous envie pour avoir créé de superbes pages "bébés" et "mariages", uniques en PQR - qui va piloter l'opération. Il a déjà décidé de nommer un responsable du projet. Ce journaliste sera détaché (et remplacé à son poste) pour mener la réflexion.
Il devrait être aussi fait appel à un consultant extérieur qui réaliserait des études qualitatives. "Des études objectives" a cru bon préciser "albertlondres" en forme de demi aveu laissant sous entendre que les précédentes ne l'ont pas toujours été. Souvenons-nous des oeuvres du fils d'un directeur général. Du Jean Sarkozy avant l'heure !
Le coup d'envoi de l'opération "nouvelle formule" est prévu en novembre. Un calendrier de réunions est déjà établi. Chacun sera convié venir à écouter la bonne parole.

La CFDT accueille favorablement le projet de nouvelle formule en rappelant que chaque fois qu'elle a évoqué le sujet, la direction lui faisait comprendre que ce n'était pas à l'ordre du jour.
La CFDT demande que le choix du journaliste pilote fasse l'objet d'un appel à candidature, comme cela s'est toujours pratiqué au Courrier picard.
Refus catégorique ! "albertlondres" entend imposer un homme à lui (ne rêvez pas les filles, ce n'est pas pour vous). On espère qu'il ne sera pas à l'image de ceux dont il s'est entouré depuis son arrivée : docile avec le chef, autoritaire avec le petit peuple, sans idées et surtout n'appartenant pas à la mouvance CFDT, le crime suprême.
Pour la CFDT, les conditions dans lesquelles se met en place l'opération augurent mal de la suite surtout quand notre "albertlondres" a le culot de déclarer à la CPR qu'il entend travailler "dans une démarche assez participative". Il n'en prend pas le chemin.
La CFDT demande à la direction de rectifier le tir et de revenir sur un processus démocratique de choix du pilote, en respectant les accords d'entreprise.

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