Le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) engagé par le CP sur ordre de son actionnaire, la VdN, n'a peut-être jamais aussi bien porté son nom.
Selon une source proche du dossier, comme on dit dans les gazettes, la CFDT a été informée que 5 des 17 licenciements effectifs depuis le 30 juin 2012 au prépresse sont rejetés par l'inspection du Travail. En clair, la direction va devoir réintégrer les salariés protégés qu'elle vient de virer il y a moins d'une semaine pour lesquels le comité d'entreprise s'était prononcé contre le licenciement. Du moins en thérorie ! Dans la pratique, les choses risquent de se dérouler autrement. Ce rebondissement va néanmoins bousculer les plans d'un groupe qui a fait du CP le premier quotidien régional de France à fonctionner sans ouvriers du Livre.
Toujours selon la même source, l'inspection du Travail reprocherait au journal d'avoir élaboré son plan en société individuelle (la SA Courrier picard) oubliant de préciser qu'il appartient à un groupe puissant (Rossel, via la VdN). Et elle aimerait avoir communication des comptes de ce groupe pour prendre sa décision.
Une position qui va dans le sens des conclusions de l'expert comptable du Comité d'entreprise. Ce dernier n'a-t-il pas démontré que Rossel et la VdN étaient en excellente santé et que les licenciements ne se justifiaient pas ?