Pour la première fois depuis la création de sa section au Courrier picard, à la fin des années 1970, la CFDT accède au poste de secrétaire du comité d'entreprise. Mettant ainsi un terme à l'hégémonie de la CGT depuis la Libération (exception faite d'un intermède FO dans les années 1980).
Suite aux résultats des élections du personnel du 15 octobre 2013, la CFDT avait clairement annoncé la couleur : nous postulerions aux fonctions de secrétaire du CE et du CHSCT.
Le secrétaire sortant CGT ayant "choisi de ne pas se représenter", les cinq titulaires du CE (deux CFDT, un SNJ, un SNJ-CGT, un CGC) n'avaient plus qu'un candidat en lice : celui de la CFDT. Après un vote à bulletin secret, Joël Cyprien (journalistes CFDT) était élu ( 3 voix, 1 abstention, 1 non-vote). Dans la foulée, la trésorière sortante, Sylviane Pruvost (employés CFDT) était reconduite dans sa fonction (4 voix, 1 abstention). Le poste de secrétaire adjoint revenait à l'élu SNJ (4 voix, 1 abstention).
Au CHSCT, trois postes étaient à pourvoir soit un par collège. La CFDT en recueille deux. Chez les employés, Giliane Toutée est élue avec 8 voix (sur 10). Chez les journalistes, Christophe Berger devance d'une voix (5 contre 4) le candidat CGT.
"Maintenant, les ennuis commencent", a déclaré d'entrée le nouveau secrétaire, reprenant à son compte la célèbre formule d'un ministre du Front Populaire. Il ne croyait pas si bien dire. La direction en préambule avait, pour la première fois dans l'histoire du journal, fait remarquer que la loi l'autorisait à participer à l'élection du secrétaire du CE mais qu'elle n'en ferait rien. Dommage !
Il eut été amusant de la voir apporter son suffrage à un adversaire de la CFDT d'autant qu'en cas d'égalité (3 contre 3) notre candidat aurait été élu... au bénéfice de l'âge.
Elle nous réservait une autre surprise. Constatant que l'effectif de l'entreprise était désormais inférieur à 150, elle annonçait que les réunions de CE ne seraient plus mensuelles mais auraient lieu tous les deux mois. Une décision qui a provoqué une vive protestation des élus et donné l'occasion au nouveau secrétaire d'entamer son mandat en demandant un vote. A une large majorité (4 voix), le comité d'entreprise s'est prononcé pour le maintien des réunions mensuelles (1 abstention de la CGC).
En vain !
vendredi 15 novembre 2013
vendredi 18 octobre 2013
En tête partout, une première !
Le résultat des élections du personnel du mardi 15 octobre 2013 a dépassé toutes nos espérances. La liste d'union CFDT-FO est en tête, tant en titulaires qu'en suppléants, au comité d'entreprise et en délégués du personnel.
Que tous ceux qui nous apportés leurs suffrages en soient ici remerciés. Grâce à eux, nous allons pouvoir poursuivre notre action.
Dans un contexte difficile lié aux négociations CCI-Newsgate, la forte participation au scrutin (70 votants sur 92 inscrits, 76%) est un message clair des salariés à la direction et à la rédaction en chef.
En votant pour les candidats CFDT-FO, la rédaction a apporté son soutien aux organisations syndicales qui refusent des accords au rabais sur les qualifications et les droits d’auteur.
Le texte sur les qualifications qu’on veut nous imposer est moins disant que celui en vigueur. La perte de la prime de pilotage n’est pas compensée et les nouvelles compétences exigées ne font l’objet d’aucune revalorisation salariale.
Quant aux droits d’auteur, les indemnités (500 euros brut) sont très éloignées de celles de la Voix du Nord (700 euros), sur lesquelles nous demandons à être alignés. Aussi CFDT, FO et SNJ ont décidé de saisir la Commission d’arbitrage des droits d’auteur des journalistes.
Au Comité d’entreprise, notre liste arrive en tête en titulaires avec
27 voix (19 CGT et 15 SNJ). En suppléants avec 30 voix (18 CGT,
16 SNJ), il a manqué une voix pour obtenir un deuxième siège.
Joël Cyprien, élu titulaire, postulera au poste de secrétaire du CE.
En délégué du personnel, CFDT-FO avec 26 voix en titulaires et en suppléants arrive aussi en tête devant le SNJ (19 voix titulaires, 24 suppléants) et la CGT (18 et 15).
Christophe Berger sera candidat au CHSCT.
Que tous ceux qui nous apportés leurs suffrages en soient ici remerciés. Grâce à eux, nous allons pouvoir poursuivre notre action.
Dans un contexte difficile lié aux négociations CCI-Newsgate, la forte participation au scrutin (70 votants sur 92 inscrits, 76%) est un message clair des salariés à la direction et à la rédaction en chef.
En votant pour les candidats CFDT-FO, la rédaction a apporté son soutien aux organisations syndicales qui refusent des accords au rabais sur les qualifications et les droits d’auteur.
Le texte sur les qualifications qu’on veut nous imposer est moins disant que celui en vigueur. La perte de la prime de pilotage n’est pas compensée et les nouvelles compétences exigées ne font l’objet d’aucune revalorisation salariale.
Quant aux droits d’auteur, les indemnités (500 euros brut) sont très éloignées de celles de la Voix du Nord (700 euros), sur lesquelles nous demandons à être alignés. Aussi CFDT, FO et SNJ ont décidé de saisir la Commission d’arbitrage des droits d’auteur des journalistes.
Au Comité d’entreprise, notre liste arrive en tête en titulaires avec
27 voix (19 CGT et 15 SNJ). En suppléants avec 30 voix (18 CGT,
16 SNJ), il a manqué une voix pour obtenir un deuxième siège.
Joël Cyprien, élu titulaire, postulera au poste de secrétaire du CE.
En délégué du personnel, CFDT-FO avec 26 voix en titulaires et en suppléants arrive aussi en tête devant le SNJ (19 voix titulaires, 24 suppléants) et la CGT (18 et 15).
Christophe Berger sera candidat au CHSCT.
COMITE D'ENTREPRISE
Titulaires ( 61 suffrages exprimés)
CFDT-FO : 27 (élu Joël CYPRIEN)
CGT : 19 (élu Ph. FLUCKIGER)
SNJ : 15 (élu G. RIVALLAIN)
Suppléants (64 suffrages exprimés)
CFDT-FO : 30 (élu David VANDEVOORDE)
CGT : 18 (élu G. LECARDONNEL)
SNJ : 16 (élu F. DOUCHET)
DELEGUES DU PERSONNEL
Titulaires (63 suffrages exprimés)
CFDT-FO : 26 (élu Christophe BERGER)
SNJ : 19 (élue C. MARILLOT )
CGT : 18 (élu T. GRIOIS)
Suppléants (65 suffrages exprimés)
CFDT-FO : 26 (élue Pascale ENGEL)
SNJ : 24 (élu D. DESBLEDS)
CGT : 15 (élu G. CHARRIERES)
lundi 30 septembre 2013
Sept (bonnes) raisons de voter CFDT
Le mardi 15 octobre 2013, les salariés du Courrier picard sont appelés à élire pour trois ans leurs représentants au Comité d'entreprise et en délégués du personnel. Deux instances composées de 5 élus titulaires et 5 élus suppléants. Dans chacune d'elles, trois sièges sont réservés aux journalistes, un aux employés et un aux cadres administratifs.
Liste d'union avec FO
En décembre 2010, lors du précédent scrutin, la rédaction ne disposait au
Comité d'entreprise que de deux élus dont un titulaire CFDT (Joël
Cyprien). Le troisième siège attribué cette année est celui réservé auparavant
aux services techniques que la direction a liquidés en juin 2012.
En délégués du personnel, la CFDT a pu compter sur le travail assidu de Christophe Berger (titulaire) et Pascale Engel (suppléante).
Pendant trois ans, les élus CFDT au CE et en DP n'ont ménagé ni leur temps ni leur peine - comme en témoignent les comptes rendus CE ou DP - pour défendre la rédaction et l'informer au mieux des tractations de nos dirigeants (Rossel, Voix du Nord, direction, rédaction en chef).
La CFDT a décidé de s'associer à nouveau à FO pour ces élections avec des listes représentatives de tous les secteurs de la rédaction (siège, bureaux détachés, sports, photo).
En délégués du personnel, la CFDT a pu compter sur le travail assidu de Christophe Berger (titulaire) et Pascale Engel (suppléante).
Pendant trois ans, les élus CFDT au CE et en DP n'ont ménagé ni leur temps ni leur peine - comme en témoignent les comptes rendus CE ou DP - pour défendre la rédaction et l'informer au mieux des tractations de nos dirigeants (Rossel, Voix du Nord, direction, rédaction en chef).
La CFDT a décidé de s'associer à nouveau à FO pour ces élections avec des listes représentatives de tous les secteurs de la rédaction (siège, bureaux détachés, sports, photo).
A l'écoute de la rédaction
Voter CFDT, c'est faire confiance à des élus indépendants du
pouvoir et à l'écoute toute l'année de la rédaction.
Voter CFDT, c'est donner la parole à des élus qui ne signeront pas un chèque en blanc à la direction dans les négociations CCI-Newsgate et droits d'auteur.
Voter CFDT,
c'est soutenir un syndicat qui revendique 5 points d'indice supplémentaires à
chaque échelon de la grille salariale dans le cadre des nouvelles compétences
exigées par Newsgate.
Voter CFDT, c'est exiger le maintien d'un effectif de 87 CDI à la rédaction et rappeler à la direction, comme nous l'avons fait en septembre, qu'elle n'a pas tenu ses engagements de mars dernier de remplacer numériquement le départ du rédacteur en chef.
Voter CFDT, c'est défendre une juste rémunération pour les futurs secrétaires d'édition et ne pas écouter les sirènes de la rédaction en chef. Un journaliste qui, aujourd'hui, accepte ce nouveau poste perdra de 100 à 200 euros par mois avec la disparition de ses primes de pilotage, d'astreinte faits divers, d'appareil photo et de photos.
Voter CFDT, c'est militer pour une prime droits d'auteur identique dans tout le groupe Voix du Nord et alignée sur celle de nos confrères lillois à savoir 700 euros par an. C'est refuser les misérables 500 euros brut de la direction qui, déduction faite des 200 euros actuels, ne se résumeront qu'à un petit 220 euros net de plus.
Voter CFDT, c'est encourager un syndicat qui a été le seul à signer un accord sur l'égalité hommes-femmes dans une entreprise où aucune femme ne figure parmi les cadres dirigeants.
Le mardi 15 octobre 2013
Votez pour la liste CFDT-FO
Votez pour la liste CFDT-FO
jeudi 28 mars 2013
Un mois de perdu
La rédaction du CP conservera son effectif de 87 journalistes CDI. Il a fallu un mois de réflexion à la direction pour qu'elle renonce à supprimer un poste de titulaire à la rédaction à la suite du départ à L'Union de Reims du rédacteur en chef.
"On continue sur une rédaction à 87 postes", a annoncé, non sans mal, le DG lors de la cinquième réunion de négociations sur le projet Newsgate, le mardi 26 mars 2013. La CFDT a dû insister pour qu'il précise qu'il s'agissait bien de postes en CDI.
Ce poste qui figure dans les engagements de la direction de décembre dernier lors de l'ouverture des négociations, le DG n'est pas revenu dessus sans culpabiliser ces syndicats irresponsables. "Un chef d'entreprise doit faire face à un certain sens de l'anticipation qui peut passer par le non remplacement d'un départ", nous a-t-il confessé avant d'ajouter : "A ne pas voir la réalité, elle finit par vous rattraper."
Une réalité qu'il n'a, de toute évidence, vue que d'un oeil puisque ce n'est pas un départ qu'il a enregistré mais deux. Le second étant celui de la DRH, remplacée dans la foulée (mais avec une qualification et un salaire inférieurs à la précédente) sans que son "sens de l'anticipation" ne soit altéré.
Son obstination nous a fait perdre un mois, la CFDT et l'ensemble des syndicats de la rédaction ayant décidé de ne revenir à la table des négociations que sur la base de 87 journalistes CDI.
Le nouveau rédacteur en chef qui piaffait d'impatience, a alors pu présenter une partie de son projet d'organisation Newsgate.On a ainsi appris que "notre métier n'était pas de faire le journal mais de recueillir de l'info et de la diffuser". Une belle définition tempérée par un constat : "C'est le papier qui nous fait vivre". Malgré tout il faudra que demain "personne ne puisse dire que le numérique, ce n'est pas mon métier".
Les postulats établis, circulez, il n'y a rien à négocier !
La décentralisation du reportage, ces fameuses cellules actu, faits divers, justice qu'on veut disperser aux quatre coins de notre belle province se fera quels que soient les arguments avancés pour dénoncer l'absurdité de l'opération. Une concession cependant : les délocalisés ne dépendront pas hiérarchiquement des chef d'éditions, comme annoncé en début de réunion, mais resteront attachés au chef de desk.
Les syndicats ont rappelé l'engagement du patron de Rossel lors d'une réunion tenue à Lille : les journalistes qui éprouveront des difficultés à s'adapter au tout numérique ne doivent pas être laissés sur le bas de la route. Cet engagement devra figurer dans l'accord.
Prochaine réunion le 9 avril 2013. Il y sera question de la journée type d'un journaliste Shiva au CP et de la définition des postes dans le futur accord de qualification.
"On continue sur une rédaction à 87 postes", a annoncé, non sans mal, le DG lors de la cinquième réunion de négociations sur le projet Newsgate, le mardi 26 mars 2013. La CFDT a dû insister pour qu'il précise qu'il s'agissait bien de postes en CDI.
Ce poste qui figure dans les engagements de la direction de décembre dernier lors de l'ouverture des négociations, le DG n'est pas revenu dessus sans culpabiliser ces syndicats irresponsables. "Un chef d'entreprise doit faire face à un certain sens de l'anticipation qui peut passer par le non remplacement d'un départ", nous a-t-il confessé avant d'ajouter : "A ne pas voir la réalité, elle finit par vous rattraper."
Une réalité qu'il n'a, de toute évidence, vue que d'un oeil puisque ce n'est pas un départ qu'il a enregistré mais deux. Le second étant celui de la DRH, remplacée dans la foulée (mais avec une qualification et un salaire inférieurs à la précédente) sans que son "sens de l'anticipation" ne soit altéré.
Son obstination nous a fait perdre un mois, la CFDT et l'ensemble des syndicats de la rédaction ayant décidé de ne revenir à la table des négociations que sur la base de 87 journalistes CDI.
Le nouveau rédacteur en chef qui piaffait d'impatience, a alors pu présenter une partie de son projet d'organisation Newsgate.On a ainsi appris que "notre métier n'était pas de faire le journal mais de recueillir de l'info et de la diffuser". Une belle définition tempérée par un constat : "C'est le papier qui nous fait vivre". Malgré tout il faudra que demain "personne ne puisse dire que le numérique, ce n'est pas mon métier".
Les postulats établis, circulez, il n'y a rien à négocier !
La décentralisation du reportage, ces fameuses cellules actu, faits divers, justice qu'on veut disperser aux quatre coins de notre belle province se fera quels que soient les arguments avancés pour dénoncer l'absurdité de l'opération. Une concession cependant : les délocalisés ne dépendront pas hiérarchiquement des chef d'éditions, comme annoncé en début de réunion, mais resteront attachés au chef de desk.
Les syndicats ont rappelé l'engagement du patron de Rossel lors d'une réunion tenue à Lille : les journalistes qui éprouveront des difficultés à s'adapter au tout numérique ne doivent pas être laissés sur le bas de la route. Cet engagement devra figurer dans l'accord.
Prochaine réunion le 9 avril 2013. Il y sera question de la journée type d'un journaliste Shiva au CP et de la définition des postes dans le futur accord de qualification.
vendredi 15 février 2013
Du CDD dans l'air
La quatrième réunion de négociation sur CCI Newsgate tenue le mardi 12 février 2013, n'a pas permis d'avancer. Nous nous étions quittés quinze jours plus tôt sur le refus de la direction de pourvoir le poste laissé vacant par le départ à Reims du rédacteur en chef. Ainsi de 87 CDI, la rédaction passait à 86.
Inacceptable pour les syndicats.
Soucieux de "ne pas s'inscrire dans un effectif gravé dans le marbre", le directeur général nous a alors généreusement proposé de "garder l'effectif à 87 en faisant appel à un CDD pour les mois à venir". Un CDD dont la durée est restée floue. Il n'a pas voulu la préciser, se contentant d'un : "On ne part pas sur un CDD de trois mois mais de plus long terme". Combien ? On attend toujours la réponse.
Par contre, quand les représentants CFDT ont demandé comment seraient compensés d'autres éventuels départs volontaires, la réponse a, cette fois-ci, été précise : "Par des CDD".
Comment le DG justifie-t-il sa décision ? En raison des mauvais résultats de la publicité. En clair, plus le chiffre d'affaires de la pub est mauvais, plus les effectifs de la rédaction diminuent.
Malgré tout, on nous demande de réaliser un journal de qualité en mettant en place un système rédactionnel ambitieux et, comme la direction l'a reconnu à plusieurs reprises, qui exige des moyens en personnel supplémentaires
Mais le summum de la rhétorique nordiste (et du mépris à notre égard) a été atteint quand notre représentant de la VdN a soutenu que, dans le communiqué intersyndical publié le 28 janvier 2013, nous n'avions jamais demandé 87 CDI mais... 87 journalistes.
De tels propos laissent mal augurer des discussions futures. Il sera en effet très difficile de négocier avec des gens qui usent d'arguments aussi spécieux.
Aussi, l'ensemble des syndicats de journalistes a refusé d'entendre le nouveau rédacteur en chef sur le nouvel organigramme de la rédaction tant que la question de l'effectif CDI ne sera pas réglée.
Autre inquiétude pour les syndicats, une petite phrase lancée par le rédacteur en chef à propos de Newsgate : "Le projet exige des moyens. On ne touche pas à l'un sans toucher à l'autre." S'agit-il de préparer les esprits à une réduction des moyens qui permettrait de justifier une réduction des effectifs ? La CFDT le craint.
Inacceptable pour les syndicats.
Soucieux de "ne pas s'inscrire dans un effectif gravé dans le marbre", le directeur général nous a alors généreusement proposé de "garder l'effectif à 87 en faisant appel à un CDD pour les mois à venir". Un CDD dont la durée est restée floue. Il n'a pas voulu la préciser, se contentant d'un : "On ne part pas sur un CDD de trois mois mais de plus long terme". Combien ? On attend toujours la réponse.
Par contre, quand les représentants CFDT ont demandé comment seraient compensés d'autres éventuels départs volontaires, la réponse a, cette fois-ci, été précise : "Par des CDD".
Comment le DG justifie-t-il sa décision ? En raison des mauvais résultats de la publicité. En clair, plus le chiffre d'affaires de la pub est mauvais, plus les effectifs de la rédaction diminuent.
Malgré tout, on nous demande de réaliser un journal de qualité en mettant en place un système rédactionnel ambitieux et, comme la direction l'a reconnu à plusieurs reprises, qui exige des moyens en personnel supplémentaires
Mais le summum de la rhétorique nordiste (et du mépris à notre égard) a été atteint quand notre représentant de la VdN a soutenu que, dans le communiqué intersyndical publié le 28 janvier 2013, nous n'avions jamais demandé 87 CDI mais... 87 journalistes.
De tels propos laissent mal augurer des discussions futures. Il sera en effet très difficile de négocier avec des gens qui usent d'arguments aussi spécieux.
Aussi, l'ensemble des syndicats de journalistes a refusé d'entendre le nouveau rédacteur en chef sur le nouvel organigramme de la rédaction tant que la question de l'effectif CDI ne sera pas réglée.
Autre inquiétude pour les syndicats, une petite phrase lancée par le rédacteur en chef à propos de Newsgate : "Le projet exige des moyens. On ne touche pas à l'un sans toucher à l'autre." S'agit-il de préparer les esprits à une réduction des moyens qui permettrait de justifier une réduction des effectifs ? La CFDT le craint.
jeudi 31 janvier 2013
87, pas un de moins !
Nous publions, ci-dessous, le communiqué commun des sections CFDT, SNJ-CGT, SNJ et SGJ-FO du Courrier picard suite au refus du directeur général de maintenir 87 postes de journalistes à la rédaction.
"Comme
prévu, hélas, la troisième réunion de négociations sur la mise en place de CCI
Newgate a tourné court ce mardi 29 janvier. La direction ayant refusé d'assumer
un engagement du rédacteur en chef sur l'effectif futur de la rédaction, les
syndicats ont quitté la table.
"Il
y a deux semaines, Didier Louis avait entamé la séance en rappelant que
l'effectif serait de 87 journalistes au début de la négociation, et qu'il
serait de 87 à la fin.
"Une
semaine plus tard, lors d'un comité d'entreprise, Gabriel d'Harcourt refusait
d'assumer ce chiffre et annonçait que Didier Louis, dont le départ avait été
officialisé entre deux, ne serait pas remplacé numériquement.
"Les
syndicats rappellent qu'il n'est pas possible
de négocier sainement si les règles ne sont pas clairement établies d'entrée de
jeu. Une règle élémentaire en matière de
négociations, veut que les engagements pris soient respectés. Nous exigeons que les négociations reprennent là où elles
en étaient arrivées le 14 janvier. A savoir un effectif de départ de 87
journalistes.
"Tant
que cette condition ne sera pas remplie, nous ne reviendrons pas à la table des
négociations. Il appartient à la direction de créer désormais, les conditions
d'une négociation sérieuse et sereine, en rétablissant l'indispensable climat
de confiance."
Amiens,
le
29 janvier 2013
samedi 26 janvier 2013
Touche pas à mon poste
Les négociations sur le bi-média sont mal parties.
Déjà à la sortie de la première réunion le lundi 14 janvier 2013, la CFDT faisait part de son scepticisme quant à la volonté de la direction d'engager de véritables négociations (lire l'article précédent Newsgate ou les limites de la négociation).
Une semaine plus tard à l'occasion du comité d'entreprise du lundi 21 janvier 2013, nouvelle douche froide. Le directeur général qui avait annoncé le matin même par mail le départ du rédacteur en chef et de la DRH pour L'Union (où ils retrouveront Daniel Hutier, ancien DG du Courrier), déclarait que l'effectif de la rédaction passerait ainsi de 87 à 86 journalistes.
La fonction de rédacteur en chef n'est certes pas laissée vacante puisque le rédacteur en chef délégué, parachuté à Amiens par la VdN en septembre 2010, devient, deux ans et demi après, le nouveau patron de la rédaction (1). Mais la direction en profite pour supprimer un poste au motif que les temps sont durs et que les économies s'imposent. Surtout que l'actionnaire (toujours lui) exige une rentabilité de 10%.
Pourtant des économies, le départ de celui qui a été recruté à grands frais en février 2003 va permettre d'en faire de substantielles. Nous estimons à la CFDT que la masse salariale sera réduite au minimum de 130 000 à 150 000 euros par an. De quoi recruter à moindre coût plusieurs jeunes confrères !
Cette décision est en complète contradiction avec les propos tenus huit jours plus tôt par le futur ex-rédacteur en chef. "Le cadre imparti pour la mise en place du bi-média est de 87 journalistes" affirmait-il en présentant aux partenaires sociaux un nouvel organigramme de la rédaction avec... 87 journalistes. Les syndicats détiennent une copie de ce document.
Ce n'est pas la première fois que l'actionnaire principal du CP par la voix de son directeur général se désavoue. Les 17 salariés du prépresse licenciés le 30 juin dernier en savent quelque chose : lors du rachat du journal en 2009, la VdN s'était engagée à développer leurs métiers. Trois ans après, ils émargeaient à Pôle emploi.
En 2013, l'arrivée du nouveau système bi-média CCI Newsgate exige des effectifs conséquents. A tel point qu'à Lille, la direction les a renforcés et que l'accord signé avec les partenaires sociaux étoffe ceux de la rédaction.
Au Courrier picard, l'effectif de 87 journalistes est à nos yeux très insuffisant pour mener à bien le projet. Nous avions cependant accepté de nous en contenter, bien décidés à exiger en contrepartie un effort salarial envers une rédaction dont on va exiger de nouvelles compétences et plus de travail.
Cette revendication non seulement la CFDT la maintient mais elle ne signera aucun accord d'entreprise tant que les engagements sur une rédaction à 87 journalistes ne seront pas respectés.
(1). La CFDT a demandé à quel indice était rémunéré le nouveau rédacteur en chef. Réponse du directeur général : "Cela ne vous regarde pas". On aurait pourtant aimé savoir si les économies sur la masse salariale étaient bien appliquées à tous les échelons.
Déjà à la sortie de la première réunion le lundi 14 janvier 2013, la CFDT faisait part de son scepticisme quant à la volonté de la direction d'engager de véritables négociations (lire l'article précédent Newsgate ou les limites de la négociation).
Une semaine plus tard à l'occasion du comité d'entreprise du lundi 21 janvier 2013, nouvelle douche froide. Le directeur général qui avait annoncé le matin même par mail le départ du rédacteur en chef et de la DRH pour L'Union (où ils retrouveront Daniel Hutier, ancien DG du Courrier), déclarait que l'effectif de la rédaction passerait ainsi de 87 à 86 journalistes.
La fonction de rédacteur en chef n'est certes pas laissée vacante puisque le rédacteur en chef délégué, parachuté à Amiens par la VdN en septembre 2010, devient, deux ans et demi après, le nouveau patron de la rédaction (1). Mais la direction en profite pour supprimer un poste au motif que les temps sont durs et que les économies s'imposent. Surtout que l'actionnaire (toujours lui) exige une rentabilité de 10%.
Pourtant des économies, le départ de celui qui a été recruté à grands frais en février 2003 va permettre d'en faire de substantielles. Nous estimons à la CFDT que la masse salariale sera réduite au minimum de 130 000 à 150 000 euros par an. De quoi recruter à moindre coût plusieurs jeunes confrères !
Cette décision est en complète contradiction avec les propos tenus huit jours plus tôt par le futur ex-rédacteur en chef. "Le cadre imparti pour la mise en place du bi-média est de 87 journalistes" affirmait-il en présentant aux partenaires sociaux un nouvel organigramme de la rédaction avec... 87 journalistes. Les syndicats détiennent une copie de ce document.
Ce n'est pas la première fois que l'actionnaire principal du CP par la voix de son directeur général se désavoue. Les 17 salariés du prépresse licenciés le 30 juin dernier en savent quelque chose : lors du rachat du journal en 2009, la VdN s'était engagée à développer leurs métiers. Trois ans après, ils émargeaient à Pôle emploi.
En 2013, l'arrivée du nouveau système bi-média CCI Newsgate exige des effectifs conséquents. A tel point qu'à Lille, la direction les a renforcés et que l'accord signé avec les partenaires sociaux étoffe ceux de la rédaction.
Au Courrier picard, l'effectif de 87 journalistes est à nos yeux très insuffisant pour mener à bien le projet. Nous avions cependant accepté de nous en contenter, bien décidés à exiger en contrepartie un effort salarial envers une rédaction dont on va exiger de nouvelles compétences et plus de travail.
Cette revendication non seulement la CFDT la maintient mais elle ne signera aucun accord d'entreprise tant que les engagements sur une rédaction à 87 journalistes ne seront pas respectés.
(1). La CFDT a demandé à quel indice était rémunéré le nouveau rédacteur en chef. Réponse du directeur général : "Cela ne vous regarde pas". On aurait pourtant aimé savoir si les économies sur la masse salariale étaient bien appliquées à tous les échelons.
dimanche 20 janvier 2013
Newgates ou les limites de la négociation
Pendant trois mois, de janvier à mars 2013 , direction et syndicats du Courrier picard se retrouvent à raison d'une réunion tous les quinze jours pour négocier le passage du journal au bi-média.
Le système CCI Newsgate, imposé par l'actionnaire Voix du Nord, doit théoriquement entrer en fonction à l'automne 2013. Il va se traduire par d'importants changements dans les métiers, l'organisation du travail, les qualifications, les droits d'auteur. Ce sont ces différents sujets que les partenaires sociaux sont invités à discuter.
Discuter parce que jusqu'à présent le mot négocier n'apparaît nulle part (sauf pour les droits d'auteur) dans les documents de la direction qui ne parle que de réunions préparatoires. Ce que la CFDT a souligné pour le déplorer. Ces discussions ont donc été entamées le lundi 14 janvier 2013 avec une première réunion sur l'organisation de la rédaction (maintenue à 87 journalistes) telle que la conçoit la rédaction en chef.
Deux grosses modifications émergent :
1 - Le grand retour du secrétaire de rédaction
Supprimé il y a deux ans, il avait été remplacé par le poste de pilote. Cette qualification qui n'existe pas dans les grilles de salaires, était importée de Lille. Chaque localier devait, à tour de rôle, faire de la mise en page pendant une semaine. Aujourd'hui, la rédaction en chef constate les limites du système, dénoncé en son temps par la CFDT qui se réjouit du retour du SR dont elle a toujours défendu le principe, gage de qualité du journal.
Lors de leur mise en place, la CFDT avait milité pour une cellule unique. Demain, elles n'existeront plus. Les reporters seront dispersés dans chaque édition : un à Abbeville, un à Péronne, un à Compiègne, un à Beauvais et tous les autres à Amiens sous la responsabilité du chef d'édition.
Après avoir détruit en 2010 les pages départementales (une idée tellement géniale qu'aucun autre quotidien régional ne l'a reprise), la rédaction en chef s'en prend maintenant aux pages Région, montrant ainsi qu'elle n'est pas en mesure de faire vivre une formule qu'elle a elle même conçue.
Avec ce nouvel organigramme, elle profite de l'arrivée de CCI pour se concocter des postes bien au chaud, loin du terrain, d'où elle distribuera bons et mauvais points, se dégageant de toute responsabilité sur le dos des chefs d'édition.
La CFDT proposera une autre organisation de la rédaction qui tiendra compte des surcharges de travail que va produire le bi-média et réintroduira une hiérarchie de l'information plus proche du lecteur.
La CFDT exigera une vraie négociation sur le sujet, ne se contentant pas de parlottes autour d'une table. L'impact sur les métiers de CCI Newsgate devra aussi faire l'objet d'un accord et d'une négociation sur la révision et la revalorisation de la grille de salaires.
Pour les droits d'auteur, la CFDT s'appuiera sur l'accord signé à la Voix du Nord qui accorde une contrepartie pécuniaire plafonnée à 700 euros (300 euros de forfait annuel individuel brut et 400 euros de forfait minimum sur la part variable).
Ces trois mois de "réunions préparatoires" se déroulent sous la houlette d'un rédacteur en chef que l'on dit sur le départ. Selon nos informations, il rejoindrait prochainement Daniel Hutier à L'Union. Dans ce contexte, comment un responsable de la rédaction peut-il mettre en place une organisation qu'il n'aura pas à gérer ? C'est une question à laquelle la direction aura à répondre le 29 janvier 2013, date du prochain rendez-vous.
Le système CCI Newsgate, imposé par l'actionnaire Voix du Nord, doit théoriquement entrer en fonction à l'automne 2013. Il va se traduire par d'importants changements dans les métiers, l'organisation du travail, les qualifications, les droits d'auteur. Ce sont ces différents sujets que les partenaires sociaux sont invités à discuter.
Discuter parce que jusqu'à présent le mot négocier n'apparaît nulle part (sauf pour les droits d'auteur) dans les documents de la direction qui ne parle que de réunions préparatoires. Ce que la CFDT a souligné pour le déplorer. Ces discussions ont donc été entamées le lundi 14 janvier 2013 avec une première réunion sur l'organisation de la rédaction (maintenue à 87 journalistes) telle que la conçoit la rédaction en chef.
Deux grosses modifications émergent :
1 - Le grand retour du secrétaire de rédaction
Supprimé il y a deux ans, il avait été remplacé par le poste de pilote. Cette qualification qui n'existe pas dans les grilles de salaires, était importée de Lille. Chaque localier devait, à tour de rôle, faire de la mise en page pendant une semaine. Aujourd'hui, la rédaction en chef constate les limites du système, dénoncé en son temps par la CFDT qui se réjouit du retour du SR dont elle a toujours défendu le principe, gage de qualité du journal.
2 - Les deux cellules de reportage (faits divers et actu) disparaissent
Après avoir détruit en 2010 les pages départementales (une idée tellement géniale qu'aucun autre quotidien régional ne l'a reprise), la rédaction en chef s'en prend maintenant aux pages Région, montrant ainsi qu'elle n'est pas en mesure de faire vivre une formule qu'elle a elle même conçue.
Avec ce nouvel organigramme, elle profite de l'arrivée de CCI pour se concocter des postes bien au chaud, loin du terrain, d'où elle distribuera bons et mauvais points, se dégageant de toute responsabilité sur le dos des chefs d'édition.
La CFDT proposera une autre organisation de la rédaction qui tiendra compte des surcharges de travail que va produire le bi-média et réintroduira une hiérarchie de l'information plus proche du lecteur.
La CFDT exigera une vraie négociation sur le sujet, ne se contentant pas de parlottes autour d'une table. L'impact sur les métiers de CCI Newsgate devra aussi faire l'objet d'un accord et d'une négociation sur la révision et la revalorisation de la grille de salaires.
Pour les droits d'auteur, la CFDT s'appuiera sur l'accord signé à la Voix du Nord qui accorde une contrepartie pécuniaire plafonnée à 700 euros (300 euros de forfait annuel individuel brut et 400 euros de forfait minimum sur la part variable).
Ces trois mois de "réunions préparatoires" se déroulent sous la houlette d'un rédacteur en chef que l'on dit sur le départ. Selon nos informations, il rejoindrait prochainement Daniel Hutier à L'Union. Dans ce contexte, comment un responsable de la rédaction peut-il mettre en place une organisation qu'il n'aura pas à gérer ? C'est une question à laquelle la direction aura à répondre le 29 janvier 2013, date du prochain rendez-vous.
Inscription à :
Articles (Atom)