lundi 29 décembre 2014

Salaires bloqués, mal-être et baisse d'effectifs en 2015



La deuxième réunion NAO a eu lieu le  vendredi 19 décembre 2014. Aucune avancée n'a été enregistrée. La direction campe sur ses positions.

Lors de la réunion précédente, elle avait proposé une prime de 200 euros aux salariés gagnant moins de 2 smic. Vingt-trois personnes sont concernées : 1 cadre, 15 employé(e)s et 7 journalistes. Sa mise en place représentera une dépense inférieure à 7 000 euros (dixit la direction).
L'augmentation de l'an dernier (+0,5%) a coûté 37 000 euros sur un an et 24 000 euros d'octobre 2013 à octobre 2014 (où les journalistes n’ont eu que +0,25%).


Argument du directeur général pour nous refuser toute revalorisation salariale : « Les chiffres de novembre et décembre ne sont pas bons. L'effet concours (35 000 euros de chiffre d'affaires)  n'est pas suffisant. La pub chute de 10% en décembre. » Ajoutons même qu'elle est bradée : les commerciaux ayant ordre de proposer des rabais de 80% pour faire du chiffre avant le 31 décembre.


Un journal très rentable


Il oublie de préciser que le CP va dégager un excédent brut d'exploitation (qui indique la rentabilité de l'entreprise) d'environ 1,8M d'euros en 2014. Distribuer  40 000 euros au maximum aux salariés n'est rien. 


La CFDT demande une revalorisation des salaires de 0,6%, tenant compte de l'inflation mais aussi des charges de travail et qualifications supplémentaires depuis l'arrivée de CCI.

La CFDT demande aussi une renégociation de la grille de salaires de la rédaction, alignée sur celle de la Voix, une prime Journal du 7e jour, la renégociation des effectifs de la rédaction avec un retour à 87 journalistes, la renégociation de l'accord Hommes-Femmes qui expire en juin. Une troisième réunion NAO  aura lieu le 21 janvier 2015.


Toujours moins

 En fin de réunion, le DG a déclaré : « On n'échappera pas à une baisse des effectifs à la rédaction » Sans en dire plus. Il faut donc se préparer à une année 2015 difficile et à une mobilisation de tous les instants pour tenter de faire obstacle à tous ces projets qui, peu à peu, détruisent le Courrier picard, son image et ses emplois. 

Première victime, le directeur de PMP viré avant Noël pour, officiellement, insuffisance de résultats. Rappelons que celui qui le remercie est celui qui est allé le rechercher après qu’il ait été écarté par le précédent DG.

L’Oise en danger


Pendant ce temps, la direction ignore les sacrifices faits dans l’Oise où la réorganisation est mal vécue. Les conditions de travail se dégradent. La nouvelle agence de Compiègne est vétuste. 

Le mal-être est perceptible par tous, sauf par la hiérarchie. 
Nos élus CHSCT réclament une réunion en urgence. La direction, elle, joue la montre.