mardi 20 décembre 2011

La tête de l'emploi

Le CP en date de ce mardi 20 décembre 2011 l'affirme haut et fort à sa une.

"700 emplois à saisir dans notre cahier spécial"

"Sans supplément de prix" croit nécessaire de préciser le journal à des lecteurs qui déboursent 1 euro chaque matin, du dimanche au jeudi.
En cette fin d'année 2011 particulièrement morose sur le front de l'emploi, dix-sept salariés du CP ont apprécié l'initiative.
Employés du service prépresse, ils savent officiellement depuis le lundi 12 décembre 2011 qu'ils vont bénéficier, dès février 2012, d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). En clair, ils sont licenciés.
Une décision du groupe VdN qui leur permettra de consulter les huit pages d'annonces emploi offertes (gratuitement, on insiste) par leur ex-employeur.
Ils pourront aussi méditer l'éditorial signé en dernière page par le numéro 2 de la rédaction.

Extrait :
"A notre échelle de journal régional, acteur de son territoire, nous avons choisi de consacrer huit pages spéciales à ces offres (d'emploi) qui ne demandent qu'à trouver preneurs. On aurait pu en publier quinze : On recommencera. Car qui dit maladie dit remèdes. Ou combinaisons de médicaments. Si nous rapprochons ceux qui cherchent du travail et ceux qui embauchent, nous apportons notre contribution citoyenne. Etre militant de sa région, c'est aussi souhaiter le meilleur pour ses habitants."

mardi 28 juin 2011

La casse sociale continue

Officiellement, aucun plan de licenciement n’est prévu au prépresse mais, dans les tiroirs de la direction, le dossier est bouclé : en octobre 2011, la VdN licenciera les 17 salariés du service.
Moins d’un an après les 21 licenciements à l’imprimerie et les 6 à l’informatique , la casse sociale continue.
Ceux qui s’étaient engagés en 2009 à redresser l’entreprise poursuivent leur travail de sape que seul un problème légal leur interdit de mener plus rapidement. Ils doivent en effet attendre la fin du PSE pour à nouveau licencier.
La VdN promettait pourtant un bel avenir au prépresse. « Il faut qu’il y ait un bon service prépresse avec des tâches à valeur ajoutée qui soient très orientées vers les clients ; cela veut dire un service prépresse quasiment essentiellement tourné vers la fabrication de la pub. Ce n’est pas à mon sens un sujet d’inquiétude aujourd’hui », déclarait notre "vertueux pluraliste", le 24 juin 2009 en Comité d’entreprise.
La CFDT, à cette époque-là, avait mis en garde sur les intentions réelles du repreneur. Elle n’avait pas été entendue.
Journalistes et administratifs CFDT du CP dénoncent ce nouveau plan social. Il atteste de l’incapacité à gérer ce journal par ceux qui prétendaient le sauver.
Ces licenciements sont le signe avant coureur d’une politique de démantèlement de l’entreprise déjà bien engagée.
Demain, les mêmes qui devaient développer le journal fermeront le service des ventes puis la comptabilité. Ils ne remplaceront pas les départs dans ce qu’il restera des services administratifs et fermeront une à une les agences (Doullens pourrait suivre Creil) avant de réduire les effectifs à la rédaction.
Demain, les avis de décès ne seront plus traités par les secrétaires (c’est déjà annoncé).
Demain, les journalistes disparaîtront pour céder la place à des polyvalents chargés entre autre d’effectuer les tâches du prépresse, de faire de la vente en nombre et de remplacer le mot « journalisme » par « marketing ».
Cette évolution qui menace la liberté de la presse, est présentée comme un progrès. La CFDT ne veut pas de ce progrès-là. Le prépresse a toujours sa place au journal
La CFDT apporte un soutien inconditionnel aux 17 salariés menacés et s’associera aux actions qui pourraient être définies en concertation avec les autres organisations syndicales.



Victime collatérale à la pub

Première victime de l'incapacité des repreneurs à relancer le CP, le directeur de la filiale publicitaire. Il a été viré manu militari en mai par le nouveau directeur général. Ce dernier ,en poste depuis à peine six mois, n'a pas fait dans la finesse.
Le malheureux licencié avait pourtant été imposé par les "gentils ch'tis" qui l'avaient fait venir de Valenciennes. Il s'était d'ailleurs fort bien acquitté de sa tâche sous l'ère de "lavoixdesonmaître".
S'en prendre au lampiste est une chose mais il faut le remplacer. Dans son grand numéro d'improvisation, la direction est allée chercher le prédécesseur du licenciè, lui-même écarté en son temps pour... insuffisance de résultats !

mardi 10 mai 2011

Questions-réponses "encombrantes"

La direction ne souhaitant pas "encombrer" les boîtes mails des salariés (lire la réponse de la question 5), la CFDT se fait un plaisir d'encombrer son blog avec les questions que ses représentants ont posé en réunion de délégués du personnel d'avril 2011, et les réponses qui les accompagnent.

1 - De quel droit la 39 heures qu'il nous restait a-t-elle été supprimée des plannings sur ordre de la DRH cette semaine ? Ceux qui l'avaient posée en toute bonne foi se retrouvent à -1 sur le tableau de service ?

Réponse : Pour mémoire, chaque salarié a reçu par lettre recommandée en janvier 2010 la liste des usages dénoncés. A ce titre a notamment été dénoncé l’usage selon lequel les journalistes bénéficient de deux journées dites « 39 heures » soit 2 jours de RTT supplémentaires (attribuées à l’époque du passage aux 39 heures, au lieu d’une réduction du temps de travail de 12 minutes par jour). Le tableau de service établi par le secrétariat de la rédaction n’avait donc pas lieu d’indiquer une journée 39 heures supprimée.

2- Comment se fait-il qu'une partie des 35 heures a été supprimée sur les plannings sans aucune information auprès de l'ensemble du personnel, ni même auprès des chefs de service ?

Réponse : Une note de service a été transmise en 2009 et 2010 pour affichage aux chefs de service. Cette note rappelle que « les RTT doivent être prises régulièrement et soldées en fin d’année civile =
- 1 RTT toutes les deux semaines, sauf mi-temps
- par exception pour un mi-temps = 1 RTT toutes les 4 semaines.
Les jours fériés non travaillés, les congés payés, les jours de maladie... ne créent pas de droit à RTT pour la semaine où se déroule l’évènement.
Le report des RTT doit être exceptionnel et sur accord ou initiative du responsable de service ou chef d’agence ou d’édition. Aucun report de RTT au delà du 31/12 de l’année, n’ est autorisé sauf dérogation adressée par le chef de service à la Rédaction en chef et validée par la Direction. ».
Les RTT n’ont pas été supprimées. L’accord en cours sur la durée du travail s’arrête au 31 mai 2011 faute de négociation d’un nouvel accord. En conséquence l’acquisition des RTT sera en moyenne de 9 jours jusqu’au 31 mai 2011. Au delà du 31 mai 2011, les dispositions légales qui ne prévoient pas de RTT s’appliqueront .

3-La convention collective dit que lorsqu'on remplace un collègue, on doit être payé au même tarif que lui. Comment se fait-il que pour le remplacement du chef du desk (et de son adjoint), on accorde juste une prime d'une petite dizaine d'euros ?
Réponse : L’article 28 de la convention collective des journalistes ne mentionne pas un principe aussi large.
Article 28 de la CC « Tout journaliste titularisé, salarié de l'entreprise, appelé pour une période supérieure à 1 mois à tenir un emploi dont le salaire de base est plus élevé que celui de son propre emploi, perçoit une indemnité provisoire égale à la différence entre le salaire de base de ce poste et le salaire de base de la nouvelle fonction exercée, à la condition que le salaire ainsi obtenu ne soit pas supérieur au salaire réel du journaliste remplacé. Cette indemnité provisoire est calculée à partir du premier jour du remplacement dès lors que celui-ci est supérieur à 1 mois. Cet intérim ne pourra dépasser 6 mois. Ce délai écoulé, un titulaire sera désigné. Toutefois, dans le cas où l'intérim aura été constitué par le remplacement d'un titulaire en congé de maladie, la titularisation ne pourra intervenir qu'à l'expiration d'un délai de 1 an. Ces dispositions ne s'appliquent pas aux remplacements de vacances, dans la limite toutefois où le remplacement ne dépasse pas le temps de congé annuel d'une seule personne ».
4- Vous annonciez lors de la dernière réunion des DP que des titularisations auront lieu prochainement. Qu'en est-il sachant que dans certaines éditions il y a urgence, comme à Beauvais-Clermont, qui compte 3 CDD sur 8 titulaires ?

Réponse : Des titularisations auront effectivement lieu prochainement. Comme indiqué lors des précédentes réunions , le processus de recrutement suit son cours.


5-Pourquoi les compte-rendus de DP ne sont pas envoyés par mail à l'ensemble du personnel ?

Réponse : Le principe d’un affichage des comptes rendus sera maintenu. Il n’est pas utile d’encombrer des boîtes mails souvent pleines.

6- En septembre dernier, vous annonciez la mise en place d'un trombinoscope des salariés, sachant que l'on ne connaît pas tout le monde, où en êtes-vous ?

Réponse : Ce projet, non prioritaire, a été mis en « stand by ».

7- Au niveau de la réorganisation des locaux au sein du siège, comment se fait-il que les choix des journalistes au niveau des emplacements n'ont pas été respectés ?

Réponse : Les problèmes ont été réglés, et en principe les emplacements respectés en fonction des nouvelles localisations des services.

8- Prévoyez-vous des aménagements dans le bureau de Péronne, sachant que les emplacements de bureaux ne sont pas toujours adaptés ?

Réponse : Nous gérons actuellement les aménagements du siège social, l’agence de Péronne doit nous transmettre ses besoins, nous verrons en fonction du matériel disponible si nous pouvons y répondre.

lundi 18 avril 2011

Merci patron !

Cela ne vous a pas échappé : la feuille de paie de mars affiche une augmentation de salaire de 0,5%. Le DG l'avait annoncée lors du comité d'entreprise du même mois. " A la suite de l'échec des négociations nationales sur la question des salaires, le SPQR a décidé une hausse de 1,5% pour l'année 2011, répartie en 3 fois 0,5% appliquée sur les minima", déclarait-il, ajoutant : "Au niveau du CP, la première hausse de 1,5% sera appliquée à l'ensemble des salaires, et non pas uniquement aux minima." La CFDT en prend acte mais rappelle qu' au plan national, l'intersyndicale des journalistes CFDT-CFTC-CGC-CGT-FO-SNJ revendique :

  • une augmentation de 2% sur les salaires réels au titre du début de l'année 2011 avec un rendez-vous en septembre pour analyser la hausse des prix.

  • un rattrapage de 1% au titre de l'année 2010

  • l'ouverture de négociations salariales de branche qui, jusqu'à ce jour, ne sont pas tenues. Le SPQR, lui, ne souhaite ni accord de branche, ni évolution des salaires.

Bienvenue chez les ch'tis
En ces temps difficiles, si l'argent est rare pour les salaires, il ne fait pas défaut lorsqu'il s'agit de répondre à l'invitation des patrons du groupe qui organisent le 12 mai prochain, une petite "sauterie" au Zénith de Lille. On va jusqu'à l'excès de zèle. Ainsi, afin de permettre à "tous ceux qui sont intéressés" d'effectuer le déplacement, la direction n'hésite pas à affréter un car spécial au départ d'Amiens. Elle autorise même ceux qui travaillent ce jour-là à assister à la réunion "à condition que le service n'en soit pas déstabilisé". Une grand'messe à la gloire de nos saints patrons vaut bien ce petit effort (financier). D'autant qu'un Zénith devant des fauteuils vides, ça ferait désordre. Pendant ce temps-là, la CFDT qui réclame le remplacement d'une de ses élues du comité d'entreprise afin de lui permettre d'exercer son mandat (3 jours par mois) se voit opposer une fin de non-revecoir. "Les caisses sont vides", nous répond-on en substance. Visiblement pas pour tout !

mardi 8 mars 2011

Retour à la case départ

Deux sections syndicales de journalistes du CP, la CGT et le SNJ, viennent de dénoncer l'accord sur la durée du travail, signé le 3 février 2011 par la CFDT. Ils l'ont fait dans un courrier non daté, expédié par lettre recommandée avec accusé de réception du 4 mars 2011 à la direction et à notre délégué syndical.
Dont acte ! La CFDT ne polémiquera pas sur le sujet. Nous avons pris nos responsabilités en signant cet accord. Une signature défensive, comme nous l'avons expliqué en son temps (lire "La CFDT signe l'accord sur le temps de travail", le 4 février 2011), loin de nous satisfaire mais malheureusement conforme aux engagements de la VdN en la matière.
Rappelons que les 200 jours travaillés par an sans compensation faisaient partie du plan de reprise du journal présenté en 2009 par les "gentils ch'tis" et approuvé par l'ensemble des élus CGT du Comitié d'entreprise, son secrétaire en tête. Une seule voix s'y était opposée : celle de l'élu journaliste CFDT.
Demain, nous aurons à négocier un nouveau texte. La CFDT entend prendre toute sa part à son élaboration et à son amélioration. Tant mieux si la dénonciation du précédent par le SNJ et la CGT permettent d'aller plus loin.
Car depuis la reprise du journal, nous assistons effectivement à "un recul sans précédent en matière d'acquis sociaux" qui s'est matérialisé dès juillet 2010 par la signature d'un accord salarial où les jeunes journalistes ont perdu plusieurs centaines d'euros. Et celui-là, la CFDT ne l'a pas signé.
Les bons comptes...
Autre retour à la case départ : celui du responsable financier. Après six mois passés à Lille, il revient au bercail, "suite aux difficultés rencontrées pour pourvoir à son remplacement" à Amiens, comme le stipulent joliment les "gentils ch'tis".
La chef de service recrutée via un cabinet spécialisé n'a visiblement pas donné satisfaction et la direction l'a aimablement invitée à quitter l'entreprise le 20 mars prochain.
Le mois dernier, la direction n'avait pas été en mesure de présenter les comptes de résultats au Comité d'entreprise. Elle avait mis ce retard sur des problèmes informatiques. Le problème était visiblement ailleurs.
Concurrence
"20 minutes", le quotidien gratuit actuellement diffusé dans 14 villes de France, sera présent à Amiens dès le mercredi 16 mars 2011. Le journal l'annonce sur son site. La capitale picarde figure en tête de liste (alphabétique) des vingt nouvelles agglomérations qu'il entend desservir.
Cette arrivée ne semble pas inquiéter notre rédaction en chef, particulièrement discrète sur le sujet, et toute auréolée d'un frémissement des ventes depuis le lancement de la nouvelle formule. Pourvu que "20 minutes" ne gâche pas cette euphorie.

mardi 1 mars 2011

Paroles, paroles

Quatorze mois après la reprise du CP par les "gentils ch'tis" qu'en est-il des promesses et des déclarations faites aux salariés ? La CFDT a voulu faire le point. Pour cela, elle s'est replongée dans le compte-rendu du comité d'entreprise du 24 juin 2009 et dans l'offre du repreneur en date du 4 juin 2009.
En voici en vrac, quelques extraits.

"Le CP doit poursuivre sa mission dans le respect des valeurs de la profession et de celles affichées par le titre depuis sa création."
Le respect des valeurs de la profession ne sont que sur le papier et dans les belles déclarations d'"albertlondres" qui ne supporte pas une rédaction indépendante. Il en a encore fait la démonstration ce lundi 28 février 2011. Au cours d'une réunion avec les journalistes de la locale d'Amiens, il a déploré qu'il existe encore quelques fortes têtes. Il n'a pas dit qu'il allait les mâter mais ses sous-entendus en disaient long sur le mépris et la haine qu'il leur porte.

"Toutes les pages d'information du journal continueront d'être entièrement réalisées à Amiens par la rédaction du CP et des différents bureaux."
Sauf qu'en début d'année un supplément VdN sur la TNT nous a été imposé en cahier central avec, il est vrai, une seule petite page alibi consacrée à la Picardie et rédigée par un membre de la rédaction du CP.

"Le projet éditorial sera conduit par la direction du CP avec la rédaction en chef et des groupes de travail formés des journalistes qui souhaitent y participer. Les organisations syndicales y seront associées."
La première partie de l'engagement a été scrupuleusement respectée même si les journalistes un peu trop turbulents des groupes de travail ont vite été écartés. Quant aux organisations syndicales, elles attendent encore d'être "associées".

"L'ensemble des mesures préconisées par la VdN vise seulement à faire revenir le CP dans le droit commun de la PQR qui n'est en rien "moins disant social".
Ces gens là ont une vision bien à eux du plus disant social. Leur nouvelle grille de salaires est si bien revalorisée qu'un CDD version scop a pu perdre 500 euros par mois quand nos nouveaux maîtres lui ont proposé un contrat en CDI. Ajoutons-y des RTT réduites de 6 jours par an sans aucune compensation.

"L'obsolescence de la rotative à Amiens fait peser un risque sur la sortie régulière du journal."
Un joli prétexte pour fermer l'imprimerie et le service informatique amiénois et rentabiliser la roto lilloise. Moins d'un mois après le départ du dernier informaticien, nous enregistrions une non parution. En cause : une panne informatique. Des signes avant coureurs avaient été détectés quelques jours plus tôt mais comme il n'y a plus personne pour s'en inquiéter, on est allé tout droit dans le mur. Au final, plusieurs dizaines de milliers d'euros perdus. Mais c'est encore moins cher que 25 ouvriers du Livre et six informaticiens.

"Le groupe pratique avec ses partenaires sociaux un dialogue social de qualité."
Le groupe convoque les partenaires sociaux à des réunions de négociation. Mais le groupe n'a à leur proposer que du moins disant social et ne tient jamais compte de leurs propositions. Le groupe entretient la précarité à la rédaction avec à ce jour 14 CDD sur des postes de CDI. Le groupe n'aime pas les rédactions indépendantes et fait semblant de leur donner la parole en créant un conseil de rédaction où les journalistes n'auront aucun contre pouvoir.

"Dans le futur nous n'envisageons pas une structure bicéphale président-directeur général. Il n'y aura qu'un seul PDG pour la société."
Celle-là, on se la gardait pour la fin. Elle émane de notre "vertueux pluraliste". Elle figure en bonne place dans le compte-rendu du CE du 24 juin 2009 et résume la valeur des propos de ceux qui prennent parfois des engagements "irrévocables".
En novembre 2010, "laVoixdesonmaître", PDG depuis un an, annonçait officiellement son départ. Dans la foulée, notre "vertueux pluraliste" déclarait qu'il serait remplacé par un président et un directeur général. Comme le délégué CFDT lui demandait pourquoi ce dédoublement du poste, il répondait avec son aplomb habituel que c'était dans la tradition du groupe. Tout comme le non respect des engagements !

vendredi 25 février 2011

Halte à la précarité !

Treize contrats à durée déterminée (CDD) au 1er février 2011 !
Les "gentils ch'tis" qui s'étaient engagés lors de la reprise du journal à ne pas faire de "moins disant social", continuent d'entretenir une certaine précarité à la rédaction.
Certes, ils ont procédé à cinq embauches au début du mois. Mais depuis le 12 janvier 2011, le prétexte du "surcroît de travail pour cause de nouvelle formule" ne peut plus être invoqué d'autant qu'une majorité de ces CDD occupe des postes laissés vacants par des journalistes partis en clause de cession.
Pour la CFDT, cette précarité devient insupportable. Insupportable en premier lieu pour ceux et celles qui sont concernés. La plupart, en poste depuis des mois, ont vu leur contrat renouvelé une voire deux fois, quand ce n'est pas plus.
A plusieurs reprises, la CDFT a alerté la direction en Comité d'entreprise ou en délégués du personnel. Les réponses sont toujours les mêmes. En substance, les "gentils ch'tis" prétextent la nécessité de bien tester avant de recruter définitivement ces salariés précaires. Traduction syndicale : exploitons-les bien, pressurons-les, apprenons-leur la soumission pour en faire de bons soldats du journalisme comme "albertlondres" les aime.
Considérant que depuis le lancement de la nouvelle formule, la présence d'aucun CDD n'est justifiée, la CFDT a saisi, la semaine dernière, l'inspection du Travail. Un dossier complet de la situation lui a été remis. Reste à attendre quelle suite sera donnée à notre intervention.
Mobilité : l'inspection du Travail saisie
"albertlondres" adore le jeu des chaises musicales. Muter Untel ici et Tel autre là, c'est son jeu favori. A croire qu'il n'existe que par çà. Le problème, c'est que son petit manège à un coût. Il existe en effet dans l'entreprise un accord de mobilité (dénoncé en février 2010 par les nouveaux maîtres mais toujours en vigueur jusqu'au 3o avril 2011) qui prévoit d'accorder des éléments valorisants aux journalistes déplacés. Parmi ces éléments : une prime d'un mois de salaire.
Jusqu'à présent cette prime a toujours été versée.
Depuis décembre 2010, la "gentille DRH" refuse de la verser si l'intéressé ne fournit pas la preuve que sa mutation s'est accompagnée d'un déménagement. Où a-t-elle lu dans l'accord que cette prime était liée à un déménagement ? La CFDT lui a posé la question à plusieurs reprises. On attend toujours la réponse.
Mais notre patience à des limites. Nous avons donc aussi saisi l'inspection du Travail sur ce sujet. Il lui appartiendra, au regard du texte et de son application antérieure, de dire qui de la direction ou de la CFDT fait une bonne lecture d'un accord qui, jusqu'alors, n'avait soulevé aucun problème.

"Le groupe pratique avec ses partenaires sociaux un dialogue social de qualité", a écrit notre "vertueux pluraliste" en juin 2009 pour séduire les sociétaires quand il s'agissait de reprendre la scop. Nos démarches ci-dessus témoignent de cette "qualité".
Une qualité qu'un cabinet d'audit ne va pas manquer de confirmer. Les "gentils ch'tis" qui "ont souhaité mesurer le degré de satisfaction au travail de l'ensemble des salariés du groupe", lui ont confié une enquête interne sur le sujet. Résultats connus en juin 2011.
Personne n'imagine qu'elle pourrait être négative.