vendredi 4 juin 2010

Effectifs : des ambitions pas à la hauteur des moyens

Une réunion de négociation sur les effectifs de la rédaction s'est tenue ce jeudi 3 juin 2010. La direction a fait une avancée en proposant 86 postes au lieu de 82 le mois dernier et de 80 en février, comme l'exigeaient les "gentils ch'tis". On reste cependant bien loin des 92 journalistes de l'effectif actuel.
La CFDT ne conteste pas la suppression de quatre postes : ceux de rédacteur en chef technique, de chefs de la départementale Oise et Somme, ainsi que du dernier sténo de presse. Ce qui ramènerait l'effectif à 88. Il manque donc encore deux postes pour un fonctionnement minimum de la rédaction. Sachant qu'une nouvelle formule ambitieuse est en chantier et qu'elle nécessitera plus de 88 journalistes.
Néanmoins, la direction a entendu le message des syndicats et a concédé quatre nouveaux postes.
Ainsi la locale Amiens passe de 12 à 13 journalistes, celle de Beauvais de 8 à 9, la cellule actualité de 3 à 4 et les Région-IG-Mag-Tour de contrôle de 8 à 9.
Le compte n'y est, malgré tout, toujours pas.
La photo reste réduite à 3 alors que le service ne peut pas fonctionner à moins de 4. Si on veut faire de la qualité - comme le discours officiel le prétend -, le nouveau journal sera plus exigeant en iconographie.
Compiègne perd un poste. Normal, "albertlondres" depuis son arrivée au journal n'a eu de cesse de démolir cette agence. Et il a la rancune tenace. Pour la CFDT, Compiègne-Noyon ne peut fonctionner à moins de huit journalistes.
En supprimant le service reportage - autre cauchemar d'"albertlondres" -, on a créé deux cellules, l'une "faits divers-justice", l'autre "actualité" en fonction d'intérêts personnels. On a en même temps morcelé la rédaction. La CFDT prône le retour à un service unique de huit journalistes (au lieu de 7 dans le projet), plus souple dans son fonctionnement. Et parmi les huit, trois au moins doivent être en poste dans l'Oise.
La direction reconnaît le bien fondé d'une présence de reporters dans l'Oise mais n'en prévoit qu'un.

"Il n'y aura pas d'accord d'effectif", a rappelé "laVoixdesonmaître" quand la CFDT a insisté pour qu'un chiffre figure dans le texte final. Il faut dire que notre PDG est très mal pris dans cette affaire. Entre ses patrons (il est en effet payé par la VdN qui facture son salaire au CP) qui ne veulent pas plus de 80 journalistes, et la direction du Travail auprès de qui il négocie un PSE où il supprime 28 emplois au technique, difficile de signer un texte avec 86 journalistes.
Autre avantage de la manoeuvre : il pourra exploiter le maximum de CDD, en instaurant une précarité et une paupérisation de la rédaction.

Face à l'inquiétude de la rédaction sur le jeu de chaises musicales qui se profile à l'horizon, "laVoixdesonmaître" s'est voulu rassurant. Il n'y aura pas de mouvements pendant les vacances. Les postes libérés feront l'objet d'appels d'offres.
Des propos qui ne dissimulent pas l'hypocrisie de la situation dans la mesure où d'heureux élus sont déjà promus "temporairement" par "albertlondres" et que les appels d'offres, depuis qu'il règne sur cette rédaction, sont une vaste fumisterie.

Syndicats et direction se revoient le 17 juin. Ce jour-là, on parlera grille de salaires. La CFDT exige un indice minimum d'embauche à 140 (comme à le VdN) tandis que la direction l'a fixé à l'indice 120.

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