vendredi 25 février 2011

Halte à la précarité !

Treize contrats à durée déterminée (CDD) au 1er février 2011 !
Les "gentils ch'tis" qui s'étaient engagés lors de la reprise du journal à ne pas faire de "moins disant social", continuent d'entretenir une certaine précarité à la rédaction.
Certes, ils ont procédé à cinq embauches au début du mois. Mais depuis le 12 janvier 2011, le prétexte du "surcroît de travail pour cause de nouvelle formule" ne peut plus être invoqué d'autant qu'une majorité de ces CDD occupe des postes laissés vacants par des journalistes partis en clause de cession.
Pour la CFDT, cette précarité devient insupportable. Insupportable en premier lieu pour ceux et celles qui sont concernés. La plupart, en poste depuis des mois, ont vu leur contrat renouvelé une voire deux fois, quand ce n'est pas plus.
A plusieurs reprises, la CDFT a alerté la direction en Comité d'entreprise ou en délégués du personnel. Les réponses sont toujours les mêmes. En substance, les "gentils ch'tis" prétextent la nécessité de bien tester avant de recruter définitivement ces salariés précaires. Traduction syndicale : exploitons-les bien, pressurons-les, apprenons-leur la soumission pour en faire de bons soldats du journalisme comme "albertlondres" les aime.
Considérant que depuis le lancement de la nouvelle formule, la présence d'aucun CDD n'est justifiée, la CFDT a saisi, la semaine dernière, l'inspection du Travail. Un dossier complet de la situation lui a été remis. Reste à attendre quelle suite sera donnée à notre intervention.
Mobilité : l'inspection du Travail saisie
"albertlondres" adore le jeu des chaises musicales. Muter Untel ici et Tel autre là, c'est son jeu favori. A croire qu'il n'existe que par çà. Le problème, c'est que son petit manège à un coût. Il existe en effet dans l'entreprise un accord de mobilité (dénoncé en février 2010 par les nouveaux maîtres mais toujours en vigueur jusqu'au 3o avril 2011) qui prévoit d'accorder des éléments valorisants aux journalistes déplacés. Parmi ces éléments : une prime d'un mois de salaire.
Jusqu'à présent cette prime a toujours été versée.
Depuis décembre 2010, la "gentille DRH" refuse de la verser si l'intéressé ne fournit pas la preuve que sa mutation s'est accompagnée d'un déménagement. Où a-t-elle lu dans l'accord que cette prime était liée à un déménagement ? La CFDT lui a posé la question à plusieurs reprises. On attend toujours la réponse.
Mais notre patience à des limites. Nous avons donc aussi saisi l'inspection du Travail sur ce sujet. Il lui appartiendra, au regard du texte et de son application antérieure, de dire qui de la direction ou de la CFDT fait une bonne lecture d'un accord qui, jusqu'alors, n'avait soulevé aucun problème.

"Le groupe pratique avec ses partenaires sociaux un dialogue social de qualité", a écrit notre "vertueux pluraliste" en juin 2009 pour séduire les sociétaires quand il s'agissait de reprendre la scop. Nos démarches ci-dessus témoignent de cette "qualité".
Une qualité qu'un cabinet d'audit ne va pas manquer de confirmer. Les "gentils ch'tis" qui "ont souhaité mesurer le degré de satisfaction au travail de l'ensemble des salariés du groupe", lui ont confié une enquête interne sur le sujet. Résultats connus en juin 2011.
Personne n'imagine qu'elle pourrait être négative.

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