mardi 20 décembre 2011

La tête de l'emploi

Le CP en date de ce mardi 20 décembre 2011 l'affirme haut et fort à sa une.

"700 emplois à saisir dans notre cahier spécial"

"Sans supplément de prix" croit nécessaire de préciser le journal à des lecteurs qui déboursent 1 euro chaque matin, du dimanche au jeudi.
En cette fin d'année 2011 particulièrement morose sur le front de l'emploi, dix-sept salariés du CP ont apprécié l'initiative.
Employés du service prépresse, ils savent officiellement depuis le lundi 12 décembre 2011 qu'ils vont bénéficier, dès février 2012, d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). En clair, ils sont licenciés.
Une décision du groupe VdN qui leur permettra de consulter les huit pages d'annonces emploi offertes (gratuitement, on insiste) par leur ex-employeur.
Ils pourront aussi méditer l'éditorial signé en dernière page par le numéro 2 de la rédaction.

Extrait :
"A notre échelle de journal régional, acteur de son territoire, nous avons choisi de consacrer huit pages spéciales à ces offres (d'emploi) qui ne demandent qu'à trouver preneurs. On aurait pu en publier quinze : On recommencera. Car qui dit maladie dit remèdes. Ou combinaisons de médicaments. Si nous rapprochons ceux qui cherchent du travail et ceux qui embauchent, nous apportons notre contribution citoyenne. Etre militant de sa région, c'est aussi souhaiter le meilleur pour ses habitants."

mardi 28 juin 2011

La casse sociale continue

Officiellement, aucun plan de licenciement n’est prévu au prépresse mais, dans les tiroirs de la direction, le dossier est bouclé : en octobre 2011, la VdN licenciera les 17 salariés du service.
Moins d’un an après les 21 licenciements à l’imprimerie et les 6 à l’informatique , la casse sociale continue.
Ceux qui s’étaient engagés en 2009 à redresser l’entreprise poursuivent leur travail de sape que seul un problème légal leur interdit de mener plus rapidement. Ils doivent en effet attendre la fin du PSE pour à nouveau licencier.
La VdN promettait pourtant un bel avenir au prépresse. « Il faut qu’il y ait un bon service prépresse avec des tâches à valeur ajoutée qui soient très orientées vers les clients ; cela veut dire un service prépresse quasiment essentiellement tourné vers la fabrication de la pub. Ce n’est pas à mon sens un sujet d’inquiétude aujourd’hui », déclarait notre "vertueux pluraliste", le 24 juin 2009 en Comité d’entreprise.
La CFDT, à cette époque-là, avait mis en garde sur les intentions réelles du repreneur. Elle n’avait pas été entendue.
Journalistes et administratifs CFDT du CP dénoncent ce nouveau plan social. Il atteste de l’incapacité à gérer ce journal par ceux qui prétendaient le sauver.
Ces licenciements sont le signe avant coureur d’une politique de démantèlement de l’entreprise déjà bien engagée.
Demain, les mêmes qui devaient développer le journal fermeront le service des ventes puis la comptabilité. Ils ne remplaceront pas les départs dans ce qu’il restera des services administratifs et fermeront une à une les agences (Doullens pourrait suivre Creil) avant de réduire les effectifs à la rédaction.
Demain, les avis de décès ne seront plus traités par les secrétaires (c’est déjà annoncé).
Demain, les journalistes disparaîtront pour céder la place à des polyvalents chargés entre autre d’effectuer les tâches du prépresse, de faire de la vente en nombre et de remplacer le mot « journalisme » par « marketing ».
Cette évolution qui menace la liberté de la presse, est présentée comme un progrès. La CFDT ne veut pas de ce progrès-là. Le prépresse a toujours sa place au journal
La CFDT apporte un soutien inconditionnel aux 17 salariés menacés et s’associera aux actions qui pourraient être définies en concertation avec les autres organisations syndicales.



Victime collatérale à la pub

Première victime de l'incapacité des repreneurs à relancer le CP, le directeur de la filiale publicitaire. Il a été viré manu militari en mai par le nouveau directeur général. Ce dernier ,en poste depuis à peine six mois, n'a pas fait dans la finesse.
Le malheureux licencié avait pourtant été imposé par les "gentils ch'tis" qui l'avaient fait venir de Valenciennes. Il s'était d'ailleurs fort bien acquitté de sa tâche sous l'ère de "lavoixdesonmaître".
S'en prendre au lampiste est une chose mais il faut le remplacer. Dans son grand numéro d'improvisation, la direction est allée chercher le prédécesseur du licenciè, lui-même écarté en son temps pour... insuffisance de résultats !

mardi 10 mai 2011

Questions-réponses "encombrantes"

La direction ne souhaitant pas "encombrer" les boîtes mails des salariés (lire la réponse de la question 5), la CFDT se fait un plaisir d'encombrer son blog avec les questions que ses représentants ont posé en réunion de délégués du personnel d'avril 2011, et les réponses qui les accompagnent.

1 - De quel droit la 39 heures qu'il nous restait a-t-elle été supprimée des plannings sur ordre de la DRH cette semaine ? Ceux qui l'avaient posée en toute bonne foi se retrouvent à -1 sur le tableau de service ?

Réponse : Pour mémoire, chaque salarié a reçu par lettre recommandée en janvier 2010 la liste des usages dénoncés. A ce titre a notamment été dénoncé l’usage selon lequel les journalistes bénéficient de deux journées dites « 39 heures » soit 2 jours de RTT supplémentaires (attribuées à l’époque du passage aux 39 heures, au lieu d’une réduction du temps de travail de 12 minutes par jour). Le tableau de service établi par le secrétariat de la rédaction n’avait donc pas lieu d’indiquer une journée 39 heures supprimée.

2- Comment se fait-il qu'une partie des 35 heures a été supprimée sur les plannings sans aucune information auprès de l'ensemble du personnel, ni même auprès des chefs de service ?

Réponse : Une note de service a été transmise en 2009 et 2010 pour affichage aux chefs de service. Cette note rappelle que « les RTT doivent être prises régulièrement et soldées en fin d’année civile =
- 1 RTT toutes les deux semaines, sauf mi-temps
- par exception pour un mi-temps = 1 RTT toutes les 4 semaines.
Les jours fériés non travaillés, les congés payés, les jours de maladie... ne créent pas de droit à RTT pour la semaine où se déroule l’évènement.
Le report des RTT doit être exceptionnel et sur accord ou initiative du responsable de service ou chef d’agence ou d’édition. Aucun report de RTT au delà du 31/12 de l’année, n’ est autorisé sauf dérogation adressée par le chef de service à la Rédaction en chef et validée par la Direction. ».
Les RTT n’ont pas été supprimées. L’accord en cours sur la durée du travail s’arrête au 31 mai 2011 faute de négociation d’un nouvel accord. En conséquence l’acquisition des RTT sera en moyenne de 9 jours jusqu’au 31 mai 2011. Au delà du 31 mai 2011, les dispositions légales qui ne prévoient pas de RTT s’appliqueront .

3-La convention collective dit que lorsqu'on remplace un collègue, on doit être payé au même tarif que lui. Comment se fait-il que pour le remplacement du chef du desk (et de son adjoint), on accorde juste une prime d'une petite dizaine d'euros ?
Réponse : L’article 28 de la convention collective des journalistes ne mentionne pas un principe aussi large.
Article 28 de la CC « Tout journaliste titularisé, salarié de l'entreprise, appelé pour une période supérieure à 1 mois à tenir un emploi dont le salaire de base est plus élevé que celui de son propre emploi, perçoit une indemnité provisoire égale à la différence entre le salaire de base de ce poste et le salaire de base de la nouvelle fonction exercée, à la condition que le salaire ainsi obtenu ne soit pas supérieur au salaire réel du journaliste remplacé. Cette indemnité provisoire est calculée à partir du premier jour du remplacement dès lors que celui-ci est supérieur à 1 mois. Cet intérim ne pourra dépasser 6 mois. Ce délai écoulé, un titulaire sera désigné. Toutefois, dans le cas où l'intérim aura été constitué par le remplacement d'un titulaire en congé de maladie, la titularisation ne pourra intervenir qu'à l'expiration d'un délai de 1 an. Ces dispositions ne s'appliquent pas aux remplacements de vacances, dans la limite toutefois où le remplacement ne dépasse pas le temps de congé annuel d'une seule personne ».
4- Vous annonciez lors de la dernière réunion des DP que des titularisations auront lieu prochainement. Qu'en est-il sachant que dans certaines éditions il y a urgence, comme à Beauvais-Clermont, qui compte 3 CDD sur 8 titulaires ?

Réponse : Des titularisations auront effectivement lieu prochainement. Comme indiqué lors des précédentes réunions , le processus de recrutement suit son cours.


5-Pourquoi les compte-rendus de DP ne sont pas envoyés par mail à l'ensemble du personnel ?

Réponse : Le principe d’un affichage des comptes rendus sera maintenu. Il n’est pas utile d’encombrer des boîtes mails souvent pleines.

6- En septembre dernier, vous annonciez la mise en place d'un trombinoscope des salariés, sachant que l'on ne connaît pas tout le monde, où en êtes-vous ?

Réponse : Ce projet, non prioritaire, a été mis en « stand by ».

7- Au niveau de la réorganisation des locaux au sein du siège, comment se fait-il que les choix des journalistes au niveau des emplacements n'ont pas été respectés ?

Réponse : Les problèmes ont été réglés, et en principe les emplacements respectés en fonction des nouvelles localisations des services.

8- Prévoyez-vous des aménagements dans le bureau de Péronne, sachant que les emplacements de bureaux ne sont pas toujours adaptés ?

Réponse : Nous gérons actuellement les aménagements du siège social, l’agence de Péronne doit nous transmettre ses besoins, nous verrons en fonction du matériel disponible si nous pouvons y répondre.

lundi 18 avril 2011

Merci patron !

Cela ne vous a pas échappé : la feuille de paie de mars affiche une augmentation de salaire de 0,5%. Le DG l'avait annoncée lors du comité d'entreprise du même mois. " A la suite de l'échec des négociations nationales sur la question des salaires, le SPQR a décidé une hausse de 1,5% pour l'année 2011, répartie en 3 fois 0,5% appliquée sur les minima", déclarait-il, ajoutant : "Au niveau du CP, la première hausse de 1,5% sera appliquée à l'ensemble des salaires, et non pas uniquement aux minima." La CFDT en prend acte mais rappelle qu' au plan national, l'intersyndicale des journalistes CFDT-CFTC-CGC-CGT-FO-SNJ revendique :

  • une augmentation de 2% sur les salaires réels au titre du début de l'année 2011 avec un rendez-vous en septembre pour analyser la hausse des prix.

  • un rattrapage de 1% au titre de l'année 2010

  • l'ouverture de négociations salariales de branche qui, jusqu'à ce jour, ne sont pas tenues. Le SPQR, lui, ne souhaite ni accord de branche, ni évolution des salaires.

Bienvenue chez les ch'tis
En ces temps difficiles, si l'argent est rare pour les salaires, il ne fait pas défaut lorsqu'il s'agit de répondre à l'invitation des patrons du groupe qui organisent le 12 mai prochain, une petite "sauterie" au Zénith de Lille. On va jusqu'à l'excès de zèle. Ainsi, afin de permettre à "tous ceux qui sont intéressés" d'effectuer le déplacement, la direction n'hésite pas à affréter un car spécial au départ d'Amiens. Elle autorise même ceux qui travaillent ce jour-là à assister à la réunion "à condition que le service n'en soit pas déstabilisé". Une grand'messe à la gloire de nos saints patrons vaut bien ce petit effort (financier). D'autant qu'un Zénith devant des fauteuils vides, ça ferait désordre. Pendant ce temps-là, la CFDT qui réclame le remplacement d'une de ses élues du comité d'entreprise afin de lui permettre d'exercer son mandat (3 jours par mois) se voit opposer une fin de non-revecoir. "Les caisses sont vides", nous répond-on en substance. Visiblement pas pour tout !

mardi 8 mars 2011

Retour à la case départ

Deux sections syndicales de journalistes du CP, la CGT et le SNJ, viennent de dénoncer l'accord sur la durée du travail, signé le 3 février 2011 par la CFDT. Ils l'ont fait dans un courrier non daté, expédié par lettre recommandée avec accusé de réception du 4 mars 2011 à la direction et à notre délégué syndical.
Dont acte ! La CFDT ne polémiquera pas sur le sujet. Nous avons pris nos responsabilités en signant cet accord. Une signature défensive, comme nous l'avons expliqué en son temps (lire "La CFDT signe l'accord sur le temps de travail", le 4 février 2011), loin de nous satisfaire mais malheureusement conforme aux engagements de la VdN en la matière.
Rappelons que les 200 jours travaillés par an sans compensation faisaient partie du plan de reprise du journal présenté en 2009 par les "gentils ch'tis" et approuvé par l'ensemble des élus CGT du Comitié d'entreprise, son secrétaire en tête. Une seule voix s'y était opposée : celle de l'élu journaliste CFDT.
Demain, nous aurons à négocier un nouveau texte. La CFDT entend prendre toute sa part à son élaboration et à son amélioration. Tant mieux si la dénonciation du précédent par le SNJ et la CGT permettent d'aller plus loin.
Car depuis la reprise du journal, nous assistons effectivement à "un recul sans précédent en matière d'acquis sociaux" qui s'est matérialisé dès juillet 2010 par la signature d'un accord salarial où les jeunes journalistes ont perdu plusieurs centaines d'euros. Et celui-là, la CFDT ne l'a pas signé.
Les bons comptes...
Autre retour à la case départ : celui du responsable financier. Après six mois passés à Lille, il revient au bercail, "suite aux difficultés rencontrées pour pourvoir à son remplacement" à Amiens, comme le stipulent joliment les "gentils ch'tis".
La chef de service recrutée via un cabinet spécialisé n'a visiblement pas donné satisfaction et la direction l'a aimablement invitée à quitter l'entreprise le 20 mars prochain.
Le mois dernier, la direction n'avait pas été en mesure de présenter les comptes de résultats au Comité d'entreprise. Elle avait mis ce retard sur des problèmes informatiques. Le problème était visiblement ailleurs.
Concurrence
"20 minutes", le quotidien gratuit actuellement diffusé dans 14 villes de France, sera présent à Amiens dès le mercredi 16 mars 2011. Le journal l'annonce sur son site. La capitale picarde figure en tête de liste (alphabétique) des vingt nouvelles agglomérations qu'il entend desservir.
Cette arrivée ne semble pas inquiéter notre rédaction en chef, particulièrement discrète sur le sujet, et toute auréolée d'un frémissement des ventes depuis le lancement de la nouvelle formule. Pourvu que "20 minutes" ne gâche pas cette euphorie.

mardi 1 mars 2011

Paroles, paroles

Quatorze mois après la reprise du CP par les "gentils ch'tis" qu'en est-il des promesses et des déclarations faites aux salariés ? La CFDT a voulu faire le point. Pour cela, elle s'est replongée dans le compte-rendu du comité d'entreprise du 24 juin 2009 et dans l'offre du repreneur en date du 4 juin 2009.
En voici en vrac, quelques extraits.

"Le CP doit poursuivre sa mission dans le respect des valeurs de la profession et de celles affichées par le titre depuis sa création."
Le respect des valeurs de la profession ne sont que sur le papier et dans les belles déclarations d'"albertlondres" qui ne supporte pas une rédaction indépendante. Il en a encore fait la démonstration ce lundi 28 février 2011. Au cours d'une réunion avec les journalistes de la locale d'Amiens, il a déploré qu'il existe encore quelques fortes têtes. Il n'a pas dit qu'il allait les mâter mais ses sous-entendus en disaient long sur le mépris et la haine qu'il leur porte.

"Toutes les pages d'information du journal continueront d'être entièrement réalisées à Amiens par la rédaction du CP et des différents bureaux."
Sauf qu'en début d'année un supplément VdN sur la TNT nous a été imposé en cahier central avec, il est vrai, une seule petite page alibi consacrée à la Picardie et rédigée par un membre de la rédaction du CP.

"Le projet éditorial sera conduit par la direction du CP avec la rédaction en chef et des groupes de travail formés des journalistes qui souhaitent y participer. Les organisations syndicales y seront associées."
La première partie de l'engagement a été scrupuleusement respectée même si les journalistes un peu trop turbulents des groupes de travail ont vite été écartés. Quant aux organisations syndicales, elles attendent encore d'être "associées".

"L'ensemble des mesures préconisées par la VdN vise seulement à faire revenir le CP dans le droit commun de la PQR qui n'est en rien "moins disant social".
Ces gens là ont une vision bien à eux du plus disant social. Leur nouvelle grille de salaires est si bien revalorisée qu'un CDD version scop a pu perdre 500 euros par mois quand nos nouveaux maîtres lui ont proposé un contrat en CDI. Ajoutons-y des RTT réduites de 6 jours par an sans aucune compensation.

"L'obsolescence de la rotative à Amiens fait peser un risque sur la sortie régulière du journal."
Un joli prétexte pour fermer l'imprimerie et le service informatique amiénois et rentabiliser la roto lilloise. Moins d'un mois après le départ du dernier informaticien, nous enregistrions une non parution. En cause : une panne informatique. Des signes avant coureurs avaient été détectés quelques jours plus tôt mais comme il n'y a plus personne pour s'en inquiéter, on est allé tout droit dans le mur. Au final, plusieurs dizaines de milliers d'euros perdus. Mais c'est encore moins cher que 25 ouvriers du Livre et six informaticiens.

"Le groupe pratique avec ses partenaires sociaux un dialogue social de qualité."
Le groupe convoque les partenaires sociaux à des réunions de négociation. Mais le groupe n'a à leur proposer que du moins disant social et ne tient jamais compte de leurs propositions. Le groupe entretient la précarité à la rédaction avec à ce jour 14 CDD sur des postes de CDI. Le groupe n'aime pas les rédactions indépendantes et fait semblant de leur donner la parole en créant un conseil de rédaction où les journalistes n'auront aucun contre pouvoir.

"Dans le futur nous n'envisageons pas une structure bicéphale président-directeur général. Il n'y aura qu'un seul PDG pour la société."
Celle-là, on se la gardait pour la fin. Elle émane de notre "vertueux pluraliste". Elle figure en bonne place dans le compte-rendu du CE du 24 juin 2009 et résume la valeur des propos de ceux qui prennent parfois des engagements "irrévocables".
En novembre 2010, "laVoixdesonmaître", PDG depuis un an, annonçait officiellement son départ. Dans la foulée, notre "vertueux pluraliste" déclarait qu'il serait remplacé par un président et un directeur général. Comme le délégué CFDT lui demandait pourquoi ce dédoublement du poste, il répondait avec son aplomb habituel que c'était dans la tradition du groupe. Tout comme le non respect des engagements !

vendredi 25 février 2011

Halte à la précarité !

Treize contrats à durée déterminée (CDD) au 1er février 2011 !
Les "gentils ch'tis" qui s'étaient engagés lors de la reprise du journal à ne pas faire de "moins disant social", continuent d'entretenir une certaine précarité à la rédaction.
Certes, ils ont procédé à cinq embauches au début du mois. Mais depuis le 12 janvier 2011, le prétexte du "surcroît de travail pour cause de nouvelle formule" ne peut plus être invoqué d'autant qu'une majorité de ces CDD occupe des postes laissés vacants par des journalistes partis en clause de cession.
Pour la CFDT, cette précarité devient insupportable. Insupportable en premier lieu pour ceux et celles qui sont concernés. La plupart, en poste depuis des mois, ont vu leur contrat renouvelé une voire deux fois, quand ce n'est pas plus.
A plusieurs reprises, la CDFT a alerté la direction en Comité d'entreprise ou en délégués du personnel. Les réponses sont toujours les mêmes. En substance, les "gentils ch'tis" prétextent la nécessité de bien tester avant de recruter définitivement ces salariés précaires. Traduction syndicale : exploitons-les bien, pressurons-les, apprenons-leur la soumission pour en faire de bons soldats du journalisme comme "albertlondres" les aime.
Considérant que depuis le lancement de la nouvelle formule, la présence d'aucun CDD n'est justifiée, la CFDT a saisi, la semaine dernière, l'inspection du Travail. Un dossier complet de la situation lui a été remis. Reste à attendre quelle suite sera donnée à notre intervention.
Mobilité : l'inspection du Travail saisie
"albertlondres" adore le jeu des chaises musicales. Muter Untel ici et Tel autre là, c'est son jeu favori. A croire qu'il n'existe que par çà. Le problème, c'est que son petit manège à un coût. Il existe en effet dans l'entreprise un accord de mobilité (dénoncé en février 2010 par les nouveaux maîtres mais toujours en vigueur jusqu'au 3o avril 2011) qui prévoit d'accorder des éléments valorisants aux journalistes déplacés. Parmi ces éléments : une prime d'un mois de salaire.
Jusqu'à présent cette prime a toujours été versée.
Depuis décembre 2010, la "gentille DRH" refuse de la verser si l'intéressé ne fournit pas la preuve que sa mutation s'est accompagnée d'un déménagement. Où a-t-elle lu dans l'accord que cette prime était liée à un déménagement ? La CFDT lui a posé la question à plusieurs reprises. On attend toujours la réponse.
Mais notre patience à des limites. Nous avons donc aussi saisi l'inspection du Travail sur ce sujet. Il lui appartiendra, au regard du texte et de son application antérieure, de dire qui de la direction ou de la CFDT fait une bonne lecture d'un accord qui, jusqu'alors, n'avait soulevé aucun problème.

"Le groupe pratique avec ses partenaires sociaux un dialogue social de qualité", a écrit notre "vertueux pluraliste" en juin 2009 pour séduire les sociétaires quand il s'agissait de reprendre la scop. Nos démarches ci-dessus témoignent de cette "qualité".
Une qualité qu'un cabinet d'audit ne va pas manquer de confirmer. Les "gentils ch'tis" qui "ont souhaité mesurer le degré de satisfaction au travail de l'ensemble des salariés du groupe", lui ont confié une enquête interne sur le sujet. Résultats connus en juin 2011.
Personne n'imagine qu'elle pourrait être négative.

vendredi 11 février 2011

Conseil de soumission

La CFDT ne signera pas l'accord instituant un conseil de rédaction au CP qui a été présenté aux organisations syndicales ce mardi 8 février 2011. Non pas que nous soyons opposés à une telle structure, bien au contraire, mais celle qui nous est proposée sera une coquille vide, excluant tout contre pouvoir de la rédaction.
A l'heure où se pose, à l'échelon national, la question d'une plus grande démocratisation des rédactions, c'est un énorme pas en arrière qui est franchi chez nous.
Exit la Commission permanente de rédaction ! Cette CPR n'avait certes qu'un rôle consultatif mais elle donnait "obligatoirement son avis sur le déroulement des carrières des membres de la rédaction : recrutement, nominations, mutations, qualifications, promotions, sanctions".
Le Contrat de rédaction établi en juin 1978 qui présidait à sa légitimité, faisait référence aux "principes mis en avant par les fondateurs du CP, exprimés en particulier par la Charte du Conseil national de la Résistance".
Des principes inacceptables aujourd'hui par nos nouveaux maîtres.
Depuis huit ans, "albertlondres", avec la complicité des présidents et directeurs généraux successifs, faisait tout pour que la CPR ne remplisse pas son rôle. Jamais il n'a accepté, comme la CFDT a pu le demander à plusieurs reprises, des débats de fonds sur le fonctionnement de la rédaction ou la politique rédactionnelle.
La seule obligation qu'il respectait, c'était la réunion mensuelle. Avec un ordre du jour a minima et sans jamais suivre l'avis de la Commission quand il ne correspondait pas au sien. Ce qui était fréquent. Il avait même atteint le comble du mépris en faisant rédiger par l'une de ses petites mains, le compte-rendu avant que la réunion ne soit tenue. La séance à peine levée, son obligé appuyait sur un bouton et envoyait le texte à l'ensemble de la rédaction.
Grâce aux "gentils ch'tis", il en est désormais quitte de tous les tourments que la CFDT, en particulier, lui a posés.
Le Conseil de rédaction sera une superbe chambre d'enregistrement sans aucun pouvoir. Il aura "une légitimité éditoriale et professionnelle" qui l'autorisera à être uniquement "informé" des principaux projets concernant "le contenu et la forme du journal, le fonctionnement et les effectifs de la rédaction (il est notamment informé des appels à candidature et des nominations), l'organisation de la rédaction et la fabrication du journal".
Dans les faits, cela se traduira par une information des projets de la rédaction en chef qui fera passer ses pillules en s'abritant derrière son CdR. "Vous protestez ? Mais le sujet a été vu en Conseil de rédaction", s'entendra-t-on dire alors.
Vu, oui. Pas adopté. Encore moins voté car le directeur général l'a affirmé clairement : il ne veut pas que cette instance ait un droit de vote. Quand on pense que le "vertueux pluraliste" qui préside aux destinées des "gentils ch'tis" s'est réclamé, en décembre 2009, des grands principes qui ont présidé à la naissance de ce journal !
Pas de droit de vote et pas de représentation syndicale. La CFDT réclamait un Conseil de rédaction tripartite de douze membres (ils seront 9 dans le projet) : un tiers désigné par la rédaction en chef, un tiers élu par la rédaction, un tiers constitué par les délégués syndicaux.
Pourquoi des délégués syndicaux ? Tout simplement parce que les élus de la rédaction n'auront pas la parole libre dans cette instance à l'inverse des représentants syndicaux, protégés par la loi. Ou ils diront comme le chef et leur présence au CdR pourrait devenir un bel ascenseur social, ou ils remettront en cause sa politique et là, les ennuis commenceront.
D'ores et déjà, un syndicat semble prêt à signer sans remettre en cause les grands principes du projet. Au contraire, il se réjouit de la disparition des instances syndicales mais annonce qu'il soutiendra des candidats aux six postes à pourvoir.
La CFDT ne présentera pas de candidats et laissera chacun libre de son choix.

mercredi 9 février 2011

Le coût de la panne

Un mois !
Il a fallu tout juste un mois pour que la suppression du service informatique au CP se fasse sentir : le jeudi 3 février 2011, le journal n'est pas paru. En cause, un "grave problème informatique".
Depuis le 1er janvier 2011, il n'y a plus d'informaticiens à Amiens. C'est le résultat de l'excellente gestion du Plan de modernisation sociale lancé par les "gentils ch'tis". Ils avaient prévu de liquider trois des six informaticiens. Mais "laVoixdesonmaître" et sa super DRH ont tellement bien géré le dossier que les six ont demandé à partir. Impossible de leur refuser !
Aujourd'hui, c'est Lille qui gère notre informatique.
Nos dirigeants se sont empressés de préciser que l'incident n'avait "pas de lien avec la nouvelle formule", lancée le 12 janvier 2011.
Ce n'est pas la nouvelle formule qui a provoqué la non-parution, c'est la nouvelle gouvernance. Très maladroitement, notre directeur général a reconnu que la veille au soir, le système "avait généré des difficultés de réception des photos de l'AFP".
Si un service informatique avait été maintenu sur place, on a la faiblesse de penser à la CFDT qu'il aurait travaillé sur l'incident le lendemain et que la panne du mercredi 2 aurait été évitée.
Mais là comme ailleurs, malgré le discours officiel, ce n'est pas le lecteur qui prime, c'est la rentabilité. Une non parution coûte moins cher que l'embauche de deux ou trois informaticiens.
Malheureusement, le journal n'est pas à l'abri d'autres incidents de ce genre.
La CFDT exige le retour d'un service de maintenance informatique au siège du journal.

Un "gentil" chez les "gentils ch'tis"
Nous nous sommes offusqués le 4 février dernier de la venue de Xavier Bertrand dans les murs du journal. Depuis le 16 janvier 2010, il ne s'est jamais excusé d'avoir humilié notre confrère de Saint-Quentin lors d'une émission sur Public Sénat.
Il ne fallait pas s'attendre à ce que "albertlondres" lui en fasse la remarque lors de l'émission enregistrée par France 3 Picardie et France Bleu Picardie dans nos locaux, le vendredi 6 février 2011. C'est son adjoint, "un "zami du CP", qui l'a fait à sa place mais, hors micro.
Il l'a raconté dans un encadré paru le lendemain en marge de l'entretien avec l'ex-chouchou du Chouchou de Carla.
"Gentil" Xavier s'est dit choqué par la question. Un politique, choqué par les questions des journalistes, c'est nouveau ? Il devrait changer de métier si les questions le choquent d'autant que les faits ont donné raison à notre confrère. Quelques mois plus tard Xavier Bertrand succédait à Pierre André à la mairie de Saint-Quentin, ce dernier se retirant pour raison de... maladie. La réponse à la question "choquante" alors posée.
"Que Nicolas Totet et les journalistes du CP aient été blessés, je le comprends. Qu'on admette que je l'ai été aussi."
Ce qu'on souhaiterait admettre, c'est que vous vous excusâtes, comme on dirait en Sarkozy littéraire.

vendredi 4 février 2011

Le "gentil" Xavier n'est pas le bienvenu

Le "gentil" Xavier Bertrand invité ce vendredi 4 février 2011 dans les locaux amiénois du CP à enregistrer une émission pour France 3 Picardie et France Bleu Picardie. A la CFDT, on s'est pincé quand on a appris la nouvelle. Comment la direction et surtout la rédaction en chef pouvaient-elles convier celui qui a traîné dans la boue notre confrère de Saint-Quentin en janvier 2010 lors d'une émission diffusée sur Public Sénat ? D'autant qu'il ne s'est jamais excusé et qu'il n'a guère l'intention de le faire.
Ce n'est pas la molle protestation d'"albertlondres" au lendemain de l'affaire qui l'a intimidé.
Dans un communiqué remis hier au"meilleur rédacteur en chef de France", la section des journalistes CFDT, à laquelle celle de Force ouvrière s'est associée, a protesté contre cette présence dans nos locaux. Pour la CFDT comme pour FO, il s'agit d'une "provocation" et d'une "insulte" à la rédaction. Nous avons réitéré notre "demande d'excuses publiques et (déploré) que la direction et la rédaction en chef du journal aient accepté de l'accueillir dans ce contexte".

Le communiqué a été remis en mains propres à "albertlondres" en vue d'une publication dans le journal. Bien entendu, rien n'est paru ce matin. L'information a ses limites. La complaisance d'une partie de notre profession à l'égard des politiques, elle, n'en n'a pas. Ne fait-elle pas la noblesse de notre beau métier ?

La CFDT signe l'accord sur le temps de travail

La CFDT a signé ce jeudi 3 février 2011 l'accord sur le temps de travail négocié fin décembre avec "laVoixdesonmaître". Une signature dont nous ne tirons aucune gloire parce que le texte est loin d'être satisfaisant.
Consultant les uns et les autres depuis un mois, nous avons longtemps hésité avant de franchir le pas. Fallait-il entériner un texte où les "gentils ch'tis" nous suppriment 6 jours de RTT (4 jours 35 heures et 2 jours 39 heures) sans aucune compensation ?
Ou fallait-il le rejeter en prenant le risque d'une politique à la mode Yonne républicaine où le groupe Centre France-La Montagne, face au refus des syndicats de la moindre concession, a appliqué une restriction plus sévère des RTT malgré deux jours de grève ?
Nous avons finalement opté pour la première solution.


L'accord sur la nouvelle grille de salaires ayant été signé par d'autres en juillet 2010, nous n'avions plus toutes les cartes en main face à une direction en plein moins disant social. Pour la CFDT, grille de salaires et temps de travail devaient être négociés en même temps. En divisant, les "gentils ch'tis" ont su mieux régner.
"Comment faire pour redresser ensemble l'entreprise ?" nous a demandé la semaine dernière notre nouveau directeur général lors d'un entretien avec les représentants des journalistes CFDT. Certes pas en poursuivant cette politique de mépris social.
S'il veut l'adhésion de tous, ce n'est pas en organisant une soirée bowling dans une salle amiénoise (1) qu'il y parviendra. La CFDT attend du concret et ne manquera pas de faire des propositions.
Notre première exigence est le recrutement en CDI des treize CDD que compte encore la rédaction après la titularisation ce 1er février 2011 de cinq d'entre eux.
La semaine prochaine, la direction convoque les syndicats pour trois réunions. Le lundi 7, il sera question de négociations sur la durée du travail des journalistes. Doit-on s'attendre à une amélioration de l'accord présenté par "laVoixdesonmaître" ?
Le mardi 8 se tiendra la deuxième réunion sur le projet de création d'un Conseil de rédaction. La CFDT réclame une instance sur le schéma de la CPR avec une représentation tripartite (un tiers élu par la rédaction, un tiers désigné par les syndicats, un tiers désigné par la rédaction en chef). La CFDT a fait un pas en signant l'accord sur le temps de travail, la direction en fera-t-elle un sur le Conseil de rédaction ?
Le mercredi 9, la négociation d'un accord de participation sera à l'ordre du jour. Il s'agit d'une coquille vide. Une fraction des bénéfices annuels de l'entreprise est affectée à la participation pour être redistribuée aux salariés. Compte-tenu de la description apocalyptique qui nous est faite de la situation du journal, on est comme soeur Anne : ces bénéfices, on ne les voit pas venir. La vraie raison de cette négociation réside dans l'obligation que le CP a de se mettre en règle avec la loi. Ceux qui y voient une générosité sociale se leurrent.

(1) Dans le cadre du lancement de la nouvelle formule, la direction a organisé le lundi 31 janvier 2011 à Amiens une soirée au bowling. Un joli moment de convivialité où "albertlondres", en grande forme, a brandi son pistolet laser en direction du délégué syndical CFDT l'assurant que s'il y en avait un qu'il ne raterait pas, ce serait bien celui-là. Comme quoi ce genre de sauterie réveille des instincts primaires.

vendredi 28 janvier 2011

Une page (définitivement) tournée

"La page est tournée." C'est la dernière antienne des apparatchiks, mis en place par les "gentils ch'tis", depuis la sortie de la nouvelle formule du journal.
Cette nouvelle formule n'a pas pour mission première d'apporter du sang neuf au journal. Son objectif est de "tourner la page". Il fallait que l'image historique du CP disparaisse et avec elle tout ce qui pouvait rappeler la scop. Opération réussie !
Depuis un an, direction et rédaction en chef s'emploient, avec succès, à gommer, de façon souvent violente, tout ce qui peut rappeler le passé. La maquette du journal était la dernière étape à franchir.
Dernière, non : il reste encore ces empêcheurs de tourner en rond que sont les journalistes CFDT. Vous allez voir que si les ventes ne se redressent pas dans quelques mois, ce sera de leur faute.
D'autant que ce n'est pas la rencontre d'une délégation de la section syndicale avec le nouveau directeur général, le jeudi 27 janvier 2011, qui nous porte à l'optimisme. Venue avec une douzaine de revendications, elle en est ressortie avec une fin de non recevoir sur pratiquement tout.
L'embauche des 17 CDD de la rédaction jusqu'à concurrence de 87 CDI ? Cinq jeunes journalistes vont recevoir leur lettre de recrutement définitif le 1er février. Pour les autres, pas de réponse.
La révision de la grille de salaires alignée sur celle de la VdN et le versement d'une prime pour le journal du dimanche ?
"Vous rendez-vous compte, mes pauvres gens, dans quelle situation financière se trouve l'entreprise. Nous n'avons pas les moyens", s'est-on entendu répondre en substance. Mais pas question de toucher aux (gros) salaires des pontes de la rédaction et de quelques autres cadres. La redistribution de ces générosités suffirait, selon nos calculs, à satisfaire nos revendications. La preuve que l'argent est là.
La mise en place d'un conseil de rédaction sur les bases de la CPR ?
Pas question. Quelle horreur ! Vous voulez que les membres de cette nouvelle instance puissent toujours se prononcer sur les nominations, les sanctions, les mutations des journalistes. Vous n'y pensez pas.
En plus, vous demandez que ce conseil de rédaction puisse voter, à l'occasion, sur les sujets mis à l'ordre du jour ? Bande de gauchistes ! Si vous ne l'avez pas compris, vous n'êtes plus dans une scop (ça, on nous le rabâche tous les jours). Terminé la démocratie.
Voter, vous vous rendez compte de l'absurdité de vos propos ! Vous voulez que les journalistes aient un droit de regard sur le contenu de leur journal. Où va-t-on ? Vous serez informé des décisions prises, c'est déjà pas mal. Pour le reste, silence dans les rangs ! Je ne veux voir qu'une tête.
Seule bonne nouvelle de cette rencontre : pas d'inquiétude pour l'agence de Doullens. Elle ne sera pas fermée. Pourquoi alors un journaliste titulaire n'y est-il toujours pas affecté ? Notre nouveau directeur général n'en sait rien. "albertlondres" ne lui dit pas tout.
Un "albertlondres" dont il fut longuement question au cours de ce rendez-vous. La CFDT a demandé au DG qu'il soit un fédérateur et non plus un diviseur. Nous en avons profité pour lui dire tout le bien que nous pensions du "meilleur rédacteur en chef de France" (dixit ses recruteurs).
A l'issue de cette entrevue d'une heure, nous avons rencontré un homme sympathique, courtois et à l'écoute (on ne veut pas en dire trop de bien, ça pourrait lui porter préjudice) mais qui malheureusement n'avait rien à nous proposer.
"Comment faire pour redresser ensemble l'entreprise ?" nous a-t-il demandé. Aux pistes que nous avons proposées (lire ci-dessus), il a apporté une fin de non recevoir;
Moralité : les "gentils ch'tis" veulent qu'on se retrousse les manches, ce que tout le monde est prêt à faire, mais ils ne veulent nous en distribuer les dividendes.
C'est la différence avec le temps béni de la scop : nous savions à l'époque pour qui nous travaillions.

mardi 25 janvier 2011

Doullens : une agence menacée ?

La casse continue. Après l'agence de Creil qui fonctionne sans journaliste depuis bientôt deux mois, au tour maintenant de celle de Doullens. La semaine dernière, pendant trois jours, du lundi au mercredi, pas de journaliste au bureau. Les pages de la locale Doullens ont été confiées à un correspondant. La CFDT dénonce cette politique et exige qu'un journaliste soit à nouveau affecté à Doullens. Elle rappelle à notre "Vertueux pluraliste" qu'il s'est engagé à ne pas fermer d'agence (sauf Creil). La CFDT sait aussi quelle valeur accorder à sa parole (et à ses écrits) "irrévocables". Comme "albertlondres" a décrété depuis belle lurette qu'il n'y aurait plus de gratteux à l'agence le week-end, elle est restée vide durant cinq jours. Mais cela ne l'inquiète pas plus que ça. Recruté pour redresser les ventes, il a jusqu'à présent réussi l'exploit de les faire chuter en dessous de la barre symbolique des 60 000 exemplaires. L'épisode Doullens où le CP vend quand même 2 800 journaux n'est que le énième rebondissement d'un travail de sape qui consiste à détruire tout ce qui peut fonctionner. Après avoir fermé l'agence de Ham, cassé à plusieurs reprises l'équipe rédactionnelle de Compiègne, réduit à néant le service photo, démantelé le service reportage (et on en oublie), "albertlondres" s'est attelé, depuis septembre 2010, à l'édition de l'Amiénois. Elle était animée par une équipe qui parvenait, grâce à sa présence sur le terrain, à maintenir le niveau de ventes dans un contexte difficile. Insupportable pour "albertlondres" ! Un service qui fonctionne doit être démantelé. Il s'y est attaché avec zèle et brio : depuis octobre, les ventes chutent régulièrement de 4% par mois sur ce secteur. Encore bravo ! L'essentiel, c'est que les "gentils ch'tis" lui accordent toujours leur confiance.

mercredi 12 janvier 2011

Paroles d'un vertueux

"La concentration de la PQR est vertueuse", a confié, en ce début d'année, notre grand chef ch'ti au "Buzz Média Orange-Le Figaro". "C'est la seule façon de maintenir de la presse de proximité et de qualité sur le territoire français", a ajouté le directeur général de la VdN, administrateur du CP, prédisant que "nous arriverons à un moment à trois ou quatre grands groupes régionaux".
En clair, moins la presse est pluraliste, plus elle est vertueuse. Cette vision de la liberté de la presse par les patrons de PQR n'est pas nouvelle mais aujourd'hui, ils ne s'en cachent même plus. Il y a un an, au moment où il mettait la main sur le journal, le même se drapait dans les idéaux de la Libération et rappelait l'esprit de la Résistance qui avait porté le CP sur les fonts baptismaux.
Douze mois après, il fait fi de toutes ses belles déclarations qui, à la CFDT, ne nous avaient pas bernés.
Pour la première fois de son histoire, le CP a publié le lundi 10 janvier 2011 un cahier rédactionnel qui n'a pas été réalisé par la rédaction amiénoise (à l'exception d'une page). C'est un pur produit VdN. La CFDT rappelle que le "vertueux pluraliste" s'était engagé lors de la reprise du journal à maintenir son identité et à ne pas importer de pages de la VdN. Une fois de plus, les paroles n'engagent que ceux qui y croient.
Au Figaro, il rappelle aussi que son groupe reste profitable. Le résultat sera "positif sur l'année 2010 comme il l'avait été sur 2009", assure-t-il. Positif pour l'actionnaire pas pour les salariés. Encore moins pour ceux du CP dont la grille de salaires des journalistes a été amputée de 200 à 300 euros mensuels, minimum.
Ravalement de façade
L'essentiel aujourd'hui, c'est que le lecteur (que notre "vertueux pluraliste" appelle "client") dispose d'un journal nouvelle formule. Voila au moins une promesse qui a été tenue. Il faut dire qu'elle participe de l'image de marque des "gentils tch'tis". Et ils y tiennent plus qu'au pluralisme.
Une nouvelle formule plutôt réussie dans la forme. Un magnifique ravalement de façade. Pour le fond, il faudra attendre le verdict des "clients", dans quelques mois. Surtout si la couleur s'accompagne d'une augmentation de prix.
Dans son éditorial de ce mercredi 12 janvier 2011, "albertlondres" (dont on peut désormais admirer la tombine) ose parler "des valeurs qui ont forgé ce titre" au premier rang desquelles il place l'indépendance rédactionnelle.
A la CFDT, on a failli s'étouffer en le lisant. S'il est un rédacteur en chef qui, depuis 1944, a bafoué l'indépendance rédactionnelle, c'est bien lui. Tous les journalistes qui ont fait preuve d'indépendance ont été écartés. L'organigramme qu'il a mis en place en septembre dernier, en est une illustration édifiante.
Il est le premier rédacteur en chef à avoir mis sous l'éteignoir la Commission permanente de rédaction (CPR) et à systématiquement passer outre ses avis. Depuis septembre, il ne la réunit d'ailleurs plus. Pourquoi s'encombrer de remarques de méchants syndicalistes qui critiquent votre gouvernance ?
Les "gentils ch'tis" vont le délivrer de cette infâme Commission. Elle n'existera plus en mai prochain. Elle sera remplacée par une structure béni oui-oui où "albertlondres" ne subira les remarques que de gens qui lui devront leur promotion. Une garantie d'indépendance !

vendredi 7 janvier 2011

Avenant à classer sans suite

"laVoixdesonmaître" ne pouvait pas quitter l'entreprise après une pige de deux ans, grassement rémunérée par les "gentils ch'tis", sans adresser à chaque journaliste une petite bafouille.
Ceux qui s'attendaient à une gentille missive avec voeux traditionnels, bilan du travail (forcément excellent) accompli et remerciements à la rédaction en sont pour leurs frais.
A l'occasion de la saint Sylvestre, le facteur a déposé dans leur boîte à lettres un courrier bien différent : le projet d'avenant aux contrats de travail.
Il avait promis de l'envoyer avant la fin de l'année. Il a choisi le 31 décembre 2010. Quelle délicatesse !
Chacun en a reçu deux exemplaires avec mission d'en retourner un "paraphé en première page et signé en seconde". Le second exemplaire est à conserver précieusement.
La CFDT invite tous les journalistes à conserver les deux et à ne rien renvoyer à la direction. En adressant cet avenant en lettre simple, la direction estime qu'il ne répond pas à la procédure collective prévue à l'article L 1222-6 du Code du Travail qui oblige l'employeur a en faire " la proposition au salarié par lettre recommandée avec avis de réception". Raison de plus pour le ranger dans un tiroir et l'oublier.
D'autant que, fidèle à ses méthodes de désinformation, "laVoixdesonmaître" laisse sous entendre que ce projet d'avenant aurait l'accord des organisations syndicales. En ce qui concerne la CFDT, il n'en est, bien entendu, rien. Des discussions ont été menées en septembre dernier mais elles n'ont abouti à aucune approbation syndicale même si nous avons obtenu le retrait d'articles abusifs sur la mobilité et les sanctions en cas de retrait du permis de conduire.
Embauche prématurée
Une fois de plus, notre cheftaine des ressources humaines a eu l'occasion de s'illustrer dans l'envoi de cet avenant. Dans sa précipitation, elle a réalisé quelques copier-coller qui témoignent de tout son savoir faire.
Ainsi un confrère a découvert qu'en face de sa date d'embauche, son nom avait été remplacé par celui d'une consoeur... qui n'était pas née le jour où il est entré dans la scop.
Embaucher des salariés virtuels, il n'y a que les cadres recrutés par nos "gentils ch'tis" pour réaliser un tel exploit.