La rédaction du CP conservera son effectif de 87 journalistes CDI. Il a fallu un mois de réflexion à la direction pour qu'elle renonce à supprimer un poste de titulaire à la rédaction à la suite du départ à L'Union de Reims du rédacteur en chef.
"On continue sur une rédaction à 87 postes", a annoncé, non sans mal, le DG lors de la cinquième réunion de négociations sur le projet Newsgate, le mardi 26 mars 2013. La CFDT a dû insister pour qu'il précise qu'il s'agissait bien de postes en CDI.
Ce poste qui figure dans les engagements de la direction de décembre dernier lors de l'ouverture des négociations, le DG n'est pas revenu dessus sans culpabiliser ces syndicats irresponsables. "Un chef d'entreprise doit faire face à un certain sens de l'anticipation qui peut passer par le non remplacement d'un départ", nous a-t-il confessé avant d'ajouter : "A ne pas voir la réalité, elle finit par vous rattraper."
Une réalité qu'il n'a, de toute évidence, vue que d'un oeil puisque ce n'est pas un départ qu'il a enregistré mais deux. Le second étant celui de la DRH, remplacée dans la foulée (mais avec une qualification et un salaire inférieurs à la précédente) sans que son "sens de l'anticipation" ne soit altéré.
Son obstination nous a fait perdre un mois, la CFDT et l'ensemble des syndicats de la rédaction ayant décidé de ne revenir à la table des négociations que sur la base de 87 journalistes CDI.
Le nouveau rédacteur en chef qui piaffait d'impatience, a alors pu présenter une partie de son projet d'organisation Newsgate.On a ainsi appris que "notre métier n'était pas de faire le journal mais de recueillir de l'info et de la diffuser". Une belle définition tempérée par un constat : "C'est le papier qui nous fait vivre". Malgré tout il faudra que demain "personne ne puisse dire que le numérique, ce n'est pas mon métier".
Les postulats établis, circulez, il n'y a rien à négocier !
La décentralisation du reportage, ces fameuses cellules actu, faits divers, justice qu'on veut disperser aux quatre coins de notre belle province se fera quels que soient les arguments avancés pour dénoncer l'absurdité de l'opération. Une concession cependant : les délocalisés ne dépendront pas hiérarchiquement des chef d'éditions, comme annoncé en début de réunion, mais resteront attachés au chef de desk.
Les syndicats ont rappelé l'engagement du patron de Rossel lors d'une réunion tenue à Lille : les journalistes qui éprouveront des difficultés à s'adapter au tout numérique ne doivent pas être laissés sur le bas de la route. Cet engagement devra figurer dans l'accord.
Prochaine réunion le 9 avril 2013. Il y sera question de la journée type d'un journaliste Shiva au CP et de la définition des postes dans le futur accord de qualification.