Moins d’un an après les 21 licenciements à l’imprimerie et les 6 à l’informatique , la casse sociale continue.
Ceux qui s’étaient engagés en 2009 à redresser l’entreprise poursuivent leur travail de sape que seul un problème légal leur interdit de mener plus rapidement. Ils doivent en effet attendre la fin du PSE pour à nouveau licencier.
La VdN promettait pourtant un bel avenir au prépresse. « Il faut qu’il y ait un bon service prépresse avec des tâches à valeur ajoutée qui soient très orientées vers les clients ; cela veut dire un service prépresse quasiment essentiellement tourné vers la fabrication de la pub. Ce n’est pas à mon sens un sujet d’inquiétude aujourd’hui », déclarait notre "vertueux pluraliste", le 24 juin 2009 en Comité d’entreprise.
La CFDT, à cette époque-là, avait mis en garde sur les intentions réelles du repreneur. Elle n’avait pas été entendue.
Journalistes et administratifs CFDT du CP dénoncent ce nouveau plan social. Il atteste de l’incapacité à gérer ce journal par ceux qui prétendaient le sauver.
Ces licenciements sont le signe avant coureur d’une politique de démantèlement de l’entreprise déjà bien engagée.
Demain, les mêmes qui devaient développer le journal fermeront le service des ventes puis la comptabilité. Ils ne remplaceront pas les départs dans ce qu’il restera des services administratifs et fermeront une à une les agences (Doullens pourrait suivre Creil) avant de réduire les effectifs à la rédaction.
Demain, les avis de décès ne seront plus traités par les secrétaires (c’est déjà annoncé).
Demain, les journalistes disparaîtront pour céder la place à des polyvalents chargés entre autre d’effectuer les tâches du prépresse, de faire de la vente en nombre et de remplacer le mot « journalisme » par « marketing ».
Cette évolution qui menace la liberté de la presse, est présentée comme un progrès. La CFDT ne veut pas de ce progrès-là. Le prépresse a toujours sa place au journal
La CFDT apporte un soutien inconditionnel aux 17 salariés menacés et s’associera aux actions qui pourraient être définies en concertation avec les autres organisations syndicales.
Victime collatérale à la pub
Première victime de l'incapacité des repreneurs à relancer le CP, le directeur de la filiale publicitaire. Il a été viré manu militari en mai par le nouveau directeur général. Ce dernier ,en poste depuis à peine six mois, n'a pas fait dans la finesse.
Le malheureux licencié avait pourtant été imposé par les "gentils ch'tis" qui l'avaient fait venir de Valenciennes. Il s'était d'ailleurs fort bien acquitté de sa tâche sous l'ère de "lavoixdesonmaître".
S'en prendre au lampiste est une chose mais il faut le remplacer. Dans son grand numéro d'improvisation, la direction est allée chercher le prédécesseur du licenciè, lui-même écarté en son temps pour... insuffisance de résultats !