La quatrième réunion de négociation sur CCI Newsgate tenue le mardi 12 février 2013, n'a pas permis d'avancer. Nous nous étions quittés quinze jours plus tôt sur le refus de la direction de pourvoir le poste laissé vacant par le départ à Reims du rédacteur en chef. Ainsi de 87 CDI, la rédaction passait à 86.
Inacceptable pour les syndicats.
Soucieux de "ne pas s'inscrire dans un effectif gravé dans le marbre", le directeur général nous a alors généreusement proposé de "garder l'effectif à 87 en faisant appel à un CDD pour les mois à venir". Un CDD dont la durée est restée floue. Il n'a pas voulu la préciser, se contentant d'un : "On ne part pas sur un CDD de trois mois mais de plus long terme". Combien ? On attend toujours la réponse.
Par contre, quand les représentants CFDT ont demandé comment seraient compensés d'autres éventuels départs volontaires, la réponse a, cette fois-ci, été précise : "Par des CDD".
Comment le DG justifie-t-il sa décision ? En raison des mauvais résultats de la publicité. En clair, plus le chiffre d'affaires de la pub est mauvais, plus les effectifs de la rédaction diminuent.
Malgré tout, on nous demande de réaliser un journal de qualité en mettant en place un système rédactionnel ambitieux et, comme la direction l'a reconnu à plusieurs reprises, qui exige des moyens en personnel supplémentaires
Mais le summum de la rhétorique nordiste (et du mépris à notre égard) a été atteint quand notre représentant de la VdN a soutenu que, dans le communiqué intersyndical publié le 28 janvier 2013, nous n'avions jamais demandé 87 CDI mais... 87 journalistes.
De tels propos laissent mal augurer des discussions futures. Il sera en effet très difficile de négocier avec des gens qui usent d'arguments aussi spécieux.
Aussi, l'ensemble des syndicats de journalistes a refusé d'entendre le nouveau rédacteur en chef sur le nouvel organigramme de la rédaction tant que la question de l'effectif CDI ne sera pas réglée.
Autre inquiétude pour les syndicats, une petite phrase lancée par le rédacteur en chef à propos de Newsgate : "Le projet exige des moyens. On ne touche pas à l'un sans toucher à l'autre." S'agit-il de préparer les esprits à une réduction des moyens qui permettrait de justifier une réduction des effectifs ? La CFDT le craint.